![© Abubakar Dem NCAC](https://webarchive.unesco.org/web/20201009094309im_/https://fr.unesco.org/creativity/sites/creativity/files/styles/medium_500px/public/2_cabubakar_dem_ncac.jpg?itok=ct_eEzIS)
La Gambie ouvre la voie pour un nouveau suivi des politiques culturelles
Comment mesure-t-on la créativité ? Le suivi des politiques et la collecte de données est une tâche essentielle pour les gouvernements qui souhaitent encourager le développement de leur économie créative. C’est seulement en comprenant l’état actuel des industries culturelles et créatives que nous pouvons remédier aux manquements et faire face aux obstacles auxquels les industries créatives se confrontent. Sur ces constats, de nouvelles politiques peuvent être élaborées. La Gambie, une nation d’Afrique de l’Ouest, est le premier pays à utiliser le nouveau mécanisme de suivi de l’UNESCO pour faire entendre les différentes voix des professionnels de la culture.
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Ce processus collaboratif va bien au-delà d’un exercice administratif. Cela a aussi permis de commencer un dialogue entre le gouvernement et les acteurs de la société civile, avec une attention particulière portée à l’élaboration de politiques culturelles basée sur des preuves. Les participants ont été enthousiasmés par les contenus créatifs divers. « L’association des radiodiffuseurs de la Gambie est prête à travailler avec le secteur créatif pour promouvoir les contenus créatifs locaux », a souligné Ndey Siring Bakurine, représentante de l’association. Demba Ceesay et Fatoumata Bah du syndicat du théâtre partagent cette vision : « Notre objectif est que le théâtre regagne sa juste place grâce au renforcement des capacités et à un travail de sensibilisation. Nous voulons nous assurer que le théâtre gambien et ses professionnels sont reconnus nationalement et internationalement et que leur dû soit payé ». La Gambie a répondu à cette demande notamment par une politique établissant des quotas dans le secteur musical. « La Gambie a mis en place une politique établissant que 70 pour cent de la musique diffusée à la télévision, à la radio ou dans d’autres médias soient des produits domestiques pour assurer l’avancement et la promotion de la musique gambienne », a précisé Fatoumata Camara, inspectrice sur le droit d’auteur.
© Abubakar Dem/NCAC
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« Si nos jeunes musiciens talentueux sont soutenus et guidés par les bonnes personnes, l’industrie musicale en Gambie deviendra l’une des plus importantes dans la sous-région et au-delà, malgré la taille du pays », a souligné Kanuteh. Les discussions qui se sont déroulées en juillet ont posé les fondements pour les futurs professionnels de la culture visant la scène internationale.