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Rapport Périodique République Dominicaine

Année
2013
Party
Dominique
Documents
Pièces jointesTaille
PDF icon dominican_republic_report_ownformat_fr_2013_0.pdf487.96 KB
Résumé exécutif

La République dominicaine a adhéré à la Convention de l’UNESCO sur la Protection et la Promotion de la Diversité des Expressions Culturelles le 24 Septembre 2009, raison pour laquelle ce rapport couvre une période de quatre ans, à partir d’octobre 2009, jusqu’à juillet 2013. Etant donnée la jeunesse du Ministère créé en 2000 en vertu de la Loi 41-00, la souscription à la Convention a eu un effet significatif pour guider les politiques culturelles du pays et les avancées réalisées sont considérées comme des événements marquants dans le domaine culturel.

En janvier 2010, la culture dominicaine a vécu un moment historique, lorsque les droits culturels de toute la population ont été inscrits dans la nouvelle Constitution de la République dominicaine, et qu’a ainsi été reconnue la diversité des expressions culturelles. Suite à cette avancée, l’État dominicain a réitéré son engagement pour la promotion et la protection de la diversité culturelle, en incluant dans la Stratégie Nationale de Développement de la République dominicaine 2010-2030 (END pour ses initiales en espagnol) un objectif de développement basé sur des interventions dans la culture. L’Objectif Général 2.6 de la END, Culture et identité nationale dans un monde global, consiste à récupérer, promouvoir et développer les différents processus et manifestations culturels qui réaffirment l’identité nationale, dans un cadre de participation, pluralité, équité de genre et ouverture à l’environnement régional et global ; et à promouvoir la décentralisation dans l’intervention culturelle gouvernementale, moyennant des alliances stratégiques avec des municipalités et des organisations culturelles non gouvernementales et populaires qui contribuent au développement intégral et soutenu des communautés. Cet objectif consiste à promouvoir la culture de l’égalité qui projette de nouveaux rôles et de nouvelles valeurs pour les femmes et les hommes et qui rendent visibles les apports et les droits des femmes tout au long du cycle de la vie. Il s’agit aussi d’encourager la participation d’une part, des activités culturelles qui contribuent au développement de la connaissance critique et de la pensée propre, basée sur la culture de la lecture et la capacité d’interprétation des manifestations culturelles, et ce, depuis l’éducation primaire, et d’autre part, de la participation de la population dans les activités culturelles et artistiques, en particulier les filles et les garçons, les adolescentes et adolescents, et les jeunes.

Grâce à ce cadre, l’Etat dominicain a reconnu pour la première fois la culture comme un moteur de développement, ce qui a eu pour immédiate conséquence que les programmes culturels constituent dès lors une partie importante des programmes nationaux, tels que le Plan Nationale d’Alphabétisation, le Plan d’élévation de la qualité de l’éducation, les programme du Cabinet Social, qui exécute les politiques sociales du pays, les programmes sociaux de la Présidence et du Développement de la Première Dame, et les plans de développement du secteur du tourisme, principal secteur de génération de devises du pays, entre autres.

De nouvelles opportunités régulées par le Ministère de la Culture jusqu’alors jamais expérimentées dans le pays ont été ouvertes aux entités du Système National de la Culture, ce qui leur a permis d’institutionnaliser les mesures légales et permanentes, et de développer des programmes décentralisés et déconcentrés qui ont démocratisé la gestion culturelle, en faisant participer ces manifestations, en les protégeant tout en les préservant.

La normative nationale a été élargie pour permettre et garantir institutionnellement un cadre d’action pour les expressions culturelles. Par exemple : élargir le libre accès et la circulation des idées, assurer les droits des auteurs, créer des entités spécialisées et des mécanismes de gestion public-privé qui diffusent, protègent et préservent le patrimoine matériel et immatériel du pays, entre autres. De nouvelles incitations fiscales ont été créées qui ont encouragé les acteurs privés à investir dans le secteur culturel en se constituant en nouvelles sources de financement des activités culturelles. C’est par exemple le cas avec la Loi du cinéma. Un avant-projet de loi du mécénat a également été déposé au Congrès National.

La démocratisation de la culture avance, avec la création des organismes assesseurs de la gestion culturelle officielle et l’augmentation des alliances, avec une participation croissante des acteurs privés ; avec la mise en place opérative d’organismes créés par les lois et les dispositions publiques qui étaient devenus ineptes ; avec l’application de nouveaux styles de gestion qui incluent la planification des projets sollicités par les communautés, basée sur un mécanisme de convocation publique dans toutes les provinces ; l’utilisation d’entités culturelles disséminées dans le pays comme celles qui composent le Système National des Maisons de la Culture, les Écoles des Beaux-Arts, et le Système National des Ecoles Libres entre autres. De plus, les populations spéciales, comme les enfants, les femmes, les anciens et les personnes avec des capacités différentes comptent maintenant sur des programmes pour s’exprimer et échanger leurs dons artistiques. En est un exemple la création du Théâtre Orchestral dominicain, intégré par des personnes ayant un handicap physique.

L’économie créative est un thème récemment introduit dans la gestion culturelle qui en peu de temps a donné des pas importants. Ont ainsi été réalisés des inventaires d’artisans et des unités productives dans les différents secteurs productifs culturels. Des experts ibéro américains sont venus coopérer pour orienter le chemin. Et enfin, ce qui est le plus important, la République dominicaine a initié le processus de création d’un compte satellite de la culture.

La participation de la société civile a été fondamentale dans l’application des mesures pour promouvoir et protéger la diversité culturelle. La création du Réseau Dominicain des Cultures Locales, où sont représentées les ONGs de toutes les régions officielles du pays, ainsi que les programmes par elles développés, ont été un élément crucial pour la promotion de la convention sur la diversité de l’UNESCO, grâce à la réalisation d’ateliers, de séminaires, de festivals et d’autres événements autour de ce thème. Tandis que le Système National de la Culture se renforce en continuant ses programmes commencés, la République dominicaine doit encore consolider la reconnaissance de la culture comme un moteur de développement, tant parmi les acteurs qui font les politiques que parmi la population en général, car il existe encore un grand nombre de Dominicaines et Dominicains qui ne connaissent pas les droits culturels et qui n’ont pas accès aux initiatives et aux projets qui leur permettraient de jouir de la culture et d’y participer.