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Les pandémies vont augmenter en fréquence et en gravité si l'on ne s'attaque pas à l’érosion de biodiversité

29/10/2020
03 - Good Health & Well Being
15 - Life on Land

L'UNESCO salue la publication du dernier rapport d'experts de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) qui établit les liens entre la perte de biodiversité et l'augmentation des facteurs de risque de pandémie. Ce rapport scientifique souligne que l'actuelle crise de COVID-19, qui trouve son origine dans des agents pathogènes transportés par des animaux, ainsi que les précédentes pandémies sanitaires mondiales ont toutes un point commun : leur émergence est entièrement due aux activités humaines.

Ce rapport publié le 29 octobre est le résultat d'un atelier virtuel réunissant 22 experts de premier plan qui conviennent qu'il est possible d'échapper à l'ère des pandémies, mais que cela nécessitera un changement d'approche sismique, passant de la réaction à la prévention.

Il existe un lien évident entre les pandémies sanitaires mondiales et la crise de la biodiversité et climatique que nous connaissons. Les causes profondes des pandémies sont également le moteur de l'érosion de la biodiversité et du changement climatique : les activités humaines. Les changements d’affectation des terres, l'expansion et l'intensification de l'agriculture ainsi que le commerce et la consommation d'espèces sauvages perturbent les écosystèmes, favorisent une proximité entre les humains et les animaux sauvages, le bétail et les hommes et de ce fait avec les agents pathogènes qu'ils transportent.

Le rapport avertit que les futures pandémies apparaîtront plus souvent, se propageront plus rapidement, feront plus de dégâts à l'économie mondiale et tueront plus de personnes que la COVID-19, à moins que l'approche globale de la lutte contre les maladies infectieuses ne change, passant de la réaction à la prévention. Les experts estiment que le coût de réduction des risques pour prévenir les pandémies est 100 fois moins élevé que le coût de la réponse à ces pandémies, "fournissant donc de fortes incitations économiques pour un changement transformateur". Cela nécessitera une réévaluation et une transformation profondes de la relation entre l'humain et la nature, ainsi que des pratiques de consommation non durables qui entraînent la perte de biodiversité, le changement climatique et l'émergence de pandémies.

Les experts recommandent l'établissement d'un nouveau partenariat intergouvernemental en matière de santé et de commerce, et la création d'un conseil intergouvernemental de haut niveau sur la prévention des pandémies. Ils soulignent également l'importance de valoriser l'engagement et les connaissances des peuples autochtones et des communautés locales.

A travers sa stratégie pour la biodiversité, l'UNESCO mobilise ses réseaux et ses partenaires autour d'un ensemble de valeurs et de principes qui devraient guider les actions visant à restaurer, conserver et transmettre la valeur de la biodiversité. Nous devons transformer la façon dont nous vivons sur Terre avec les autres espèces du monde vivant, et établir un nouveau pacte.

Pour plus d'informations :

 

L'UNESCO est l'un des principaux partenaires institutionnels de l'IPBES au sein du système des Nations Unies, au côté de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Programme des Nations Unies pour l'environnement (UNEP) et accueille l'unité de soutien technique sur les savoirs locaux et autochtones.