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Une décennie nouvelle pour la musique tadjik – l’UNESCO pour l’avènement des femmes

En 2012, le projet Renforcement et diversification de la production musicale au Tadjikistan a emmené un souffle nouveau dans une industrie musicale qui manquait cruellement d’accès aux infrastructures et à des formations professionnelles. Financé par le Fonds international pour la diversité culturelle (FIDC), le projet a non seulement permis de former des jeunes dans l’ingénierie du son, la gestion et la production musicale mais il a aussi permis de créer un centre de ressources musicales et un studio d’enregistrement. Mis en place par l’ONG Bactria Culture Centre (BCC), le projet a contribué à l’évolution de carrière de jeunes musiciens et a touché plus de 17.500 personnes à travers les différents événements musicaux organisés dans le cadre du projet.

 

Dix ans après la fin du projet, cet élan perdure. Dina Miller une des bénéficiaires du programme de formation mis en place, est aujourd’hui la première et la seule femme manager dans la musique au Tadjikistan. Elle est la preuve de l’impact à long terme du financement du FIDC sur la carrière des artistes. « Les sessions de formation dispensées lors de ce projet m’ont fourni des connaissances et une expérience pratique indéniable. J’ai ainsi pu les appliquer dans mes productions musicales mais aussi dans mon travail en tant que manager. Le projet m’a aussi ouvert de nouvelles perspectives. »

 

Un des résultats concrets du projet fut sans aucun doute la création d’un centre de ressources musicales et d’un studio d’enregistrement. Équipé avec les derniers instruments numériques, le studio accueille de nombreux musiciens qui peuvent bénéficier d’un accès à un studio aux normes pour un enregistrement de qualité. Un avantage dont Dina Miller témoigne « Les équipements du studio de musique de Bactria nous permettent de créer et d’enregistrer nos propres musiques électroniques et aussi d’améliorer notre pratique. Nous y avons enregistré de nombreux supports tels que des chansons populaires de jazz au Tadjikistan, des sessions de live jam, et des concerts. »

 

Chacun peut trouver sa place dans l’industrie musicale

 

Pourtant poursuivre son rêve dans la musique n’a pas été facile pour Dina Miller. « J’ai commencé ma carrière en tant que DJ dans les boîtes de nuits, et je faisais souvent face à des harcèlements mais aussi à beaucoup de discrimination. Au Tadjikistan, être DJ est un métier d’homme. » En faire son métier relever donc du défi. « Au débat des années 2010, on attendait que les DJ puissent répondre juste à la demande de l’audience. Cela limitait la créativité et l’horizon professionnel des DJ du pays. » Aujourd’hui, elle est l’une des deux femmes DJ au Tadjikistan et continue à se produire lors de grands événements musicaux tels que la Journée Mondiale de la Musique 2019 à Douchanbé, capitale du Tadjikistan.

 

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En tant que manager de musique, Dina Miller aime mettre en place des projets musicaux. Elle a notamment géré des grands événements tels que le Tajikistan National Contest of Original Songs Bob’s Music Award (2018, 2019) et le Dushanbe International Ethno Jazz Festival 2019. Elle a aussi créé le festival Best DJ TJ avec la participation de différents DJ de tout le pays. Ce festival a pour objectif de vulgariser le dee-jaying et familiariser le public avec l’art créatif du DJ.

 

Après dix ans dans l’industrie de la musique, Dina Miller continue sa carrière dans la gestion musicale et forme également la prochaine génération. « Il y a plusieurs facettes du métier et chacun peut y trouver sa place. Tout le monde peut apprécier et contribuer à la musique, qu’importe sa profession. Vous pouvez être compositeur, musicien, chanteur, producteur, journaliste, enseignant de musique ou même un technicien, les portes vous sont grandes ouvertes. »

Objectif(s) de la Convention 2005 de l'UNESCO