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La société civile contribue à élaborer les politiques culturelles du Burkina Faso
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Depuis 2014, la société civile ouvre de nouveaux espaces de discussion pour améliorer la gouvernance culturelle au Burkina Faso. La Coalition des artistes et des intellectuels pour la culture, fondée en 2010, organise des colloques, des forums et des actions de plaidoyers ayant pour objectif d’inclure la culture dans le processus de développement national. En 2015, la Coalition a rassemblé différentes voix issues de la sphère culturelle afin d’offrir des perspectives innovantes sur le rôle des acteurs culturels et des organisations de la société civile dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques. La nécessité d'améliorer l'environnement politique et le financement de la culture étaient au cœur de cette initiative participative.
Grâce au soutien de la coopération suisse et de nombreuses institutions culturelles, cinq artistes, professionnels de la culture et chercheurs de renommée se sont engagés dans la rédaction d'un livre intitulé «Gouverner pour et par la culture». Publié en 1.000 exemplaires et largement diffusé parmi les décideurs, il fournit un aperçu des performances et des résultats des politiques culturelles existantes. Ce livre introduit également un cadre d'action pour améliorer les systèmes de gouvernance de la culture. La société civile burkinabée espère que cette publication sera une source inspirante d'informations et de bonnes pratiques à atteindre. Les initiatives de la société civile au Burkina Faso contribuent donc directement à la mise en œuvre de l'objectif 1 de la Convention et de l'ODD 16. En portant les préoccupations des citoyens, des associations et des entreprises à la connaissance des autorités publiques et en collectant, analysant et partageant l'information, une prise de décision plus éclairée et transparente est assurée (cible 16.7) et un système durable de gouvernance de la culture est progressivement mis en place (objectif 1).
- Consolider la gouvernance et le climat des affaires culturelles ;
- Renforcer les capacités productives des entreprises culturelles ;
- Dynamiser la mise en marché des produits culturels burkinabè ;
- Améliorer l’accès au financement.
La Stratégie nationale de développement des industries culturelles et créatives est un document d’orientation et de mise en œuvre à la fois des principes de la Convention et des axes stratégiques de la PNC ainsi que du PNDES. Elle a permis, entre autres, la création en 2013 des Journées de promotion des industries culturelles et créatives (JPICC) et des Universités des industries culturelles et créatives (UNIVERSITIC).
Les JPICC visent à créer d’une part, un cadre de promotion des industries culturelles et créatives et de réflexion entre ses différents acteurs, et d’autre part entre ceux-ci et les autres acteurs du développement national. Les JPICC constituent un espace de plaidoyer pour le développement des ICC au Burkina Faso.
Quant aux UNIVERSITICC, elles visent essentiellement le renforcement des capacités des acteurs des industries culturelles et créatives à travers des formations sur différentes thématiques intéressant le domaine. Toutes les deux activités sont organisées annuellement.
- Les industries culturelles et créatives sont davantage intégrées dans les politiques, stratégies et programmes de développement du Burkina Faso ;
- Les capacités des acteurs des industries culturelles et créatives sont renforcées ;
- La collaboration entre les différents maillons des chaînes de valeur des industries culturelles et créatives est renforcée.
Le financement de la SNDICC est assuré par le budget de l’Etat. De 2014 à 2016, environ 57 millions CFA ont investis pour l’organisation des JPICC et des UNIVERSITICC.