Le cargo Floreana s’est échoué près de San Cristobal, île faisant partie du site du patrimoine mondial des Îles Galápagos.

Le navire transportait entre autres 50 000 litres de carburant et 1 400 tonnes de marchandises dont des produits dangereux. Selon les rapports préliminaires du gouvernement, certains produits auraient coulé. Des actions ont été entreprises afin de définir les impacts sur le milieu marin environnant et afin de réduire les éventuels risques environnementaux causés par le déversement de polluants. Une barrière spéciale et du matériel absorbant ont été mis en place autour du navire et des équipes retirent la marchandise du navire.  Des échantillons d’eau ont été prélevés par la direction du Parc national des Galápagos et sont en cours d’analyse. Suite à ces évènements, le gouvernement des Galápagos a décrété le 5 février 2015 l’état d’urgence environnementale.

Les Îles Galápagos est le premier site à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce site a été inscrit en 1978 pour sa biodiversité exceptionnelle et unique au monde. Sa délimitation a été étendue en 2001 afin qu’y inclure son immense réserve marine, communément reconnue comme un « musée vivant et une vitrine de l’évolution », unique en son genre. Sa localisation géographique au confluent de trois courants océaniques en fait l’un des écosystèmes marins les plus riches au monde. L’activité sismique et volcanique toujours en cours illustre les processus qui ont permis la formation des îles. Ces processus, associés à l’extrême isolement géographique de l’archipel, ont conduit au développement d’une vie animale et végétale inhabituelle – iguanes marins, cormorans aptères (ne pouvant voler), tortues géantes, énormes cactus, arbres endémiques et de nombreuses et diverses sous-espèces d’oiseaux moqueurs et de pinsons – qui a inspiré à Charles Darwin sa théorie de l’évolution par sélection naturelle suite à sa visite en 1835. 

Lors de sa 38ème session à Doha, le Comité du patrimoine mondial a prié instamment l’État partie d’Équateur de soutenir ses efforts pour mettre en place une infrastructure de biosécurité pour les îles, avec une attention particulière à la réglementation pour appliquer rigoureusement les normes internationales de biosécurité s’agissant des cargos.