CDIS | Bosnie-Herzégovine's indicators
La culture a une place considérable en Bosnie-Herzégovine : les IUCD révèle le potentiel que représente le secteur culturel pour le développement économique et le bien-être du pays, de même que certains freins à la pleine exploitation de ce potentiel.
Il ressort des résultats que, bien que le niveau de production intérieure soit déjà élevé, ce qu’illustre la contribution non négligeable du secteur culturel au PIB 1 (5.72 % du PIB) et un fort taux d’emploi dans les établissements culturels 2 (4.75 % de la population active), la participation des citoyens à des sorties culturelles 12 (41.4 %) nécessiterait plus de soutien afin d’accroître la consommation intérieure de biens et services culturels 3 (2.43 % des dépenses de consommation des ménages) et stimuler le potentiel que représentent les industries culturelles pour le marché intérieur. Les données concernant la distribution des films domestiques indiquent qu’à l’heure actuelle celle-ci ne répond pas suffisamment à la demande du public dans l’ensemble du pays.
Bien que les indicateurs relatifs aux cadres normatif, politique et institutionnel et à la participation de la société civile 8 9 11 (0.94/1 ; 1/1 ; 0.85/1) affichent des résultats positifs qui laissent à penser que les bases d’une bonne gouvernance culturelle sont en place, il subsiste des obstacles dans la répartition des infrastructures culturelles en Bosnie-Herzégovine 10 (0.66/1) qui limitent non seulement les possibilités d’accès à la vie culturelle, mais aussi les canaux de production, de diffusion et de consommation de la culture. De même, si les institutions publiques offrent une assez large gamme de programmes culturels aux niveaux de l’EFTP et de l’enseignement supérieur 7 (0.8/1), la mise en place de programmes de gestion culturelle, qui participeraient à la gestion efficace de projets ciblant une audience domestique en plus d’un public étranger, constituerait une aide supplémentaire à l’essor des industries culturelles.
L’augmentation de l’accès et des taux de participation aux activités culturelles pourrait améliorer la capacité de la culture à renforcer les sentiments de compréhension mutuelle, de solidarité et de confiance, ce qui permettrait de corriger les disparités entre les indicateurs de tolérance interculturelle et de confiance interpersonnelle 14 15 (71.03 % ; 21.9 %), lesquels ont un lien direct avec la cohésion sociale et revêtent une signification particulière dans le contexte de l’après-guerre.
Pour que la culture contribue davantage au bien-être, il conviendrait peut-être de mettre l’accent sur l’amélioration de l’égalité des genres pour le développement et sur des actions ciblées en faveur de la liberté d’expression et de l’autodétermination. Les indicateurs de la perception et des résultats objectifs dans le domaine de l’égalité des genres 18 (65.8 %) font apparaître le besoin d’intensifier les actions de plaidoyer et les mesures dans certains domaines essentiels, afin de balayer les obstacles limitant la participation à la vie politique et publique. De plus, réaliser le potentiel de la culture pour le bien-être, comme moyen d’expression et de satisfaction, nécessiterait de prendre des mesures pour favoriser l’instauration d’un contexte politique, économique, juridique, social et culturel plus propice à la liberté d’expression 19 (52/100) et à l’autodétermination 16 (5.38/10).
Vous trouverez ci dessous le Résumé Analytique détaillé disponible en anglais uniquement.
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17 GENDER EQUALITY OBJECTIVE OUTPUTS (ALTERNATIVE INDICATORS)