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Promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie à travers la reconnaissance des acquis de l’éducation de base des jeunes et des adultes

18 novembre 2016
Selon l’Institut de statistique de l’UNESCO, 758 millions d’adultes – dont deux tiers sont des femmes – n’ont toujours pas les compétences de base en lecture et en écriture. La mise en place de processus de reconnaissance et de validation pourrait être une stratégie clé pour les aider à se réengager dans l’apprentissage et atteindre les cibles de l’Objectif de développement durable 4.

Comment s’assurer que les jeunes et les adultes ne soient pas privés de leur droit à l’éducation de base et les aider à se réengager dans l’apprentissage pour améliorer leurs chances dans la vie ? Lors d’une réunion au Siège de l’UNESCO les 3 et 4 novembre, un groupe d’experts a examiné les conclusions d’une étude ainsi qu’un ensemble de messages clés pour l’élaboration de politiques et les futures recherches sur la reconnaissance, la validation et l’accréditation des compétences de base, quelle que soit la manière dont elles ont été acquises.

L’UNESCO, par le biais de ses divisions et instituts spécialisés, tels que l’Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie (UIL), encourage la reconnaissance, la validation et l’accréditation des acquis de l’apprentissage non formel et informel en tant que fondement de la construction de politiques et de systèmes d’apprentissage tout au long de la vie. Pour aider à faire avancer cet agenda, l’UNESCO a mis au point des Lignes directrices sur la reconnaissance, la validation et l’accréditation des acquis de l’apprentissage non formel et informel.

L’attention des décideurs pour ce sujet s’est accrue suite au regain d’intérêt pour l’apprentissage tout au long de la vie suscité par l’agenda Éducation 2030. Ce thème fait l’objet d’un projet de recherche conjoint UNESCO-UIL, appuyé par un groupe international d’experts sur la reconnaissance, la validation et l’accréditation des acquis de l’apprentissage non formel et informel. Lancé en 2015, le projet s’est penché sur les tendances, les défis et les pratiques prometteuses dans le domaine de la reconnaissance, de la validation et de l’accréditation, en mettant l’accent en particulier sur l’enseignement de base non formel pour les jeunes et les adultes défavorisés.

Bonnes pratiques

Conforme à la tradition humaniste de l’UNESCO, ce projet est fondé sur une approche inclusive qui valorise les acquis et donne aux apprenants l’occasion d’acquérir un certificat d’éducation de base. Ce certificat peut servir de tremplin vers des niveaux supérieurs d’enseignement et de formation ; dans de nombreux pays pourtant, lorsque les jeunes et les adultes ont participé à des programmes d’alphabétisation, ils se rendent souvent compte qu’ils n’ont aucune chance de poursuivre leurs études et d’achever leur éducation de base ou de continuer à apprendre.

Toutefois, il existe de nombreuses pratiques prometteuses dans ce domaine. Par exemple, en Afrique du Sud, des millions d’apprenants ont bénéficié de programmes visant à reconnaître les connaissances acquises au cours des dix dernières années à travers la création d’un portefeuille dans des centres d’apprentissage communautaires et avec les conseils fournis par des bénévoles. D’autres pays, comme le Bénin, le Mali et le Sénégal, ont choisi de valider les compétences sur la base de programmes d’apprentissage mixtes associant alphabétisation et formation professionnelle. D’autres encore ont essayé d’associer la reconnaissance, la validation et l’accréditation avec l’élaboration de leurs cadres nationaux de qualifications ou, comme dans le cas de l’Indonésie, proposé des parcours éducatifs alternatifs par des voies formelles, non formelles et informelles.

Analysant une pléthore d’expériences différentes, telles que l’Inventaire européen sur la validation de l’apprentissage non formel et informel, les expériences de l’Institut national pour une scolarité ouverte en Inde ou les programmes de reconnaissance, de validation et d’accréditation au Chili, au Mexique et au Brésil, les experts présents à la réunion sont arrivés à la conclusion que ce domaine de recherche allait devenir de plus en plus important pour les États membres, qui ont demandé de nouvelles orientations pour lutter contre les inégalités croissantes dans leurs systèmes éducatifs. Ce dont les décideurs nationaux ont besoin maintenant, ce sont des conseils politiques clairs appuyés par des expériences concrètes. Ces conseils ne pourront être formulés qu’en poursuivant la recherche, ce à quoi les experts se sont engagés.

Selon l’Institut de statistique de l’UNESCO, 758 millions d’adultes – dont deux tiers sont des femmes – n’ont toujours pas les compétences de base en lecture et en écriture. La mise en place de processus de reconnaissance et de validation pourrait être une stratégie clé pour les aider à se réengager dans l’apprentissage et atteindre les cibles de l’Objectif de développement durable 4.