Tout au long de l’année 2018, le Programme Marin du patrimoine mondial a mené des changements transformationnels aux sites spécifiques, a favorisé la recherche sur les impacts du changement climatique et a fait évolué le combat contre la pollution marine.

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Le point culminant de 2018 a sans aucun doute été le retrait du Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize de la Liste du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO. Événement qualifié par le New York Times comme étant « une Victoire pour le Corail » (« A Victory for Coral »). Ce succès a résulté d'une succession d'actions efficaces de conservation menées par le Gouvernement de Belize. D'autres États ont étendu leurs protections océaniques aux eaux environnant leurs sites qui appartiennent au patrimoine mondial marin, ont fait de nouveaux investissements financiers considérables ou ont adopté des politiques à objectif zéro carbone.

Malgré ce résultat positif, l’impact à long terme du changement climatique sur les sites marins du patrimoine mondial demeure d’une importance primordiale. En septembre dernier, nous avons publié une mise à jour de notre évaluation scientifique de 2017, qui a confirmé que la limitation des températures mondiales à 1,5 °C au-dessus des périodes préindustrielles est essentielle à la survie des récifs coralliens inscrits au patrimoine mondial.

Au niveau des sites individuels, le Programme se concentre sur le renforcement de la résilience. En partenariat avec un consortium international public-privé, l’équipe du Programme Marin a lancé une nouvelle initiative mondiale de quatre ans pour élaborer des stratégies d’adaptation au climat sur cinq sites du patrimoine mondial marin.

La première collaboration Sud-Sud du Programme a débuté au Soudan en octobre dernier. Semblable aux sites du patrimoine mondial marin en Mauritanie et en Afrique du Sud, le site regroupant le Parc national marin de Sanganeb et le Parc national marin de la baie de Dungonab – île de Mukkawar – est entouré de petits villages où la lutte contre la pauvreté est une préoccupation centrale. Lors des deux jours d’échanges, les gestionnaires de ces trois pays ont ainsi réfléchi sur la manière dont le statut du patrimoine mondial pourrait impacter le marché de l’emploi et créer des revenus tout en assurant la protection de l’océan.

Les déchets marins et les matières plastiques étaient également au premier plan du programme de l’année passée. Des endroits comme l’île Henderson sont parmi les plus touchés de notre planète, mais la solution nécessite une action locale aussi bien que mondiale. En novembre dernier, le Programme Marin du Patrimoine Mondial a notamment soutenu une initiative du site du patrimoine mondial « la mer des Wadden », réunissant des gestionnaires et des experts internationaux pour discuter des impacts des déchets marins et des matières plastiques. 

Enfin, l'année 2018 s'est terminée avec une réunion d'experts juridiques à Monaco dont le but consistait à explorer d'éventuelles possibilités pour que la Convention du patrimoine mondial de 1972 puisse potentiellement protéger des zones océaniques uniques en haute mer.

Ces succès n’auraient sans doute pas été possible en l'absence de l'aide de nos partenaires. En 2018, nous avons signé plusieurs nouveaux partenariats d'une importance majeure et avons bénéficié d’un soutien financier considérable de partenaires anonymes.