À l’occasion du 40e anniversaire de la chute du régime des Khmers rouges et de l’ouverture du Musée du génocide de Tuol Sleng (TSGM) à Phnom Penh, l’UNESCO aide le TSGM et le Ministère de la culture et des beaux-arts (MoCFA) du Cambodge à organiser une conférence internationale sur le thème « Génocide, mémoire et paix », avec le soutien financier de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA).
Du 28 au 30 août 2019, la conférence réunit des experts de 9 institutions cambodgiennes et de 25 institutions internationales à Phnom Penh afin de partager des expériences sur la gestion des archives numérisées relatives au génocide. La conférence sert également à éclairer le processus de transformation du TSGM en un site d’éducation à la paix à l’appui des efforts de réconciliation.
Le Musée du génocide de Tuol Sleng a été ouvert aux visiteurs en 1979 sur le site de l’ancien centre de détention, d’interrogation et d’extermination « S-21 » à Phnom Penh, opéré par le régime du « Kampuchéa démocratique », plus connu sous le nom de « régime des Khmers rouges ». Entre 1975 et 1979, plus de 18 000 prisonniers ont été interrogés, torturés et assassinés sur le site ou dans le camp d’extermination de Choeung Ek.
Dans le cadre de la conférence, les participants visitent le Musée et les sites historiques du régime génocidaire des Khmers rouges et prennent part à des débats sur la préservation et la diffusion des documents d’archives, notamment par le biais d’initiatives de sensibilisation.
La conférence est organisée dans le cadre du « Projet de préservation et de numérisation des archives du Musée du génocide de Tuol Sleng », mis en œuvre par l’UNESCO en partenariat avec le Ministère de la culture et des beaux-arts du Cambodge, et avec le généreux soutien financier de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA). Les archives du Musée ont été inscrites au Registre Mémoire du monde de l’UNESCO en 2009. Elles constituent la collection la plus complète de documents sur le système carcéral du Kampuchéa démocratique, qui était une composante essentielle du régime sous lequel des millions de personnes ont perdu la vie.
Le projet cherche à promouvoir la paix et le dialogue interculturel, à faciliter les efforts de réconciliation et à élargir les initiatives de sensibilisation, notamment à travers la préservation et la numérisation des archives du TSGM.
L’UNESCO s’est engagée à promouvoir l’enseignement des génocides en tant que moyen de sensibiliser les élèves aux causes, à la dynamique et aux conséquences de tels crimes et à renforcer leur résilience face à toutes les formes de discrimination. En savoir plus sur les activités de l’UNESCO dans ce domaine.