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Participation accrue de la société civile au Pérou pour de meilleures politiques culturelles

Une grande diversité d’acteurs du secteur créatif péruvien s’est réunie le 14 mai 2019 à Lima : parmi les deux cents participants figuraient des représentants de ministères et d’institutions publiques, des universités et centres de formation, des organisations de la société civile et des créateurs. Cet important groupe d’acteurs culturels s’est rassemblé à l’occasion du lancement du Rapport mondial 2018
« Repenser les politiques culturelles »
, une publication phare de l’UNESCO sur les politiques actuelles en matière de créativité.

Le Pérou a été l’un des premiers pays à signer la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005), s’engageant ainsi à renforcer l’essor d’industries culturelles et créatives dynamiques au Pérou. Plus de douze ans plus tard, le pays a réalisé « des progrès considérables dans la mise en œuvre de politiques et de mesures à travers la chaîne de valeur culturelle, notamment en encourageant la création numérique, l’entrepreneuriat créatif et l’accélération de la modernisation des secteurs culturels », a déclaré Magaly Robalino, une représentante de l’UNESCO au Pérou. Elle a notamment salué la clairvoyance du pays qui a inclus et continue à aborder l’espace numérique dans les politiques culturelles afin de faire face aux changements que l’e-commerce et Internet apportent à la chaîne de valeur culturelle.

L’un des moyens pour faire connaître les progrès et les défis rencontrés par le Pérou consiste à soumettre un rapport que les pays qui ont ratifié la Convention se sont engagés à fournir tous les quatre ans et qui est communément appelé Rapport périodique quadriennal (RPQ). Ce sont également ces rapports qui nourrissent la série de rapports mondiaux permettent d’identifier les tendances mondiales et pratiques novatrices en termes de politiques culturelles. Le prochain rapport du Pérou devant paraître en 2020, le ministère de la Culture a invité les parties prenantes, au cours de l’événement, à participer à son élaboration.

« Cela va nous inspirer beaucoup d’idées et de questions », a déclaré Guillermo Cortés Carcelén, vice-ministre du Patrimoine et des industries culturels, soulignant que le RPQ est plus qu’une fiche de score – c’est en réalité un « outil pour réfléchir à ce qui se passe dans le monde tout en se concentrant sur l’évolution de notre propre secteur culturel ». Afin de saisir l’état actuel des politiques culturelles et d’élaborer des recommandations pour des actions futures, la possibilité de contribuer au rapport « doit concerner tout le monde afin que nous arrivions à un consensus clair, aboutissant à de meilleures réglementations et politiques », a-t-il conclu.

La richesse des informations détenues par les acteurs non gouvernementaux a été mise en évidence lors d’une table ronde de la société civile qui a suivi. Les participants ont examiné les progrès réalisés par le Pérou en matière de politique culturelle à travers trois domaines d’intervention fondés sur le cadre de suivi de la Convention : le rôle de la société civile, la liberté artistique et l’égalité des genres. « Lorsque nous avons débuté dans le secteur de l’édition, nous n'avions pas remarqué que seules trois des quinze maisons d’édition avaient des femmes comme représentantes légales. Aujourd’hui, nous disposons d’indicateurs nous permettant de suivre la participation de différentes voix, y compris celles des femmes, des personnes LGTBI et des locuteurs de langues autochtones », a déclaré Silvia María Gonzáles, présidente des Editeurs indépendants du Pérou. Ana Sofía Pinedo, fondatrice de la Maison culturelle Arena et Esteras, a appelé les citoyens à « passer de la demande à la participation et à la mise en valeur de politiques publiques en matière de culture ».

L'événement, diffusé sur la chaîne « Culture 24 » du ministère de la Culture, a également marqué le coup d’envoi du projet « Repenser les politiques culturelles pour la promotion des libertés fondamentales et la diversité des expressions culturelles » (2018-2021) au Pérou. Le projet, financé par le gouvernement suédois, a pour objectif de renforcer la capacité du Pérou à mieux promouvoir et suivre la diversité des expressions culturelles au Pérou, à travers diverses consultations et formations. Jonas Montpaz, représentant de l’ambassade de Suède au Pérou, était aussi présent à l’événement.