A la suite d’une semaine de débats constructifs avec le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO et l'UICN, le gouvernement du Belize a accepté d'entamer les discussions sur les défis majeurs de conservation liés au retrait du Récif de la barrière du Belize de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Du 19 au 23 janvier 2015, le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, en coopération avec l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a entrepris une mission d'appui technique au Belize avec l'objectif d'aider le gouvernement dans ses efforts pour préparer une feuille de route pour le retrait du Récif de la barrière du Belize de la Liste du patrimoine mondial en péril. L’honorable Premier Ministre Dean Barrow a accueilli les représentants de l'UNESCO et a exprimé sa volonté d’établir la voie à suivre sur les exigences clés de gestion pour un avenir durable du récif. Le Premier ministre Barrow a confirmé la position du gouvernement quant à l’interdiction d'exploitation de pétrole à l'intérieur et à proximité des zones protégées dans le réseau du récif de la barrière du Belize.

Le récif de la barrière du Belize est le deuxième plus grand réseau de récif dans le monde et fait partie d'une prestigieuse collection de lieux emblématiques inscrits comme sites du patrimoine mondial de l'UNESCO. La Convention du patrimoine mondial de 1972 vise à garantir que les valeurs exceptionnelles pour lesquelles ces sites ont été inscrits perdurent à travers  les changements de gouvernements afin que les futures générations puissent continuer à en profiter de la même manière que nous le faisons actuellement. Le récif de la barrière du Belize a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2009, en raison de préoccupations sur la vente, la location et le développement des îles de mangroves et du fait de l'absence d'un solide cadre réglementaire visant à garantir la pérennité de ses valeurs exceptionnelles et uniques. Par ailleurs, en 2010, le Comité du patrimoine mondial a exprimé de graves préoccupations quant à l’éventuel développement pétrolier sur le site emblématique du patrimoine mondial et aux abords immédiats.

La mission a été organisée à la demande du gouvernement du Belize, grâce à la coordination du Ministère des forêts, de la pêche et du développement durable et fait suite à la décision concernant le Récif de la barrière du Belize (Décision 38COM7A.31), adoptée par le Comité du patrimoine mondial lors de sa dernière session (Doha, 2014). Des discussions se sont tenues avec un large éventail d’acteurs de la pêche et du tourisme ainsi que de gestionnaires de sites et de responsables gouvernementaux. La mission comprenait également une visite de terrain de la Réserve marine de South Water Caye, l'un des sept éléments composant ce site unique du patrimoine mondial. La mission a abouti à un projet de propositions pour un Etat de conservation souhaité pour le retrait du site de la Liste du patrimoine mondial en péril et comprend une suggestion d'objectifs et de calendrier.

La mission d'appui technique est basée sur les initiatives du Centre du patrimoine mondial et du Programme marin du patrimoine mondial de l'UNESCO susceptibles d’accroître l'efficacité de gestion en utilisant les méthodes de planification de l’espace comme outil clé dans la conservation marine. La mission technique a été rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement des Flandres (Belgique).