Quand elles sont pratiquées correctement, l’agriculture, la sylviculture et la pêche peuvent produire des aliments pour tous et de générer des revenus décents, tout en soutenant un développement centré sur les régions rurales et la protection de l’environnement.
Il est temps de repenser la façon dont nous cultivons, partageons et consommons notre alimentation.

C’est chose possible; l’agriculture, la sylviculture et la pêche peuvent fournir une alimentation nutritive pour tous et générer des revenus décents, tout en soutenant le développement rural et la protection de l’environnement.

Mais actuellement nos sols, l’eau douce, les océans, les forêts et la biodiversité se dégradent rapidement . Le changement climatique exerce une pression encore plus forte sur les ressources dont nous dépendons et augmente les risques de catastrophes naturelles telles que sécheresse et inondations. Beaucoup de ménages ruraux ne peuvent plus joindre les deux bouts en cultivant leurs terres, les obligeant à migrer vers les villes à la recherche de nouvelles opportunités.

Un changement profond du système mondial d’alimentation et d’agriculture est nécessaire si nous voulons nourrir les 925 000 000 personnes qui aujourd’hui ont faim et les 2 milliards de personnes supplémentaires attendues d’ici à 2050.

Le secteur de l’alimentation et de l’agriculture offre des solutions clés pour le développement, et il est au cœur de l’éradication de la faim et de la pauvreté.

Faim

  • Une personne sur neuf dans le monde est sous-alimentée (soit 795 millions)
  • La grande majorité des personnes souffrant de la faim dans le monde vivent dans un pays en développement, où 12,9 % de la population est sous-alimentée
  • L’Asie est le continent qui compte le plus de personnes souffrant de la faim – les deux tiers de la population totale. Le pourcentage en Asie du Sud a chuté ces dernières années, mais en Asie occidentale il a légèrement augmenté
  • L’Asie australe est confrontée à la plus lourde charge de faim, avec environ 281 millions de personnes sous-alimentées. En Afrique sub-saharienne, les projections pour la période 2014-2016 indiquent un taux de malnutrition de près de 23%.
  • La malnutrition est la cause de près de la moitié (45 %) des décès d’enfants de moins de 5 ans – 3,1 millions d’enfants chaque année
  • Un enfant sur quatre dans le monde souffre d’un retard de croissance. Dans les pays en développement, cette proportion peut aller jusqu’à un sur trois
  • 66 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire dans les pays en développement ont faim lorsqu’ils sont en classe, 23 millions en Afrique seulement

Sécurité alimentaire

  • Le secteur de l’agriculture est le principal employeur du monde. C’est le gagne-pain de 40 % de la population mondiale actuelle et la principale source de revenu et d’emploi pour les ménages ruraux pauvres
  • 500 millions de petites exploitations agricoles fournissent jusqu’à 80 % de la nourriture consommée dans les pays en développement. Investir dans ces exploitations constitue donc un moyen considérable d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des plus pauvres, ainsi que accroître la production alimentaire pour les marchés locaux et mondiaux
  • Depuis les années 1900, quelque 75 % de la diversité des cultures a disparue des champs des
    agriculteurs. Une meilleure utilisation de la biodiversité agricole peut contribuer à des régimes alimentaires plus nutritifs, des moyens d’existence améliorés pour les communautés agricoles et créer de systèmes agricoles plus résilients et durables
  • Si les femmes des régions rurales jouissaient au même titre que les hommes d’un accès à la terre,
    à la technologie, aux services financiers, à l’éducation et aux marchés, le nombre de personnes
    souffrant de la faim serait réduit de 100 à 150 millions.
  • 1,4 milliard de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité – la plupart vivant dans les zones rurales de pays en développement. La pauvreté énergétique dans de nombreuses régions est un obstacle fondamental à la réduction de la faim et à la production de nourriture nécessaire pour satisfaire les futurs besoins

2.1 D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en particulier les pauvres et les personnes en situation vulnérable, y compris les nourrissons, ait accès tout au long de l’année à une alimentation saine, nutritive et suffisante

2.2 D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en réalisant d’ici à 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation parmi les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées

2.3 D’ici à 2030, doubler la productivité agricole et les revenus des petits producteurs alimentaires, en particulier les femmes, les autochtones, les exploitants familiaux, les éleveurs et les pêcheurs, y compris en assurant l’égalité d’accès aux terres, aux autres ressources productives et intrants, au savoir, aux services financiers, aux marchés et aux possibilités d’ajout de valeur et d’emploi autres qu’agricoles

2.4 D’ici à 2030, assurer la viabilité des systèmes de production alimentaire et mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes qui permettent d’accroître la productivité et la production, contribuent à la préservation des écosystèmes, renforcent les capacités d’adaptation aux changements climatiques, aux phénomènes météorologiques extrêmes, à la sécheresse, aux inondations et à d’autres catastrophes et améliorent progressivement la qualité des terres et des sols

2.5 D’ici à 2020, préserver la diversité génétique des semences, des cultures et des animaux d’élevage ou domestiqués et des espèces sauvages apparentées, y compris au moyen de banques de semences et de plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux national, régional et international, et favoriser l’accès aux avantages que présentent l’utilisation des ressources génétiques et du savoir traditionnel associé et le partage juste et équitable de ces avantages, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale

2.a Accroître, notamment dans le cadre du renforcement de la coopération internationale, l’investissement en faveur de l’infrastructure rurale, des services de recherche et de vulgarisation agricoles et de la mise au point de technologies et de banques de gènes de plantes et d’animaux d’élevage, afin de renforcer les capacités productives agricoles des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés

2.b Corriger et prévenir les restrictions et distorsions commerciales sur les marchés agricoles mondiaux, y compris par l’élimination parallèle de toutes les formes de subventions aux exportations agricoles et de toutes les mesures relatives aux exportations aux effets similaires, conformément au mandat du Cycle de développement de Doha

2.c Adopter des mesures visant à assurer le bon fonctionnement des marchés de denrées alimentaires et des produits dérivés et faciliter l’accès rapide aux informations relatives aux marchés, y compris les réserves alimentaires, afin de contribuer à limiter l’extrême volatilité du prix des denrées alimentaires

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