31.07.2020 | News

Une nouvelle carte interactive réunit des statistiques nationales sur la corruption dans l’éducation à des fins de comparaison

La nouvelle carte d’ETICO, qui facilite l’accès à des statistiques nationales comparatives relatives à la corruption dans l’éducation, constitue une ressource précieuse au service des décideurs et des chercheurs.

Afin de lutter contre la corruption dans l’éducation, les décideurs doivent bénéficier d’un accès à des données fiables qui mesurent l’ampleur du problème. Un certain nombre d’organisations publient régulièrement des ensembles de données statistiques issus d’enquêtes, un bon point de départ pour comparer l’étendue de la corruption dans plusieurs pays mais aussi au fil du temps. Ces sources de données portent généralement sur le niveau global de corruption tel qu’il est perçu par les populations, mais des enquêtes plus récentes prennent en compte un nombre toujours plus grand d’indicateurs spécifiquement axés sur le secteur de l’éducation, ce qui en fait une ressource précieuse au service des chercheurs et des analystes politiques qui travaillent sur la corruption dans l’éducation.

La nouvelle carte publiée par ETICO propose ainsi un panorama structuré et complet de toutes les sources statistiques sur la corruption dans l’éducation accessibles gratuitement dans chaque pays et permet un accès rapide aux données. Elle compile les résultats de huit enquêtes, à savoir :

  • l’Afrobaromètre,
  • le baromètre arabe,
  • l’indice de corruption en Afrique de l’Est (East African Bribery Index ou EABI),
  • le baromètre mondial de la corruption (Global Corruption Barometer ou GCB),
  • l’enquête internationale sur les victimes de la criminalité (International Crime Victim Survey ou ICVS),
  • l’enquête sur la vie en transition (Life in Transition Survey ou LiTS),
  • l’Eurobaromètre,
  • l’indice européen de la qualité de la gouvernance (European Quality of Government Index ou EQI).

En cliquant sur un pays, les utilisateurs peuvent télécharger la liste de toutes les questions posées dans le cadre des enquêtes et des critères ayant servi à définir les indicateurs qui sont disponibles dans le territoire en question. La liste fournit également des liens vers les sites web des enquêtes et des indicateurs cités, donnant aux utilisateurs la possibilité d’accéder aisément aux ensembles complets de données.
 

Analyse comparative entre pays et entre secteurs

Cette carte permet d’afficher dans une seule fenêtre les critères des indicateurs et les questions des enquêtes : les utilisateurs peuvent ainsi trouver les sources de données qui leur seront le plus utile. Par exemple, l’indice de corruption en Afrique de l’Est (EABI), qui est né sous la forme de l’indice de corruption au Kenya dans les années 2000, tient désormais compte d’autres indicateurs, tels que la part des institutions éducatives dans la « corruption nationale » et le montant moyen d’un pot-de-vin dans le secteur de l’éducation au Kenya, en Ouganda, au Rwanda et en Tanzanie. L’enquête sur la vie en transition (LiTS), quant à elle, est un sondage global mené auprès des ménages en 2006, 2010 et 2016, qui s’intéresse à des différents critères : taux d’admission dans les établissements scolaires, comportement des enseignants, etc.

Les statistiques nationales issues d’enquêtes aident à établir une première estimation de l’ampleur de la corruption dans le secteur de l’éducation et à la comparer avec d’autres secteurs et pays. Elles peuvent également servir à mesurer l’évaluation que font les citoyens de la qualité des services éducatifs et à répertorier les domaines d’amélioration possibles. Mises gratuitement à la disposition du public, ces données complètent les outils nationaux de diagnostic, qui fournissent des informations plus détaillées sur les détournements de fonds, l’absentéisme des enseignants et d’autres phénomènes relatifs à la corruption.