Les voies de l’autonomisation : reconnaître les compétences des réfugiés syriens en Egypte, Irak, Jordanie, au Liban et en Turquie

Depuis le début de la crise syrienne en 2011, des millions d’enfants et jeunes Syriens ont trouvé refuge dans les pays avoisinants, à savoir l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban et la Turquie. On estime qu’environ 50 % d’entre eux ne fréquentent pas l’école. Les gouvernements hôtes et autres parties prenantes envisagent l’apprentissage non formel comme une alternative permettant de les doter des connaissances et compétences dont ils ont besoin pour survivre et s’épanouir suite à leur déplacement. Cependant, des défis significatifs restent à relever pour créer des systèmes qui reconnaissent tant l’apprentissage non formel des réfugiés syriens que l’apprentissage, les qualifications et l’expérience qu’ils ont acquis dans leur pays d’origine.  

Une nouvelle publication de l’UIL intitulée Pathways to empowerment: Recognizing the competences of Syrian refugees in Egypt, Iraq, Jordan, Lebanon and Turkey (les voies de l’autonomisation : reconnaître les compétences des réfugiés syriens en Egypte, Irak, Jordanie, au Liban et en Turquie), souligne l’importance de considérer les systèmes de reconnaissance,  validation et accréditation (RVA) pour les réfugiés syriens comme éléments constitutifs de stratégies nationales globales déployées par les gouvernements hôtes plutôt que comme des projets ad hoc fragmentés. Pour les enfants, adolescents et jeunes adultes dont l’enseignement a été interrompu, la reconnaissance de l’apprentissage et des compétences non formels devient un outil essentiel d’autonomisation offrant la possibilité de réintégrer le système éducatif, de rejoindre le marché du travail, de vivre en liberté et de pouvoir agir.

Alors que les décideurs politiques ont accordé la priorité aux mécanismes de RVA pour l’apprentissage non formel et informel, des systèmes généralisés et efficaces n’existent toujours pas. Pathways to empowerment recommande d’intégrer les systèmes de RVA dans les réformes relatives à l’éducation, la formation et les qualifications plutôt que de les traiter comme des mesures à part.

Les recommandations formulées dans l’ouvrage s’adressent aux pays dans d’autres endroits de la planète où la reconnaissance de l’apprentissage et des compétences non formels des réfugiés demeurent ambigüe.

Cette étude est le résultat d’une collaboration entre l’UIL et le bureau UNESCO régional de Beyrouth pour l’éducation dans les États arabes. L’UIL et le bureau de Beyrouth faciliteront un dialogue de politiques entre les autorités nationales, les partenaires sociaux et les acteurs du secteur lors d’une conférence qui se tiendra à Beyrouth en juillet 2018. Elle aura pour objectif d’élaborer un plan d’action pour reconnaître l’apprentissage formel, non formel et informel des réfugiés syriens dans leurs pays d’accueil.

Télécharger ici.