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La pandémie focalise l’attention sur les investissements dans les initiatives de jeunes visant à prévenir l’extrémisme violent

13/07/2020

Selon un événement virtuel de haut niveau des Nations Unies, l’écoute des jeunes et les investissements dans des initiatives locales de jeunes sont une étape importante de tout effort visant à prévenir l’extrémisme violent.

La Semaine virtuelle de lutte contre le terrorisme organisée par le Bureau des Nations Unies contre le terrorisme a exploré les défis pratiques et stratégiques de la prévention de l’extrémisme violent et de la lutte contre le terrorisme dans un contexte de pandémie, à travers une série de dix webinaires et discussions interactives qui ont eu lieu du 6 au 10 juillet 2020.

La réponse de l’UNESCO à la pandémie s’est concentrée sur le soutien à l’éducation, de la perturbation à la reprise, et sur la façon de tirer parti des partenariats par l’intermédiaire de sa Coalition mondiale pour l’éducation.

Au nom de l’UNESCO Mme Vibeke Jensen, Directrice de la Division pour la paix et le développement durable, a participé à une session sur la « prévention de l’extrémisme violent et le renforcement de la cohésion sociale : investir dans des initiatives dirigées par les jeunes et axées sur la jeunesse pour bâtir des sociétés résilientes ».

Au cours de la session animée par Mme Jayathma Wickramanayake, Envoyée pour la Jeunesse auprès du Secrétaire général des Nations Unies, Mme Jensen a répondu à une déclaration de Mme Wevyn Muganda, militante kenyane des droits de l’homme et fondatrice du blog Beyond the Lines et de Mutual Aid Kenya

Mme Muganda a souligné l’impact réel de la pandémie sur le terrain au Kenya.

« En ces temps difficiles, pour de nombreuses communautés avec lesquelles je travaille, il n’est pas possible de rester à la maison lorsque l’on vit dans une petite maison surpeuplée. L’apprentissage en ligne est inaccessible et même quand il l’est, il est coûteux ou dangereux à utiliser. Le chômage et la perte de revenus ont laissé beaucoup de personnes affamées, ayant du mal à payer leur loyer. En sortant, vous risquez d’être infecté, en restant chez vous, vous risquez la famine. C’est peut-être difficile à comprendre, mais c’est la réalité pour beaucoup de jeunes » a-t-elle dit.

Mme Jensen a parlé de l’importance du travail de l’UNESCO dans la promotion de l’éducation pour la prévention de l’extrémisme violent et des défis qui en découlent pour les jeunes.

« Les jeunes gens se sont rapidement portés volontaires pour fournir un soutien vital, et la communauté internationale s’est également mobilisée rapidement pour partager les expériences et offrir un libre accès aux connaissances, trouver des solutions innovantes et efficaces à la crise humaine la plus importante de notre temps » a-t-elle déclaré.

« Dans le même temps cependant, nous avons assisté à une recrudescence de l’intolérance, de la discrimination, du racisme, de la xénophobie, de l’homophobie, de l’antisémitisme, de la haine des musulmans, des théories du complot et des discours de haine, que ce soit en ligne ou hors ligne. Les jeunes, restant à la maison et passant davantage de temps en ligne, ont été exposés à une autre pandémie, celle de la désinformation, des messages extrémistes violents et haineux qui peuvent exclure ou au contraire recruter. »

Mme Muganda, par le biais de son initiative Mutual Aid Kenya, a bâti un réseau de bénévoles nationaux pour la distribution de matériels éducatifs pour les enfants dans l’impossibilité d’accéder à l’apprentissage à distance, aux vivres et aux produits d’hygiène dans leurs communautés.

« Nous devons comprendre à quel point nous sommes interconnectés. Nous devons aller plus loin que de simples promesses pour soutenir les jeunes et aligner nos actes avec notre parole à savoir, investir massivement dans la capacité des jeunes à être des acteurs clés de la construction de la paix et de communautés plus résilientes » a-t-elle dit.

Lors de la session de clôture, M. Vladimir Voronkov, Secrétaire général adjoint du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme (UNOCT), a souligné que : « Nous avons besoin d’investir massivement dans les jeunes et dans les initiatives sensibles au genre et pilotées par les jeunes si nous voulons bâtir des sociétés saines et inclusives. »

« Le COVID-19 a mis en évidence, et il pourrait même exacerber, les défis anciens et nouveaux et les lignes de faille que les terroristes sont prêts à exploiter. Nous devons renforcer le multilatéralisme et la coopération internationale à tous les niveaux. »

La semaine a réuni les États Membres, des organes des Nations Unies, des leaders d’opinion, des représentants de la société civile et des jeunes, les entreprises de technologie et d’autres parties prenantes clés, explorant d’anciens thèmes comme la façon de protéger et de promouvoir les droits de l’homme pour renforcer la résilience au terrorisme, exploiter une approche holistique de la société pour répondre à la pandémie, l’impact du COVID-19 sur les efforts internationaux de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et elle a proposé des solutions innovantes et des possibilités pour aller de l’avant.