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Reconnaissance des compétences non documentées des réfugiés en Allemagne

16 juin 2017

La question essentielle de la reconnaissance des qualifications non documentées des réfugiés a été étudiée lors d'une réunion entre spécialistes qui s'est déroulée en Allemagne le mois dernier.

Cette réunion leur a permis de se familiariser avec les difficultés rencontrées par les réfugiés pour obtenir la reconnaissance de leurs qualifications professionnelles obtenues à l'étranger, en particulier dans les cas où la documentation fait défaut ou est perçue comme inadéquate par le pays d’accueil. Cette reconnaissance peut pourtant avoir un impact considérable sur la vie de ces réfugiés et sur leur contribution à la société.

Environ 120 participants ont examiné ces importantes questions lors de ce séminaire du 3 mai 2017 à Kiel en Allemagne, organisé par le Réseau de l'Intégration par la Qualification (Integration through Qualification Network) du land du Schleswig-Holstein. Les participants ont étudié les moyens d'améliorer le processus de reconnaissance dans le but de créer de « nouvelles possibilités » de reconnaissance des qualifications professionnelles non documentées des réfugiés.

Lorsque la documentation justifiant la qualification fait défaut ou est inadéquate, des moyens alternatifs de reconnaissance des compétences sont nécessaires. L'un des programmes abordés lors de ce séminaire s'intitule « Prototyping Transfer : reconnaissance des compétences professionnelles par l'analyse des compétences ». Ce programme est soutenu par le ministère allemand de l'Éducation et de la Recherche. Il permet à des candidats de prouver leurs compétences professionnelles par le biais d'entretiens ou de démonstrations pratiques. Les chambres des métiers et d'autres partenaires accompagnent ce processus, et sont des acteurs primordiaux pour la mise en œuvre de programmes de ce genre.

Madhu Singh, spécialiste du programme pour l'Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie (UIL), a attiré l'attention sur la nécessité de se concentrer sur des systèmes de reconnaissance avec un impact plus large sur les réfugiés qui n'auraient pas obtenu de qualification officielle dans leur pays d'origine, mais qui seraient dotés de compétences et de connaissances utiles acquises au cours de leur éducation et de leurs expériences quotidiennes et professionnelles.

D'autres approches prometteuses seront étudiées dans une étude à venir menée par l'UIL sur la création de mécanismes plus performants pour la reconnaissance des compétences des réfugiés syriens au Liban, en Jordanie, en Égypte, en Irak et en Turquie. Cette étude s’intitulera Les chemins de la liberté : reconnaissance de l'apprentissage et des compétences non-formelles des réfugiés syriens pour les soutenir dans leur retour au travail et à l'éducation.

Lors de ce séminaire, les spécialistes se sont accordés sur la nécessité d'utiliser le potentiel des réfugiés qualifiés, même si la documentation fait défaut, et sur le fait que plus d'efforts doivent être alloués à la création de programmes de reconnaissance. Selon eux, la reconnaissance des compétences non documentées des réfugiés est non seulement une nécessité économique au vu de la pénurie de main d'œuvre qualifiée en Allemagne, mais également un enjeu critique de l'intégration et de la cohésion sociale.