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Protéger le patrimoine mondial marin de l'UNESCO
grâce à la recherche scientifique

Exposition photographique

Initiative organisée dans le cadre
de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030)

Avec le soutien du Gouvernement de la Principauté de Monaco
En collaboration avec la Société des Explorations de Monaco

© Olivier Borde / Explorations de Monaco

Si les sites marins du patrimoine mondial de l'UNESCO sont surtout réputés pour leurs écosystèmes exceptionnels et leur biodiversité emblématique, c'est leur capacité à transformer la science et l'innovation en actions concrètes et en prises de décisions sur le terrain qui leur permet de jouer un rôle moteur dans le domaine de la conservation.

L'exposition "Protéger le patrimoine mondial marin de l'UNESCO grâce à la recherche scientifique" met en lumière la manière dont les experts locaux sont aujourd’hui les fers de lance de l'innovation scientifique, grâce aux techniques d’ADN environnemental, de caméras spécifiques et à l'utilisation de données satellitaires associées au marquage des espèces.

À travers quatre missions de recherche scientifique menées par les Explorations de Monaco, l'exposition illustre comment la recherche scientifique est devenue cruciale pour la conservation durable des sites les plus emblématiques au monde.

Explorer l'inconnu

Les sites marins inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO abritent une variété exceptionnelle d’habitats ainsi qu’une vie marine unique au monde et encore méconnue. Les scientifiques s’emploient sans relâche à étudier et à cartographier ce labyrinthe de grottes, de récifs coralliens et de tunnels inconnus, avec pour objectifs d’identifier de nouvelles espèces et de collecter les données scientifiques indispensables à une meilleure compréhension de ces écosystèmes. Ces données sont essentielles à la mise en œuvre de mesures de gestion efficaces et durables.

Lagon sud des îles Chelbacheb (Palaos)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2012

Blue Hole, exploration par un plongeur
© Magali Boussion / Explorations de Monaco

Agir pour un océan plus sain et plus résilient

Le renforcement de la résilience au niveau local est une composante essentielle de la réponse mondiale à long terme au changement climatique. Grâce au travail de suivi et de collaboration avec les nations, l'UNESCO renforce la résilience dans les aires marines protégées les plus emblématiques au monde depuis près de 50 ans. L'établissement de zones interdites de pêche, de moratoires sur le pétrole et le déversement, ou encore la réduction du développement côtier non durable sont les principaux résultats de ce travail en matière de conservation.

Parc naturel du récif de Tubbataha (Philippines)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 1993

Tortue verte, Chelonia mydas
© Tet Lara / Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco

Un réseau dédié à la surveillance de l’état de conservation des sites

Les sites du patrimoine mondial font l'objet d'un suivi permanent de leur état de conservation (biodiversité, espèces endémiques, etc.), assuré par le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO en collaboration avec ses Organisations Consultatives. Les gestionnaires de site et les communautés locales, les rangers, les scientifiques et les gouvernements travaillent main dans la main pour coordonner les actions sur le terrain, afin d’assurer la préservation des sites du patrimoine mondial marin pour les générations futures.

Parc naturel du récif de Tubbataha (Philippines)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 1993

Un Ranger s’apprête à relâcher une tortue verte équipée d'une balise satellite
© Tet Lara / Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco

Découvrir de nouvelles espèces marines

Sur les 6 000 espèces de poissons tropicaux vertébrés connues actuellement, 2 000 seulement avaient déjà fait l’objet d’un séquençage de leur ADN à la fin 2016. Depuis le début des missions soutenues par les Explorations de Monaco, 1 000 nouvelles espèces sont venues enrichir cette base de données de référence, qui est partagée au niveau international par l’ensemble de la communauté scientifique et facilite grandement l’identification des espèces marines.

Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés (France)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2008

Serpent de mer, dit « Tricot rayé », Laticauda saintgironsi
© Nadia Faure / Unité mixte de recherche Marbec. Université de Montpellier / Explorations de Monaco

Renforcement de la résilience et adaptation au changement climatique

Quelle est la réponse actuelle des récifs coralliens aux effets du changement climatique, à l’acidification des océans et aux autres formes de stress environnemental ? Les récifs seront-ils capables de s’adapter aux épisodes mondiaux successifs de blanchissement massif des coraux ? La recherche scientifique permet d’obtenir des données précieuses, en étudiant par exemple le comportement des coraux dans les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, où certaines colonies résistent à l’acidification de l’eau de mer. La compréhension de ces mécanismes d’adaptation est essentielle pour relever le défi crucial du changement climatique et permettre à l’UNESCO et à ses partenaires de renforcer la résilience des récifs coralliens du patrimoine mondial.

Lagon sud des îles Chelbacheb (Palaos)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2012

Scientifique effectuant des recherches sur les récifs coralliens
© Richard Brooks / Explorations de Monaco

Effets du changement climatique sur les récifs coralliens

Une étude de l'UNESCO de 2018 a montré que la mise en œuvre de l'Accord de Paris est essentielle à la survie des récifs coralliens inscrits au patrimoine mondial. Les scientifiques ont montré comment la réduction des émissions de gaz carbonique (CO2), combinée à une gestion appropriée des pressions locales, permettrait aux récifs de continuer à fournir des services écosystémiques vitaux, tels que la production alimentaire, la protection des côtes ou encore les loisirs, aux générations futures.

Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés (France)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2008

Récif corallien
© Nadia Faure / Unité mixte de recherche Marbec. Université de Montpellier / Explorations de Monaco

Un laboratoire naturel

Le Lagon sud des îles Chelbacheb (Palaos) compte 52 lacs marins, qui sont des « laboratoires naturels » inestimables pour l'étude scientifique de l'évolution. Chaque année, des visiteurs du monde entier affluent vers le Lac aux méduses, où ils peuvent faire de la plongée avec des milliers de méduses que l’on ne peut trouver nulle part ailleurs. Avec le soutien de l'UNESCO, les chercheurs ont découvert que la crème solaire avait un impact sur le fragile écosystème du lac, et sur les méduses en particulier. En 2020, les Palaos ont été l'un des premiers pays à interdire les crèmes solaires toxiques.

Lagon sud des îles Chelbacheb (Palaos)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2012

Méduses dorées, Mastigias papua etpisoni
© Magali Boussion / Explorations de Monaco

A la recherche de super coraux

À mesure que l'océan absorbe du CO2, il devient plus acide, ce qui rend la croissance de certains organismes plus difficile et les récifs ont plus de mal à se remettre à la suite d'événements tels que des vagues de chaleur massives. En 2019, plusieurs missions soutenues par les Explorations de Monaco ont permis d’analyser la résistance des coraux à l'acidification des océans et au stress environnemental, en étudiant des coraux qui, étonnamment, survivent dans des eaux de plus en plus chaudes et acides. Découvrir comment ces "super coraux" s’adaptent à des environnements extrêmes peut aider à percer le secret de la résilience des coraux et soutenir la protection des récifs coralliens inscrits au patrimoine mondial.

Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés (France)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2008

Corail corne de cerf ou Acropore, Acropora sp.
© Nadia Faure / Unité mixte de recherche Marbec. Université de Montpellier / Explorations de Monaco

Recensement de la mégafaune marine

Un vaste inventaire de la biodiversité a été entrepris à travers le monde pour recenser la mégafaune marine. Les Explorations de Monaco explorent les sites du patrimoine mondial marin afin d’étudier, identifier et recenser la faune marine, à l’aide de deux techniques complémentaires : l’ADN environnemental, ainsi que les caméras appâtées et les caméras à enregistrement longue durée. A ce jour, très peu de ces « hotspots » de biodiversité ont été échantillonnés de cette manière à des fins scientifiques.

Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2006

Banc de mérous cuir, Dermatolepis dermatolepis
© Olivier Borde / Explorations de Monaco

ADN environnemental

Lorsque la faune marine nage, s’accouple ou évolue dans son environnement, des traces d’ADN s’accumulent dans les eaux environnantes. Telle une empreinte digitale, l’analyse de l’ADN environnemental contenu dans un échantillon d’eau peut révéler la biodiversité cachée d’un récif et la présence des espèces qui y vivent. Cette méthode non invasive ne nécessite pas la capture de la faune marine. Les séquences d’ADN analysées sont comparées à la base de données ADN de référence des espèces connues. L’identification est souvent confirmée par les enregistrements des caméras appâtées ou longue durée. La technique révèle parfois de nouvelles espèces jusque-là inconnues.

Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2006

Plongeuse à la rencontre d’un banc de barracudas, Sphyraena barracuda
© Olivier Borde / Explorations de Monaco

Caméras appâtées et longue durée

Les caméras appâtées et les caméras à enregistrement longue durée font partie des techniques utilisées pour étudier la faune marine en dehors de toute présence humaine. Sans perturber les animaux, elles enregistrent la faune attirée par un appât placé devant l’objectif, ce qui permet aux chercheurs de découvrir la diversité des espèces qui peuplent les profondeurs de l'océan, d'estimer leur quantité ou "biomasse" et d'étudier leur comportement. Utilisées selon un protocole précis, ces caméras permettent de suivre l’évolution d’une zone dans le temps.

Mission scientifique des Explorations de Monaco réalisée dans un site du patrimoine mondial marin

Un scientifique prépare des caméras appâtées lors d’une mission, avec S.A.S. le Prince Albert II de Monaco
© Olivier Borde / Explorations de Monaco

Révéler la biodiversité cachée

Les différentes techniques utilisées pour ces travaux de recherche scientifique favorisent l’identification et le recensement de la faune marine qui reste généralement non détectée par les comptages visuels des plongeurs. Les espèces actuellement connues et recensées ne représentent qu’une petite partie de la vie sous-marine présente dans les sites du patrimoine mondial marin, c’est pourquoi la documentation et la cartographie sont essentielles. Aujourd’hui, seulement 16 % des espèces marines connues sont génétiquement référencées.

Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés (France)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2008

Requin peau bleue, Prionace glauca (Cliché extrait des images filmées par une caméra appâtée)
© IRD - Laurent Vigliola / Seamounts

La science en action : le marquage des requins

Des ingénieurs ont mis au point des balises, de petits émetteurs qui enregistrent une grande variété de données telles que les coordonnées GPS, la profondeur de plongée, la température et le niveau de lumière. Les dernières balises en date ne nécessitent plus de capturer l'animal, elles peuvent être fixées sur le requin directement par un plongeur ou un apnéiste. Les informations enregistrées, essentielles pour les gestionnaires de sites, les experts et les écologistes, sont ensuite transmises aux scientifiques via des réseaux de satellites.

Mission scientifique des Explorations de Monaco réalisée dans un site du patrimoine mondial marin

Balise satellitaire et acoustique utilisée pour le marquage des requins
© Olivier Borde / Explorations de Monaco

Découvrir les déplacements et le comportement reproducteur des requins

Pour protéger les espèces de manière durable, il est important de connaître leurs déplacements, leurs migrations et leur comportement reproducteur. La technique du marquage des requins et la pose de capteurs GPS ou de balises satellites et acoustiques sur ces grands prédateurs marins permettent d’obtenir ces informations. Les scientifiques utilisent les données enregistrées par les balises pour découvrir où les requins se nourrissent et se reproduisent, ces zones coïncidant rarement. Les données recueillies sont des outils précieux pour assurer efficacement leur préservation.

Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2006

Requin Galápagos, Carcharhinus galapagensis
© Olivier Borde / Explorations de Monaco

Coopération internationale pour la conservation des requins migrateurs

Le marquage des requins est indispensable pour mieux comprendre et documenter leurs schémas migratoires. C'est grâce aux balises satellites que les chercheurs ont découvert que les requins se déplacent entre les différents sites du patrimoine mondial marin, notamment entre le Parc national de l'île Cocos (Costa Rica), le Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie) et les Îles Galápagos (Equateur). Ces informations ont permis de déclencher une coopération internationale entre les nations de la région pour protéger les requins pendant leur migration d'un site du patrimoine mondial à l'autre.

Mission scientifique des Explorations de Monaco réalisée dans un site du patrimoine mondial marin

Les scientifiques et apnéistes préparent le matériel nécessaire au marquage des requins
© Olivier Borde / Explorations de Monaco

Protéger les espèces menacées

La protection des animaux marins, tels que les requins et autres grands vertébrés, est aujourd’hui au cœur des préoccupations environnementales. Ces grands prédateurs sont particulièrement menacés par la pression de la pêche toujours plus forte, ce qui expose certaines espèces à un risque de surexploitation, voire d’extinction. Le grand requin marteau et le requin marteau halicorne sont classifiés sur la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) comme étant En danger critique d’extinction au niveau mondial, principalement en raison de la pêche illégale, non déclarée et non durable et de la lenteur de reproduction des requins.

Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2006

Banc de grands requins-marteaux, Sphyrna mokarran
© Yves Lefèvre / Explorations de Monaco

Des plongeurs expérimentés au service de la science

Les biologistes marins et experts ayant participé aux missions coordonnées par les Explorations de Monaco sont pour la plupart des plongeurs professionnels et scientifiques expérimentés qui, avec les scientifiques locaux, mettent leurs compétences et leur savoir-faire au service des chercheurs. Pour marquer un requin, les plongeurs doivent s'approcher le plus près possible, sans stresser ni contrarier la puissante créature. Ils doivent avoir une main assurée car ils n'ont en général qu'une seule chance de pouvoir marquer l’animal. L’opération de marquage des requins peut aussi être effectuée en apnée.

Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2006

Plongeuse se préparant à marquer un requin Galápagos avec une balise satellitaire
© Olivier Borde / Explorations de Monaco

Exploration des grands fonds

L’exploration des grands fonds marins et l'étude de leur biodiversité singulière sont réalisées lors des missions scientifiques à l'aide d'un robot sous-marin télécommandé, le ROV H800 (Remotely Operated Vehicle), équipé de caméras enregistreuses et d’un bras de prélèvement. Ce robot, qui opère jusqu’à 1 000 mètres de profondeur et dont l’observation a révélé de nombreuses espèces nouvelles, enregistre et collecte des échantillons utilisés pour explorer et recenser la faune benthique des grandes profondeurs, un écosystème jusqu'alors peu étudié.

Mission scientifique des Explorations de Monaco réalisée dans un site du patrimoine mondial marin

Mise à l'eau d’un robot sous-marin (ROV) pour l'exploration des grands fonds
© Olivier Borde / Explorations de Monaco

Une technologie de pointe pour l’exploration scientifique

Les véhicules sous-marins télécommandés sont des robots inoccupés et très maniables qui peuvent être utilisés pour explorer les profondeurs de l'océan tout en étant conduits par quelqu'un à la surface de l'eau afin d’en étudier la biodiversité profonde. De manière générale, la recherche scientifique et les missions coordonnées par les Explorations de Monaco ont pour volonté de mobiliser la communauté internationale, contribuant à une protection durable de l’océan et à l’acquisition des moyens nécessaires pour atteindre cet objectif.

Mission scientifique des Explorations de Monaco réalisée dans un site du patrimoine mondial marin

S.A.S. le Prince Albert II de Monaco explorant les grands fonds à l'aide d’un robot sous-marin télécommandé (ROV)
© Olivier Borde / Explorations de Monaco

Remerciements

L'UNESCO tient à remercier les Explorations de Monaco, en particulier pour les missions menées sur les sites du patrimoine mondial marin, et leur contribution à la réalisation de cette exposition et la mise à disposition gracieuse de ces photographies. L'UNESCO souhaite également remercier le Gouvernement de la Principauté de Monaco pour son soutien continu en faveur de la protection du patrimoine mondial marin de l’UNESCO. Cette collaboration permet d’attirer l’attention plus que nécessaire sur les défis mondiaux auxquels sont confrontés les sites du patrimoine mondial marin et sur le fait que la recherche scientifique est essentielle à leur préservation à long terme.

L'UNESCO tient à remercier les équipes locales des sites du patrimoine mondial marin, les photographes de l’exposition, ainsi que les Délégations Permanentes de Colombie, de France, de Monaco, des Palaos et des Philippines pour leur soutien dans la réalisation de cette exposition.

Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie)
Site du patrimoine mondial marin de l'UNESCO depuis 2006

Ballet sous-marin : Raies léopard, Aetobatus narinari
© Olivier Borde / Explorations de Monaco

Dans le cadre de

Initiative organisée dans le cadre de la
Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030)

Partenaires

Exposition réalisée avec le soutien du Gouvernement de la Principauté de Monaco
En collaboration avec la Société des Explorations de Monaco