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Construire la paix dans l’esprit
des hommes et des femmes

Projet BIOsphère et PAtrimoines du Lac Tchad (BIOPALT)

Le bassin du lac Tchad, une zone de potentiel face aux défis multiples

Le bassin du Lac Tchad constitue une importante source d'eau douce qui fait vivre plus de 40 millions de personnes. Situé au carrefour du Cameroun, du Tchad, de la République centrafricaine, du Niger et du Nigeria, il regorge d’un potentiel important en terme de biodiversité et sur le plan du patrimoine naturel et culturel. Il est inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial du Cameroun, du Tchad  du Niger et du Nigeria. Il abrite également deux sites du patrimoine mondial (lacs d’Ounianga et Manovo-Gounda, une réserve de biosphère (Waza) ainsi que des sites Ramsar ou zones humides d’importance international (notamment les parties camerounaises, tchadiennes, nigériennes et nigérianes du lac Tchad et les rivières de la République centrafricaine). 

Entre 1960 et 1985, la superficie du lac Tchad a été réduite de 95% du fait de la baisse de la pluviométrie ce qui a entrainé des déséquilibres importants sur les écosystèmes. Toutefois, depuis les années 2000, il est en expansion. 
La zone est également en proie aux conflits, exacerbés ces dernières années par l’insécurité générée par la secte de Boko Haram, qui conduisent à des migrations importantes de population. 
Les défis qui se posent sont nombreux : réduction de la pauvreté, conservation de la biodiversité, gestion des écosystèmes et leur réhabilitation, planification participative et gouvernance inclusive, prises de décisions basées sur par des connaissances scientifiques, etc. 

 

Une coopération multidisciplinaire pour faire face aux défis du lac

L’UNESCO et la Commission du Bassin du Lac Tchad ont signé un accord de partenariat en mai 2017 pour 3 ans pour mettre en œuvre un projet intitulé « BIOsphère et Patrimoines du Lac Tchad ». 

Le projet comporte une large gamme d’activités allant de la mise en place d’un système d’alerte précoce aux sécheresses et aux inondations à la restauration d’écosystèmes dégradés comme des frayères, de la spiruline et de la vache Kouri (Bos taurus longifrons) - espèce endémique emblématique jouant un rôle important dans la cohésion sociale tout en accordant une attention particulière aux activités génératrices de revenus à travers la promotion de l’économie verte et la valorisation des ressources naturelles du bassin. 

Le projet met également l’accent sur l’accompagnent des Etats à la préparation d’un dossier de création d’une réserve de biosphère transfrontière dans le bassin et d’une proposition d’inscription du lac comme site du patrimoine mondial. Ceci passe par la mise à jour et l’amélioration des connaissances sur les ressources naturelles du lac Tchad, et par le renforcement de capacités de gestion et de protection de ces ressources par les gestionnaires, les Etats et les institutions techniques de formation et de conservation. 

La dimension transfrontière du bassin du lac Tchad offre une opportunité de coopération et d’intégration sous régionale sur laquelle s’appuie le projet BIOPALT pour promouvoir la paix, sauvegarder et valoriser les ressources naturelles et culturelles afin d’améliorer les sources de revenus des communautés locales et contribuer ainsi à réduire la pauvreté. 
 

 

Le projet est mis en oeuvre avec la Commission du Bassin du Lac Tchad et est financé par le Fonds Africain de Développement.