Les sites marins du patrimoine mondial ne sont efficaces que dans la mesure où leurs programmes de conformité le sont, et les zones marines protégées à travers le monde s’efforcent de lutter contre la pêche illégale. Avec des ressources disponibles limitées pour la surveillance et la conformité, il est essentiel d'avoir de bons systèmes en place pour identifier les « points chauds » et suivre les infractions.

Dans les quatre sites marins du patrimoine mondial qui composent le paysage marin du Pacifique tropical oriental – le Parc national des Galápagos en Équateur,  le Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo en Colombie, le Parc national de l'île Cocos au Costa Rica et le Parc national de Coiba au Panama – les impacts de la pêche s’étendent bien au-delà des limites de chaque parc. Beaucoup d'animaux migrent entre ces sites du patrimoine mondial, il est donc vital que les espèces soient protégées tout au long de leur cycle de vie.

En juillet, le Programme marin du patrimoine mondial a organisé un atelier sur la conformité aux îles Galápagos, en présence de gestionnaires de sites du Parc national des Galápagos, le Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo, et le Parc national de l'île Cocos. L'objectif était de partager les meilleures pratiques, de renforcer la capacité globale de ces sites pour faire respecter les règles, et de renforcer le sentiment de communauté entre les gestionnaires de sites.

Chargé de la gestion d'un site de 350 000 km², l'Autorité du Parc marin de la Grande Barrière a tiré de nombreux enseignements et a développé des protocoles judicieux pour le respect de la pêche au cours de ses quarante années d’activité. Voilà pourquoi nous avons invité Reg Parsons, ancien chef de l'Unité du contrôle de conformité et de surveillance  à l'Autorité du Parc marin de la Grande Barrière en Australie, pour être à la tête de cet atelier.

Mr Parsons et son équipe d'experts en conformité ont enseigné au groupe comment construire un système de renseignements qui les aide à mieux cibler les efforts de mise en application. Par exemple, les sites peuvent cartographier les « points chauds » de l'activité illégale, et concentrer leur surveillance sur ces zones.

Cet atelier fait partie d'une initiative en cours du Programme marin du patrimoine mondial conçue pour tirer profit de l'expérience et de l'expertise des gestionnaires de sites du patrimoine mondial, et pour établir un solide réseau rassemblant 47 sites dans 35 pays.

© Galapagos National Park
© Galapagos National Park