Commission internationale
Présidente, République démocratique fédérale d’Éthiopie
Présidente, Commission internationale
La Directrice générale de l'UNESCO a chargé une Commission internationale indépendante d'élaborer, sous la direction de la Présidente de la République démocratique fédérale d'Éthiopie, Son Excellence Madame Sahle-Work Zewde, un rapport mondial sur les futurs de l’éducation. Les membres de la Commission sont des figures intellectuelles dans les domaines des sciences politiques, de la recherche universitaire, des arts, de la science, des affaires et de l'éducation. La Commission examinera avec grande attention les contributions issues des processus de consultation. Le rapport mondial et les autres produits intellectuels liés à cette initiative tiendront compte des résultats de cette réflexion collective.
Membres de la commission
Masanori Aoyagi est né à Dalian, en Chine, en 1944. En tant que chercheur de premier plan en histoire de l'art grec et romain antique, Dr. Aoyagi a effectué des fouilles dans les ruines de la Méditerranée pendant plus de 40 ans. Diplômé de la faculté des lettres de l’Université de Tokyo en 1967, il a étudié l’histoire de l’art classique et l’archéologie à l’Université de Rome de 1969 à 1972. Il est titulaire d’un doctorat en littérature. Il a été par le passé Commissaire de l'Agence des affaires culturelles ; il occupe actuellement les postes de président de l'Institut archéologique de Kashihara, dans la préfecture de Nara, ainsi que de président du conseil d'administration de l'Université d'art de Tama.
Arjun Appadurai est professeur d'anthropologie et de mondialisation à la Hertie School of Governance à Berlin et professeur de média, culture et communication à l'Université de New York. Il est l'un des principaux analystes de la dynamique culturelle de la mondialisation. Ses travaux portent sur la diversité, la migration, la violence et les villes. Son dernier livre (avec Neta Alexander) est Failure (Polity Press, 2019).
Patrick Awuah est le fondateur et président de l'Université Ashesi au Ghana, qui vise à propulser une renaissance africaine en formant une nouvelle génération de leaders éthiques et entrepreneuriaux. Sous la direction de Patrick, Ashesi associe un noyau multidisciplinaire rigoureux à des formations à fort impact en affaires, en informatique, en management de systèmes d’information et en ingénierie. Patrick est boursier MacArthur et détenteur du prix WISE pour l'éducation. En 2015, Patrick a été nommé l'un des 50 plus grands leaders mondiaux par le magazine Fortune.
Abdelbasset Ben Hassen est le président de l’Institut Arabe des Droits de l'Homme basé en Tunisie. Fort de ses trois décennies d'expérience dans le domaine de l'éducation aux droits de l'homme, Ben Hassen a travaillé au développement et à la mise en œuvre de programmes sur les droits de l'homme et à la réforme de l'éducation dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Il a écrit sur les droits de l'homme, l'éducation aux droits de l'homme et la culture ; il a également été membre du comité de rédaction de la Décennie des Nations Unies pour l'éducation dans le domaine des droits de l'homme.
Cristovam Buarque a obtenu son doctorat à l’Université de la Sorbonne et a précédemment travaillé à la Banque interaméricaine de développement à Washington DC. Il est professeur émérite et ancien recteur de l'Université de Brasilia. Au Brésil, il a exercé les fonctions de ministre de l'Éducation, de gouverneur du district fédéral et de sénateur de la République. Pionnier du concept de transferts monétaires conditionnels liés à l'éducation, il a publié de nombreux ouvrages sur l'avenir de l'enseignement basique et supérieur, à la fois sur l'amélioration de l'accès et l'innovation pédagogique.
Elisa Guerra est la fondatrice du Colegio Valle de Filadelfia au Mexique, ainsi que directrice pour l'Amérique latine des Instituts pour la réalisation du potentiel humain. Elle a reçu le prix « Meilleur éducatrice en Amérique latine » 2015 de la Banque interaméricaine de développement et de la Fundación ALAS ; elle a également été finaliste du Prix mondial des enseignants. Elle est l'auteure de 26 livres et manuels, et se passionne pour l'éducation préscolaire, la citoyenneté mondiale et un enseignement innovant.
Badr Jafar est PDG de Crescent Enterprises, une entreprise mondiale diversifiée ayant son siège aux Emirats Arabes Unis et opérant dans six secteurs industriels. Il est également président de Crescent Petroleum, la plus grande société pétrolière privée du Moyen-Orient. Passionné par l'entrepreneuriat social, Jafar siège au conseil d'administration du Sharjah Entrepreneurship Centre (Sheraa) et de Gaza Sky Geeks. Il siège également aux comités consultatifs de la Cambridge University Judge Business School, de l’Université américaine de Beyrouth et de l’Université américaine de Sharjah.
Doh-Yeon Kim
Président, Université de Science et Technologie de l'Université de Pohang, ancien ministre de l'éducation, République de Corée
Doh-Yeon Kim a travaillé pendant près de trois décennies en tant que professeur au département d’ingénierie des matériaux de l'Université nationale de Séoul. Il a ensuite exercé les fonctions de président de l'Université d'Ulsan et de POSTECH. Kim a également été ministre de l'Éducation, des Sciences et de la Technologie, ainsi que président du Comité national des sciences et de la technologie du gouvernement de la République de Corée. Ses intérêts portent sur les changements qui se produiront dans l'éducation et l'enseignement du fait des progrès des technologies de l'information et de la communication.
Justin Yifu Lin
Doyen, professeur, Institut de nouvelle économie structurelle, Université de Pékin
Justin Yifu Lin est doyen de l'Institut de nouvelle économie structurelle, doyen de l'Institut de coopération et de développement Sud-Sud ; il est également professeur et doyen honoraire de l'École nationale de développement de l'Université de Pékin. Auparavant, il était senior vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale, ainsi que directeur fondateur du Centre chinois de recherche économique de l'Université de Pékin. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'économie et le développement.
Evgeny Morozov est un écrivain et un penseur sur les implications sociales et politiques des technologies de l'information. Il est l'auteur de The Net Delusion (2011) et de To Save Everything, Click Here (2013). Il est titulaire d'un doctorat en histoire des sciences de l'Université de Harvard et a été chercheur invité aux universités de Georgetown et de Stanford. Il est également le fondateur de The Syllabus, un projet médiatique visant à rendre les connaissances d'ordre académique plus accessibles au grand public.
Karen Mundy est professeure d'éducation comparée et internationale à l'Université de Toronto. Elle est l'une des principales expertes en éducation dans les pays en développement et ancienne Cheffe responsable technique du Partenariat mondial pour l'éducation. Elle a occupé les postes de chaire de recherche du Canada, vice-doyenne de la recherche et de l'innovation et présidente de la Comparative and International Education Society. Elle est l'auteure de 6 livres et de douzaines d'articles, de chapitres de livres et de documents d'orientation traitant de la réforme de l'éducation, des politiques et de la société civile.
António Nóvoa est président d'honneur de l'Université de Lisbonne. Il en a été président entre 2006 et 2013. Professeur d’éducation, il est titulaire de doctorats de l'Université de Genève et de l'Université Paris IV-Sorbonne. Il a dirigé des séminaires et donné des conférences dans plus de 40 pays ; il est également l'auteur de plus de 200 ouvrages universitaires. Nóvoa est actuellement ambassadeur du Portugal auprès de l'UNESCO.
Fernando M. Reimers est professeur d'éducation internationale à la Graduate School of Education de Harvard, ainsi que directeur de la Global Education Innovation Initiative à Harvard. Expert dans le domaine de l'éducation à la citoyenneté mondiale, son travail consiste à comprendre comment éduquer les enfants et les jeunes afin qu'ils puissent s'épanouir au 21e siècle. Il a écrit et édité, ou co-édité, 26 livres universitaires et publié plus de 100 articles et chapitres d'ouvrages consacrés à la pertinence de l'éducation pour un monde en mutation.
Tarcila Rivera Zea est l’une des militantes autochtones les plus reconnues au Pérou et dans le monde. Depuis plus de 30 ans, elle défend les droits des autochtones par l'intermédiaire du CHIRAPAQ, le Centre pour les cultures autochtones du Pérou, une association qui promeut l'affirmation de l'identité culturelle et l'éducation des femmes et des jeunes leaders autochtones. Elle est également impliquée dans le Réseau continental des femmes autochtones des Amériques (ECMIA) et le Forum international des femmes autochtones (FIMI).
Serigne Mbaye Thiam
Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, ancien ministre de l'éducation, Sénégal
Serigne Mbaye Thiam est diplômé de l’Ecole supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises de Rouen. Au Sénégal, il a assumé les fonctions de Porte-parole du gouvernement, de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ainsi que de Ministre de l’Education nationale. En mai 2018, il a été nommé Vice-Président du Conseil d’Administration du Partenariat mondial pour l’Education. Il est actuellement Ministre de l’Eau et de l’Assainissement.
Vaira Vike-Freiberga
Présidente, World Leadership Alliance / Club de Madrid, ancienne Présidente de la Lettonie
Vaira Vike-Freiberga a été Présidente de la Lettonie de 1999 à 2007. Elle est actuellement présidente de la World Leadership Alliance / Club de Madrid. Vike-Freiberga a été Envoyée spéciale de la réforme de l'ONU et de nombreux groupes de haut niveau pour l'Union européenne. Elle est l'auteure de 17 livres et de plus de 200 articles ; elle est également membre honoraire du Wolfson College de l'Université d'Oxford.
Maha Yahya est directrice du Carnegie Middle East Center, basé au Liban, où ses travaux portent principalement sur la violence politique, les politiques identitaires, les inégalités, la citoyenneté et la crise des réfugiés. Elle est titulaire d'un doctorat du Massachusetts Institute of Technology et de la Architectural Association de Londres. Elle est coprésidente du conseil consultatif international de l'Institut Asfari pour la société civile et la citoyenneté à l'Université américaine de Beyrouth, ainsi que présidente du conseil d'administration de l'association Ana Aqra.
Mandat de la Commission internationale
La Commission internationale sur Les futurs de l'éducation a pour mandat de mener une réflexion collective sur la façon dont l'éducation devrait être repensée dans un monde marqué par des incertitudes, une complexité ainsi qu'une précarité croissantes. Elle présentera ses analyses et ses recommandations sous la forme d'un rapport qui servira de programme de concertation politique et d'action à plusieurs niveaux. Ce rapport, qui sera résolument tourné vers l’avenir, avec le regard tourné vers 2050 et au-delà, proposera des perspectives et des stratégies à adopter en matière de politiques et de pratiques éducatives. En tant que partie intégrante du processus d'élaboration du rapport et de collaboration avec les parties prenantes concernées du monde entier, la Commission examine la meilleure façon de maximiser l'impact durable du rapport au-delà de sa publication.
La Commission devra prendre en considération les récents basculements géopolitiques, l'accélération de la dégradation de l'environnement et du changement climatique, l'évolution des modèles de la mobilité humaine, et le rythme exponentiel de l'innovation scientifique et technologique. Dans le même temps, le rapport devra étudier les différents futurs possibles résultant de cette rupture technologique, sociale, économique et environnementale, et déterminer en quoi l'éducation pourrait à la fois influencer ces différents avenirs - et être influencée par eux.
La Commission examinera dans son rapport l'attachement déjà ancien de l'UNESCO à une approche pluraliste, intégrée et humaniste de l'éducation et du savoir, considérés comme des biens publics. La Commission est invitée à remettre en question et à réévaluer les principes fondateurs établis dans les précédents rapports mondiaux de l'UNESCO.
En résumé, la Commission s'emploiera à repenser le rôle de l'éducation, de l'apprentissage et du savoir, à la lumière des immenses défis et perspectives que pourraient présenter les différents futurs prédits, possibles et préférés.