Alors que l'UNESCO célèbre cette année le 40e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial, la 36e session du Comité du patrimoine mondial s’est ouverte en évoquant les défis qui se posent à la préservation du patrimoine. La session, qui s’est ouverte à Saint-Pétersbourg le 24 juin se poursuivra jusqu’au 6 juillet.

La Présidente du Comité du patrimoine mondial, Eleonora Mitrofanova, a accueilli les participants en plaidant pour la crédibilité de la Convention du patrimoine mondial. «Nous devons garder à l'esprit cette réalité incontestable :  la valeur universelle exceptionnelle des sites du patrimoine mondial se fonde sur des valeurs locales, sur l'expérience locale et, surtout, sur les efforts de conservation locaux. Autrement dit, les peuples autochtones et locaux sont des acteurs clés pour faire exister ce patrimoine mondial », a-t-elle déclaré.

La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, a pour sa part mis en avant les défis que pose la préservation des sites du patrimoine mondial face aux pressions croissantes qui pèsent sur elle. « La crédibilité du processus d’inscription des sites du patrimoine mondial doit être absolue à tous les stades, et c’est principalement sur les Etats parties que repose cette responsabilité », a souligné Irina Bokova.

La Directrice générale a rappelé l’«idée révolutionnaire» à l’origine de la Convention du patrimoine mondial, grâce à laquelle « se dessine depuis 40 ans une nouvelle carte du monde - une carte de la paix, un cadre pour les échanges culturels qui comprend près d’un millier de sites à travers le monde. »

Rappelant les principes d'excellence scientifique et d'impartialité qui préside au processus d'inscription des nouveaux sites, la Directrice générale a exhorté toutes les participants à « agir et penser en visionnaire pour régénérer la Convention du patrimoine mondial et faire face aux défis du 21e siècle », en particulier en ce qui concerne le développement durable et le maintien de la paix.

Le ministre de la Culture de la Fédération de Russie, Vladimir Medinsky, a souligné les dangers liés à la destruction des valeurs traditionnelles qui se trouvent au cœur de la préservation du patrimoine mondial à l'ère de la mondialisation.  Vladimir Medinsky a attiré l'attention sur le fait que « le monde est à la fois uni et divisé  »,  et a souligné l’importance du patrimoine culturel pour favoriser les échanges entre les peuples.

La cérémonie d'ouverture s’est déroulée en présence  d’Alissandra Cummins, Présidente du Conseil exécutif de l'UNESCO, et du gouverneur de Saint-Pétersbourg, Georgy Poltavtchenko. Elle s'est terminée par un appel en faveur de la préservation du patrimoine lancé par les élèves des écoles associées de l'UNESCO en Russie.