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Continuité pédagogique : témoignages d'étudiants et d'éducateurs

31/03/2020
04 - Quality Education

Les élèves, enseignants et parents du réseau des Ecoles associées de l'UNESCO partagent leur témoignage sur la façon dont ils vivent la fermeture des écoles liée à la crise du COVID-19.

En savoir plus sur la campagnee #ContinuitéPédagogique

Lire les témoignages en anglais

Jana, 14 ans, Liban

“Et bien maintenant que le fameux virus s’est propagé, on est emprisonné à la maison. Nous ne sommes pas habitués à ce genre de chose. En plus le fait d’étudier à la maison n’est pas cool du tout ! Et tout le monde aimerait se débarrasser de ce virus pour revivre comme avant. L’ambiance de l’école me manque. Mes camarades me manquent, leur fidélité et leurs beaux sacrifices. J’ai tellement hâte de revoir les personnes qui ont tissé un lien d’amitié avec moi. En outre, les purs visages de mes profs sont scotchés dans ma mémoire, leurs étincelantes voix éclairent mon cœur rien qu’en se souvenant d’eux. Mais tout n’est pas perdu, en fait l’école nous a averti d’installer une application qui nous offrira l’opportunité de continuer nos études en ligne et communiquer avec nos professeurs. Selon moi, je pense que les étudiants qui ont évacué leurs écoles doivent continuer à bien étudier leurs leçons, même s’il n’y aura plus d’examens. Les élèves doivent regarder plus loin, ils doivent se soucier de leur avenir ! A la maison on pratique du sport et c’est très bénéfique pour la santé. Et aussi on peut apprendre à cuisiner ce qui sera d’une aide précieuse pour notre mère. En plus on peut faire des trucs qu’on aime comme écrire une histoire de notre propre imagination ou peut-être écrire des souvenirs mémorables qu’on a vécus auparavant. Sans oublier qu’on peut devenir des artistes en dessinant. Le patinage était la dernière chose que j’ai faite. Et oui rien ne m’empêche de pratiquer le patin à roulettes dans ma propre maison.” 

Cléa, 17 ans, France

“Contrainte de rester chez moi à cause du coronavirus, je prends personnellement conscience de certains faits qui ne me semblaient pas si importants avant. Par exemple, aller au lycée permet de maintenir des relations amicales qui me tiennent à cœur, et c’est sûrement ce qui me manque le plus en ce moment. Ne pas être auprès de certains membres de ma famille lors d’une situation critique est frustrant, surtout lorsqu’il s’agit des personnes les plus vulnérables. Heureusement, il est aujourd’hui facilement possible de prendre des nouvelles d’eux, ce qui minimise le problème. En revanche, pour ce qui est des cours, il est plus difficile de les comprendre lorsque le professeur est absent. Les vidéos sur YouTube aident, mais ne sont normalement qu’un complément du cours, et non le cours en lui-même. En outre, la plateforme l’ENT n’ayant pas bien fonctionné pendant une semaine, je n’ai pu accéder à mes manuels qui sont numérisés et accessibles sur ce site, ce qui a freiné ma progression dans mes cours. Je me débrouille aussi avec d’autres aides scolaires comme Schoolmouv ou le Cned, ce qui est suffisant pour des cours à distance. Cette situation m’inquiète pour ce qui est du <bac, mais j’espère que les aménagements mis en place seront correctement effectués en fonction de nos deux mois de cours ratés.” 

Jonas, 14 ans, élève de 3ème, France

Comment vivez-vous le fait de ne pas aller à l’école ?  

Je le vis bien, personnellement. En revanche, le fait de ne pas avoir un emploi du temps fixe me perturbe légèrement. Je me lève vers 9 heures, comparé à 7 heures, ce qui me change beaucoup la vie car j’ai un sommeil plus long et aussi je n’ai pas la crainte de rater mon bus.  

Qu’est-ce qui vous manque le plus à l’école ?  

Je dirais, les cours constructifs, bien expliqués. C’est-à-dire, que pendant qu’on était à l’école, on avait un emploi du temps fixe, telle heure en cours et à tel endroit, avec des cours bien construits. Alors qu’en télétravail, on nous donne des leçons et des exercices. Et aussi on peut poser des questions aux professeurs.  

Comment suivez-vous vos leçons ?  

Je les suis sur l’Espace numérique de travail dans l’onglet « Contenu et ressources ». Mes professeurs mettent des leçons à l’heure où je les ai d’habitude dans mon emploi du temps. Ils nous mettent aussi des vidéos à regarder pour mieux s’informer sur le sujet en question.  

Que voulez-vous dire aux gens ?  

Restez chez vous ! C’est important. En le faisant, vous sauvez des vies ! Et le meilleur dans tout ça, ce n’est pas compliqué. 

Comment vous amusez-vous quand vous n’étudiez pas ? 

Je dessine, je passe du temps avec ma famille, je sors dans le jardin m’amuser avec mon chien etc. Il m’est aussi arrivé de faire le tri dans mes affaires, de rénover ma chambre et même de faire la peinture avec ma sœur ! 

Quelle est la dernière chose amusante que vous ayez faite ?  

La dernière chose amusante que j’ai pu faire est de regarder un bon film sur Netflix.  

Jean-Marc, enseignant, France

Comment vivez-vous le fait de ne pas aller à l’école ? 

C’est une souffrance de ne pas pouvoir accéder à son établissement. Je m’inquiète pour mes collègues enseignants ou non. Je m’inquiète pour mes élèves. Fort heureusement j’ai des contacts avec certains. Nous nous écrivons pour évoquer tel ou tel point du cours.  

Qu’est-ce qui vous manque le plus chez vos élèves ? 

Tout me manque. Aussi bien les sourires et bonjours du matin que les questions mille fois répétées. Les bruits de la cour de récréation. Les rires aussi. Le fait d’appartenir à une communauté.  

Comment aidez-vous vos élèves à suivre leurs leçons ? 

Il n’est pas simple d’aider les élèves les plus en difficultés. Je suis dans un pays et une région où les technologies numériques nous permettent d’avoir un contact régulier avec 95 % de nos jeunes. Comme de nombreux collègues de mon collège j’utilise l’espace numérique de travail pour communiquer des leçons. Cependant cela nécessite une adaptation des cours traditionnels. Il faut repenser sa façon d’enseigner.  

Que voulez-vous dire aux gens qui regardent cette vidéo ? 

Cette crise sanitaire mondiale nous oblige à repenser notre place dans ce monde. Il est tant je crois de revoir les objectifs de développement durable à travers l’éducation. L’éducation doit être le pilier de nos sociétés. Apprendre à s’adapter, apprendre à s’informer, apprendre à être. Apprendre simplement.  

Quels seraient les trois conseils pratiques qu’un enseignant pourrait donner à un autre enseignant. Ou qu’un enseignant pourrait donner aux parents qui essaient d’enseigner à leurs enfants chez eux ? 

Je suis moi-même père de deux jeunes filles. Avec mon épouse nous prenons du temps pour parler et décrypter l’actualité. Nous tentons de les éduquer aux médias chaque jour. Nous plaçons l’éducation au cœur de la journée. Le travail scolaire est la première chose que nous faisons après le repas du matin. Enfin à travers les messages que je reçois parfois des parents je crois qu’il faut prendre conscience que rendre autonome son enfant ne veut pas dire le laisser seul devant sa feuille. Il faut donc prendre le temps de l’accompagner dans cette nouvelle façon d’apprendre. 

Ibrahima, Secrétaire Général de la Commission Nationale Guinéenne pour l'UNESCO, Guinée

“A mon nom personnel et au nom de l’ensemble des Ecoles Associées de l’UNESCO de la République de Guinée, nous compatissons aux douleurs des familles éprouvées par cette maladie qui a fait déjà beaucoup de victimes à travers le monde. Le système éducatif en souffre énormément mettant ainsi en cause l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD 4). A cet égard, nous restons solidaires aux côtés des enseignants, élèves, parents d’élèves et de toutes les victimes qui ont perdu des parents proches, des amis, des collaborateurs suite à cette épidémie. Nous prions que des solutions idoines soient trouvées par la communauté internationale afin d’éradiquer définitivement cette épidémie pour une reprise normale du fonctionnement de nos établissements préscolaires, scolaires, professionnels et universitaires.” 

Derlin, attaché d'administration scolaire et universitaire, Gabon

“La situation que vit le monde actuellement est inédite. Des milliers d'apprenants et d'enseignants sont confinés dans leur domicile à cause du COVID-19. Nous pensons que l'éducation ne doit pas s'arrêter. Dans ma famille j'ai mis en place un système d'apprentissage qui permet à mes enfants d'être toujours en train d'apprendre. Chaque matin après le petit déjeuner, celui qui est en classe de 5ème année primaire fait la lecture pendant une heure et le soir, avant d'aller se coucher, il fait des exercices en mathématiques et en français. Et celui de 12 ans qui est en 4ème fait ses exercices en physiques et biologie. Vivement que le confinement soit levé et que les enfants et les enseignants reprennent le chemin de l'école.” 

Kimberley, 15 ans, élève de 3ème, France

Comment vivez-vous le fait de ne pas aller à l’école ?  

Le fait de ne pas aller au collège me fait vraiment bizarre car les cours et autres ne sont pas pareils. C’est plus difficile pour les rattraper. 

Qu’est-ce qui vous manque le plus à l’école ?  

Ce qui me manque le plus au collège, je pense que c’est d’étudier car cela est important pour notre avenir.  

Comment suivez-vous vos leçons ? 

Je suis mes leçons suivant l’emploi du temps donné par les professeurs qui dépose des cours à chaque heure. Ensuite, je les imprime et les colle dans mon cahier pour avoir toute la leçon dès mon retour au collège. Je m’assume tout simplement en faisant mes leçons de la semaine, puis ensuite, quand j’ai du temps libre, je fais les leçons pour la semaine à suivre et ainsi de suite.  

Que voulez-vous dire aux gens ?  

Je veux simplement dire aux gens que le COVID -19 est très grave car des personnes peuvent en mourir . Ce n’est pas la peine d’acheter un caddie entier de pâtes alors qu’on habite seul. Cela ne sert strictement à rien. Les personnes qui font cela sont complètement bêtes car il n’y a pas qu’eux qui peuvent mourir de cette maladie. Les sans domicile fixe qui eux malheureusement n’ont rien à manger et qui habitent dehors, les familles nombreuses qui doivent faire manger leurs enfants même s’il n’y a pas assez ne nourriture et le reste des gens donc voici le message que je veux faire passer. 

Comment vous amusez-vous quand vous n’étudiez pas ? 

Quand j’ai fini toutes les leçons proposées par mes professeurs, je m’occupe en lisant des livres.  

Amadou, enseignant, Sénégal

“Nous sommes très peinés par ces nombreux enfants privés de scolarité du fait du virus Covid-19, et prions pour que la communauté internationale trouve très rapidement un remède face à ce fléau afin que ces nombreuses personnes puissent reprendre leurs activités normales surtout les élèves et étudiants, pour un mieux vivre. Dehors, dehors, dehors Coronavirus, carton rouge à l'infini...” 

Jean-Marie, directeur d’école, France

“Afin de permettre aux élèves de continuer à travailler pendant la fermeture de l'école, les enseignants ont préparé divers documents numériques et mis en place une adresse mail par classe. Les parents peuvent ainsi communiquer avec l'enseignant de leur enfant et recevoir les fiches de travail ainsi que les informations, conseils, précisions nécessaires. La mairie prend en charge les photocopies pour les familles qui ne peuvent imprimer à la maison. C'est toute la communauté éducative qui se mobilise en cette période exceptionnelle.” 

Zhen, élève de première du lycée de Dongsheng à Beijing

En quoi l’épidémie de COVID-19 a-t-elle changé votre façon de travailler ?

L’épidémie de COVID-19 a eu lieu pendant les vacances scolaires, donc elle n’a pas eu trop de conséquences au début. Mais lorsque nous avons entamé le nouveau trimestre et que la fermeture du lycée a été annoncée, nous sommes passés à l’enseignement en ligne. Avec ce changement, je n’ai plus eu besoin de faire la navette entre la maison et l’école, et j’ai donc pu gagner du temps. J’ai l’impression d’avoir plus de temps libre, ce qui m’a permis d’apprendre plus de choses par moi-même et d’avoir plus de moments de détente.

Comment vivez-vous cette période difficile ?

Pendant cette période, nos activités de plein air, les courses, etc. ont été très limitées, et je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir un peu peur à cause de cette situation incertaine. Mais en comprenant mieux ce virus, j’ai commencé à être moins anxieux. Notre lycée nous a donné des informations en temps utile et surveille notre état de santé. La communauté et les autorités locales ont pris des mesures très concrètes. Les gens s’entraident et contribuent à la lutte contre l’épidémie. J’ai souvent été touché par ce que j’ai vu.

Quelles conséquences cette situation a-t-elle eues sur votre santé et votre bien-être ?

Je ne suis pas concerné personnellement par cette situation. Pendant la fermeture du lycée, j’ai gardé une alimentation équilibrée et je me suis habitué à faire de l’exercice à la maison. Notre lycée programme également des cours d’éducation physique et de psychologie en ligne, pour nous garder en bonne santé physique et mentale. C’est sûr, je ne peux pas voir mes amis et mes proches, mais nous sommes restés en contact grâce au téléphone et aux réseaux sociaux. Le sport me manque, et m’amuser avec mes amis aussi, mais j’ai aimé lire plus de livres et regarder des films.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans la distanciation sociale ?

C’est d’abord l’apprentissage en ligne. J’ai parfois du mal à rester attentif parce qu’il y a moins d’interactions que pendant les cours normaux en classe, et j’ai certainement besoin de plus d’autodiscipline. Ensuite, l’exercice physique et les loisirs. Mais comme je l’ai dit, j’ai développé de nouveaux centres d’intérêt pendant cette période pour m’occuper et rester dynamique.

Quelles fonctionnalités des TIC et d’autres outils vous ont été les plus utiles ?

J’ai utilisé les applications et les plates-formes d’apprentissage en ligne et des réseaux sociaux. Je consulte aussi régulièrement des cartes virtuelles qui montrent l’évolution de l’épidémie.

Quels conseils de santé et de bien-être donneriez-vous aux personnes qui vivent une situation similaire ?

Même si la pandémie n’est pas terminée, je pense que les gens peuvent toujours trouver des moyens de rester actifs. Bien protégé, on peut toujours aller se promener dehors.

En attendant, c’est le moment idéal pour exploiter au mieux Internet, rester en contact avec ses amis et ses proches, et continuer d’apprendre. Il y a énormément de ressources pédagogiques sur Internet. Évidemment, de temps en temps, on peut aussi regarder ses vidéos préférées et jouer à ses jeux préférés. C’est sûr qu’il faut trouver un équilibre entre les études et les loisirs, et profiter de cette période particulière pour grandir.

Dingfang, professeure de psychologie de l’école n° 1 affiliée à l’Université normale de Chine centrale, ville de Wuhan, Province de Hubei

En quoi l’épidémie de COVID-19 a-t-elle changé votre façon de travailler ?

Je suis professeure de psychologie et j’enseigne à des élèves de quatrième et de troisième. Mon établissement fonctionne en ligne depuis deux mois. Je donne deux cours magistraux en ligne par semaine, par le biais de la diffusion en direct et d’enregistrements. Des enseignants et des parents ont également assisté à mes cours, ce qui change de ma pratique habituelle consistant à dispenser un enseignement uniquement aux élèves présents en classe.

J’ai dû acquérir beaucoup de nouvelles compétences pour utiliser les différentes plates-formes d’apprentissage en ligne de façon optimale. Il me faut trois jours de préparation pour un cours, par exemple pour trouver des documents de référence variés, issus de sources diverses, et m’enregistrer avec un smartphone.

J’ai l’impression de travailler en permanence. En plus de préparer et donner des cours en ligne, je reçois de nombreuses questions d’élèves, auxquelles je dois répondre individuellement. Je reçois aussi des demandes d’aide de la part des parents, dont certains écoutent le cours avec leur enfant. Naturellement, il y a beaucoup de conflits entre enfants et parents pendant cette période particulière. Je suis heureuse de pouvoir aider.

Par ailleurs, nous avons de nombreuses discussions en ligne avec mes collègues sur la planification des cours, et il nous arrive de suivre les cours en ligne des autres enseignants. J’ai l’impression de mieux comprendre mes collègues, et eux aussi en savent plus sur moi. En tant que professeure de psychologie enseignant à plusieurs classes, je dois me coordonner avec chaque professeur principal. Nous nous sommes ajoutés à nos cercles d’amis respectifs sur les réseaux sociaux, ce qui nous a beaucoup rapprochés. Le type de communication instauré pendant cette période particulière dépasse la sphère professionnelle et favorise la solidarité. Je crois que le renforcement de la communication entre enseignants aura des effets durables.

Comment vivez-vous cette période difficile ?

Wuhan est l’épicentre de l’épidémie de COVID-19. Nous avons toutes les raisons de paniquer. Mais j’ai l’impression qu’en réalité, une fois que les gens ont accepté la situation, ils deviennent calmes et beaucoup plus unis. De nombreuses personnes se sont portées volontaires pour aider les autres, en proposant des services à leur portée, par exemple apporter un soutien psychologique, couper les cheveux, acheter des produits de première nécessité, etc. Je leur suis reconnaissante pour leur soutien désintéressé.

Quelles conséquences cette situation a-t-elle eues sur votre santé et votre bien-être ?

Tous les membres de ma famille se portent bien. Comme beaucoup, j’ai profité de cette période pour me mettre à l’exercice physique et commencer à faire attention à mon alimentation, qui est un moyen de renforcer le système immunitaire. Grâce à l’aide des bénévoles de la communauté, je n’ai pas de difficultés pour me procurer les produits de première nécessité.

Notre établissement prévoit des séances d’exercice physique et d’exercices pour les yeux dans le programme d’enseignement à distance destiné aux élèves. Chaque jour, tous les élèves et tous les enseignants doivent aussi donner des informations sur leur état de santé.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans la distanciation physique ?

En tant qu’enseignante, le plus difficile de la distanciation physique est de ne pas pouvoir voir physiquement mes élèves. Je sais que certains d’entre eux ne peuvent pas s’empêcher de ressentir une certaine anxiété à cause de l’absence d’interaction directe avec leurs camarades. En tant que professeure de psychologie, je me soucie de leur santé mentale. Alors j’essaie de leur montrer l’exemple en faisant preuve de calme et en adoptant une attitude positive chaque fois que je communique et que j’échange avec eux. La force réside dans le calme et la positivité, et j’espère que c’est ce que parents et élèves ont perçu chez moi.

Quelles fonctionnalités des TIC et d’autres outils vous ont été les plus utiles ?

Notre bureau d’éducation local recommande aux établissements scolaires des plates-formes d’enseignement en ligne populaires, que j’ai exploitées au mieux. J’ai utilisé différents types d’outils et de plates-formes pour mes cours, comme Zoom, QQ, Dingding, etc., en fonction de l’objectif recherché. Aucun outil ou plate-forme ne répond à tous les besoins, mais on peut les combiner les uns aux autres. J’ai trouvé QQ très pratique pour les discussions entre élèves. Ils peuvent aussi me poser des questions individuellement, et je peux leur donner des conseils personnalisés et leur recommander de la documentation de référence. La principale base de données chinoise, CNKI, est désormais en accès libre, ce qui est également une aide précieuse.

Quels conseils de santé et de bien-être donneriez-vous aux personnes qui vivent une situation similaire ?

C’est une période difficile, mais il faut en voir les aspects positifs. Tout d’abord, nous devons respecter les règles élémentaires d’hygiène et de quarantaine pour rester, nous et nos familles, en bonne santé. Les enseignants peuvent mettre cette période à profit pour reprendre des forces et acquérir de nouvelles compétences, qui seront utiles à l’avenir. En plus de soutenir les élèves dans leurs apprentissages, ils peuvent aussi apporter un soutien moral et psychologique important aux élèves et à leurs parents.