La décentralisation, la diversité des expressions culturelles et les politiques locales : un nouveau paradigme pour les stratégies de développement local au Cameroun
Le projet vise à placer la culture au cœur des processus de développement local au Cameroun en faisant prendre conscience du potentiel des industries culturelles en matière de développement social et économique.
Des représentants des conseils locaux et des opérateurs culturels seront formés aux derniers instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs à la culture et au développement, à savoir les lois de décentralisation adoptées par le Cameroun en 2004 et la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Les capacités institutionnelles en matière d’élaboration des politiques seront renforcées afin de faciliter l’intégration de la culture dans les politiques de développement local. Le Centre de recherches pour la paix, les droits de l’homme et le développement (REPERID) travaillera en collaboration avec les ministères chargés de la culture et de l’administration territoriale pour assurer la pertinence et la durabilité du projet.
Le Centre de recherches pour la paix, les droits de l’homme et le développement – REPERID a été créé en 2003 au Cameroun en tant qu’organisation indépendante à but non lucratif visant à encourager la paix, les droits de l’homme (notamment les droits sociaux, économiques et culturels) et le développement. À travers des ateliers, des séminaires et des publications, il apporte aux institutions locales et nationales une assistance à la recherche, à l’éducation et à la formation ainsi qu’une assistance technique dans tous ces domaines. Il sert également de centre d’information et de ressources pour les professionnels, les universitaires et les étudiants.
- Renforcer les capacités humaines et institutionnelles des autorités au niveau des conseils régionaux et des ministères. Des outils de formation sur mesure seront élaborés pour toutes les activités de renforcement des capacités.
- Instaurer des liens entre les parties prenantes pour les aider à mieux comprendre et à mettre en œuvre les politiques et les mesures culturelles.
- Sensibiliser le public aux possibilités offertes par la culture en matière de développement.
- Organisation de trois ateliers de formation et de sessions d’échanges pour mieux comprendre et mettre en œuvre les cadres juridiques nationaux et internationaux liés à la culture et au développement au Cameroun, à savoir la loi de décentralisation de 2004 et la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Ils seront destinés à 90 personnes (maires, conseillers et secrétaires généraux) issues des 30 conseils régionaux du nord-ouest et de l’ouest du Cameroun.
- Constitution d’une base de données rassemblant les acteurs et les partenaires culturels de ces deux régions.
- Organisation d’un atelier interactif réunissant 30 acteurs culturels et employés qualifiés des conseils régionaux afin de créer un Réseau des acteurs culturels (NECA) dans chaque conseil.
- Organisation de deux conférences réunissant 150 participants afin de développer une stratégie de durabilité qui s’efforce de relier tous les NECA locaux à un grand Réseau régional des acteurs culturels (RENECA), le but étant de mieux coordonner les acteurs locaux.
- Lancement d’une campagne médiatique (télévision, radio, presse, etc.) pour sensibiliser le public au rôle de la culture dans les processus de développement, donner plus de visibilité au profil culturel du pays et faire connaître les objectifs et les résultats du projet.
- Le projet contribue à l’intégration de la culture dans les politiques de développement local afin de créer des conditions favorables au développement durable : le renforcement des capacités des responsables politiques et la campagne de sensibilisation contribuent tous les deux à assurer des interventions politiques efficaces permettant l’essor d’industries culturelles locales compétitives et dynamiques.
- Le projet encourage le dialogue et renforce les infrastructures institutionnelles du Cameroun en identifiant les carences en matière de capacités institutionnelles, en renforçant les capacités des responsables politiques et des décisionnaires et en encourageant la constitution de réseaux parmi les acteurs clés du secteur de la culture afin de mettre en œuvre des politiques de développement comportant une forte dimension culturelle.