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Créer | 2030 au Burkina Faso

 

Au cours des quinze dernières années, la production cinématographique sur le continent a aussi connu un essor important. En tête de liste, le Nigeria dont l’industrie cinématographique emploie un million de personnes. Ainsi Nollywood affiche une production annuelle de 2000 films vidéo et un marché supérieur à 300 millions d’euros*. Aujourd’hui, elle est à l’assaut des plateformes numériques, tel que Netflix et arrive à s’imposer sur les marchés internationaux avec des films comme Big Wedding et Lion’s Heart. Il est talonné par l’Afrique du Sud, dont la valeur économique cinématographique représente 2,2 milliards de rands soit l’équivalent de 130 millions d’euros (2012). Dans les pays francophones, le Sénégal tire son épingle du jeu avec des grands réalisateurs tels que Alain Gomis.

Pourtant, l’industrie cinématographique continue à faire face à des défis tels que la formation technique et professionnelle afin de garantir une production selon les standards du marché international. Afin de répondre à ce besoin et renforcer la chaine de valeur de l’industrie cinématographique, la Convention 2005 à travers le Fonds international pour la diversité culturelle (FIDC), a soutenu quatre projets visant le renforcement du cinéma et de l’audiovisuel en Afrique en favorisant des politiques publiques adéquates et des actions sur le terrain pour promouvoir la production et la diffusion du cinéma africain.

Dans le cadre de la 26ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), l’UNESCO, à travers son entité de la Diversité des expressions culturelles, organise son premier débat « Créer | 2030 » en Afrique, le jeudi 28 février 2019 au Chapiteau de la Place de la Nation, de 10h30 à 11h30.

Avec pour thème « Action ! l’UNESCO soutient le cinéma en Afrique », ce débat réunira les représentants des quatre projets bénéficiaires du FIDC en vue de partager leurs réflexions sur les thèmes suivants : Comment leurs projets s’inscrivent-ils dans la durabilité et peuvent influencer les politiques culturelles de leur pays ? Comment améliorer la coopération régionale afin de garantir une plus grande diversité culturelle ? Quel est le principal frein de la production africaine pour accéder aux marchés internationaux ?, etc. 

INTERVENANTS 

Ezaius Mkandawire (Malawi)  

Ezaius Mkandawire est un activiste culturel. Il fut chargé de projet au sein de la Commission nationale pour l’UNESCO du Malawi et a dirigé le projet  « Le cinéma comme  stratégie de développement pour le Malawi ». Le projet avait pour objectif de faire l’état des lieux de l’industrie cinématographique du Malawi afin d’établir une stratégie pour le développement de cette industrie. Suite au projet, un Conseil national des Arts et du Patrimoine a été créé et une stratégie de développement et d’investissement pour le film (2015-2020) a été élaborée ciblant des domaines prioritaires comme les cadres politique et juridique, le financement, l’éducation et la formation, la distribution, le genre et la coopération internationale.

Andry Ramarovelo (Madagascar)

Andry Ramarovelo est producteur et directeur de l’association T-Movie. Leur projet « Le cinéma comme moyen d'expression pour l’industrie du cinéma au Madagascar » permet de développer les métiers du cinéma auprès des jeunes et de leur offrir un cursus pédagogique dans la production de films. Une base de données des métiers et des principaux intervenants du cinéma malgache sera aussi créée. Grâce au projet, un centre de formation audiovisuel et d’orientation pour les jeunes a été créé ainsi qu’une plateforme pour la diffusion de courts-métrages réalisés par les apprenants.

Rémi Atangana (Cameroun)

Rémi Atangana est le Président de l’Association pour la promotion de l’audiovisuel et du spectacle (APPAS) qui a mis en œuvre le projet « Banque de données : Le cinéma comme engin de distribution au Cameroun et en Afrique ». Le projet a permis la création d’une base de données régionale de plus de 400 titres de films et productions audiovisuelles d’Afrique centrale afin de promouvoir leur distribution et commercialisation au Cameroun.

Ousseynou Thiam (Sénégal)

Ousseynou Thiam est exploitant dans le cinéma itinérant et dirige le projet « Mobicine Sénégal : Le cinéma comme outil de promotion de la diversité culturelle au Sénégal ». Le projet vise à favoriser l’accès au cinéma en créant des nouvelles unités mobiles de diffusion dans les régions du Sénégal. Depuis le début du projet, six nouvelles unités de cellule mobile de diffusion ont été créées à Saint-Louis, Matam, Kédougou, Ziguinchor, Kaolack et Thiès.

Le débat sera modéré par Claire Diao, journaliste franco-burkinabè membre de l'Association des critiques de cinéma burkinabè (ASCRIC-B) et de la Fédération africaine des critiques de cinéma (FACC). Spécialisée dans les cinémas d'Afrique, elle est correspondante du magazine sud-africain Screen Africa et collabore avec SoFilm, Bondy Blog, Le Monde Afrique, Canal + Afrique et a co-fondée en 2015 avec plusieurs critiques de cinéma la revue digitale Awotele. 

 

*Source: Les chiffres clés du cinéma africain - 2014

Date de l'événement: 
28/02/2019 - 10:30
Lieu: Place de la Nation, Chapiteau principal, Ouagadougou, Burkina Faso
ODD
Objectif(s) de la Convention 2005 de l'UNESCO