<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 03:28:38 Oct 05, 2020, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide

Construire la paix dans l’esprit
des hommes et des femmes

Les énigmes de l'Univers

Il y a 400 ans, Galilée avait pris les taches sombres sur la surface de la Lune pour des mers. Il s’était trompé. Aujourd’hui, nous envoyons des missions sur la Lune pour y chercher de l’eau. Les avancées technologiques sont extraordinaires : ces 20 dernières années, quelque 350 planètes ont été découvertes en dehors du système solaire ; il y a quelques mois, les premières images directes nous sont parvenues au moyen de satellites ; les télescopes au sol et dans l’espace explorent l’Univers 24 heures sur 24 et, pourtant, il demeure en grande partie inconnu.

C’est pour nous aider à percer ses secrets que l'Organisation des Nations Unies a déclaré 2009 Année internationale de l’astronomie (AIA2009). Soumise par l’Italie, le pays natal de Galilée, cette initiative est menée à bon terme par l’Union astronomique internationale et l’UNESCO.

Avec la devise « À vous de découvrir l’Univers », l’AIA 2009 a pour objectif de stimuler l’intérêt pour l’astronomie auprès du grand public et spécialement des jeunes. Des activités sont en cours un peu partout dans le monde et l’UNESCO a organisé une série d’événements visant à la fois à stimuler la recherche et à vulgariser les connaissances scientifiques.

Des expositions s’adressant aux jeunes et aux moins jeunes ont été organisées, ainsi que des colloques scientifiques et des débats avec le grand public, réunissant au siège de l’UNESCO bon nombre des plus grands spécialistes de l’astronomie aujourd’hui.

Parmi ces derniers, Françoise Balibar, Françoise Combes, Julieta Fierro, Zhao Gang, Jonathan P. Gardner, Michel Mayor, Lord Martin John Rees, George Saliba et Georges F. Smoot contribuent au dossier que Le Courrier de l’UNESCO publie en vue de s’associer à la mission de vulgarisation des connaissances astronomiques promue par AIA2009.

Sur le plan de la recherche scientifique, le principal sujet débattu a été celui de la matière et de l’énergie noires. « Quatre-vingt quinze pour cent de l’énergie totale de l’univers n’est pas visible au sens où nous l’entendons habituellement, de sorte que nous la surnommons « matière noire » et « énergie noire », affirme le prix Nobel de physique américain Georges F. Smoot. Et Françoise Combes, de l’Observatoire de Paris, ajoute : « Les scientifiques ont inventé la notion d’énergie noire pour expliquer le phénomène de l’accélération de l’expansion de l’Univers, découvert il y a 10 ans. Selon la théorie la plus répandue jusqu’alors, l’Univers, qui était en expansion depuis le Big Bang, allait se contracter sur lui-même en un Big Crunch. Aujourd’hui on sait que c’est faux, mais on ne sait pas ce qui provoque l’accélération ».

Sur le plan de la vulgarisation scientifique, le principal souci des experts est celui de la sensibilisation des jeunes et l’enseignement de l’astronomie à l’école. « À mon avis, il faudrait enseigner l’astronomie, dès l’école primaire », déclare Beatriz Barbuy, astronome brésilienne, lauréate du Prix L’ORÉAL-UNESCO pour les Femmes et la Science, en 2009. Interrogée lors de la préparation de ce dossier par le journaliste brésilien Dênio Maués Vianna, elle explique : « Le monde mystérieux des étoiles, des galaxies, intrique beaucoup les enfants. L’astronomie est donc un excellent moyen d’enseigner non seulement les phénomènes cosmiques, mais aussi les mathématiques, la physique, l’optique, la chimie et même l’informatique et la biologie ». Elle estime que si l’astronomie nous paraît inaccessible, c’est parce qu’elle n’est pas suffisamment présente dans les cursus scolaires. Le manque de connaissances qui en découle a des effets néfastes : « les scientifiques sont souvent frustrés de constater que l’obscurantisme l’emporte parfois sur les faits établis par la science ».

Jasmina Šopova, Rédactrice en chef

Découvrez ce numéro. Téléchargez le PDF

Lisez également en ligne l'article La tête dans la Lune, de Hatim Salih

Astronomie: Les trois grands axes de la recherche, de Michel Mayor

Découvrez aussi notre « édition spatiale » !

Juillet - août 2009

Poursuivez la lecture