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Créer un environnement favorable aux secteurs créatifs en Géorgie et au Zimbabwe

Il n’existe pas de formule magique en matière de gouvernance culturelle. Chaque pays possède des atouts et des défis uniques devant être pris en compte pour que les politiques soutiennent efficacement le potentiel des artistes et des créateurs locaux. Ce qui est universel cependant, c’est le potentiel des industries culturelles et créatives (ICC), qui produisent 250 milliards de dollars par an et emploie davantage de personnes âgées de 15 à 29 ans que tout autre secteur. Comment les pays en développement peuvent-ils créer un marché concurrentiel à l’échelle mondiale pour leurs industries créatives? Avec le soutien de l’UNESCO, la Géorgie et le Zimbabwe relèvent le défi à travers l’élaboration de politiques culturelles sur mesure et des possibilités d’apprentissage entre pairs.

La Géorgie et le Zimbabwe ont été choisis comme premiers bénéficiaires du projet « Banque d’expertise UE/UNESCO pour la gouvernance de la culture dans les pays en développement », financé par l’Union européenne (UE). Le projet vise à renforcer les systèmes gouvernementaux de soutien aux créateurs dans les pays en développement, notamment par la conception, l’adaptation et la mise en œuvre de cadres réglementaires tels que des lois, stratégies, politiques et mesures, selon les besoins et priorités identifiés par chaque pays. L’esprit de partenariat et la coopération Sud-Sud constituent le fondement de ce projet et sont mis en œuvre à chaque étape du processus. Des experts nationaux et internationaux, associés à l’équipe multipartite du pays en fonction de leurs expériences thématiques et régionales, explorent des moyens de renforcer ensemble les politiques culturelles nationales. Grâce aux transferts constants de connaissances des experts à l’équipe nationale, le projet garantit que la planification culturelle appartienne aux acteurs locaux, jetant ainsi les bases d’une croissance durable du secteur créatif national.

 

Un écosystème créatif en Géorgie

La Stratégie culturelle 2025 du pays, adoptée en 2016, représente un virage stratégique pour la Géorgie. Elle a permis de reconnaître le rôle des ICC dans la croissance économique, en particulier pour la création d’emplois et l’innovation, et a permis de qualifier le secteur créatif de « sphère d’activité concurrentielle ». Dans ce contexte, Creative Georgia a été créée au sein du ministère de l’Éducation, des Sciences, de la Culture et des Sports en 2017 avec pour mission de créer un environnement propice au développement des industries créatives par le biais de programmes, de projets et de subventions.

La collaboration avec l’UE et l’UNESCO donne à Creative Georgia l’occasion de traduire cette mission en actions concrètes et durables. Le développement d’un écosystème de clusters créatifs à Tbilissi et au-delà, fondé sur un environnement politique favorable, en est l’une des initiatives : l’écosystème, constitué de sites physiques et virtuels, réunit des acteurs traditionnellement déconnectés ayant pour dénominateurs communs la créativité, l’innovation et les TIC. Ce projet soutiendra les efforts de la Géorgie dans la création d’un nouveau cadre réglementaire favorisant les clusters en analysant les meilleures pratiques et législations novatrices, en élaborant un document de politique générale et de nouvelles mesures juridiques et fiscales. Un plan d’action sera élaboré et mis en œuvre pour soutenir leur promulgation. L’enthousiasme suscité à travers le pays est prometteur : lors d’une enquête initiale, plus de 40 organisations ont affirmé leur volonté de rejoindre le réseau. Avec l’aide d’experts et de pairs, Creative Georgia espère développer un réseau culturel inclusif, spécialement adapté aux besoins des créateurs géorgiens.

 

La créativité comme moteur du développement au Zimbabwe

Lors de la création du Conseil national des arts du Zimbabwe, il y a près de 35 ans, le paysage artistique et culturel national était loin du dynamisme actuel des ICC du pays qui, en 2012, représentaient 6,96% du PIB[i]. La présence du Conseil est restée constante et ouverte, fournissant des orientations au gouvernement, aux organisations et aux individus « dans toute affaire directement ou indirectement liée aux arts ». Malgré les progrès permis, le secteur créatif du pays reste largement informel. Faute de stratégie, le rôle de la créativité dans le développement à long terme du Zimbabwe n’est pas encore défini et manque d’orientation.

Le Conseil espère que la coopération avec l’UNESCO accélère la formulation d’une stratégie solide fondée sur les meilleures pratiques régionales et internationales. Afin de tirer parti des nouvelles opportunités et des nouveaux défis du 21ème siècle, le projet place l’environnement numérique et l’entrepreneuriat créatif au cœur de cette stratégie. Cette collaboration répond également aux objectifs du programme 2063 de l’Union africaine « L’Afrique que nous voulons », en promouvant « la créativité, l’énergie et l’innovation de la jeunesse africaine, force motrice de la transformation politique, sociale, culturelle et économique du continent ».

 

Appel continu pour une assistance à la demande

Ce projet d’assistance non financière, soutenu par la Banque d’expertise internationale UE/UNESCO, dure de 18 à 24 mois selon les pays et devrait jeter les bases pour des ICC dynamiques dans les pays en développement. L’appel à candidatures pour les pays éligibles, lancé en décembre 2018, restera ouvert jusqu’à ce que douze pays, ou davantage si des fonds sont disponibles, soient sélectionnés. La sélection devrait se terminer d’ici la fin de 2019.

Les candidatures sont évaluées de manière continue par un Comité de pilotage composé de l’UNESCO et de l’UE. Pour plus d’informations, veuillez visiter la page de l’appel à candidatures.

 

[i] Le chiffre du rapport UNESCO Culture for Development Indicators (2012) - EN