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Ville historique de Djeddah, la porte de La Mecque

Arabie saoudite
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    taux de détérioration important des maisons historiques

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Menaces identifiées lors de l'inscription du bien:
  • pas de système de gestion en place
  • projets et travaux de développement ayant un impact potentiel sur l'authenticité du bien
  • taux de détérioration important des maisons historiques
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 24 novembre 2015, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à l’adresse https://whc.unesco.org/fr/list/1361/documents.  Il donne des informations sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations adoptées par le Comité lors de l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial, qui incluaient notamment d’instaurer le système de gestion mentionné dans la proposition d’inscription, assurer une présentation efficace du bien, porter une attention particulière à l’authenticité des matériaux dans les projets de conservation en cours, renforcer le système de suivi pour les constructions, poursuivre le processus d’implication de la communauté locale, établir une base de données détaillée de tous les attributs relatifs à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et élaborer une stratégie de conservation globale. L’État partie a rendu compte de ce qui suit :

  • Adoption de la nouvelle loi sur les Antiquités, les Musées et le Patrimoine urbain saoudiens en juillet 2014, immédiatement après l’inscription, et réforme de la Commission saoudienne pour le tourisme et le patrimoine national (SCTH) ;
  • Préparation, adoption et application depuis 2015 de nouvelles règles de construction pour la ville historique de Djeddah, outil officiel en matière de gestion, restauration et construction au sein du bien et de sa zone tampon, et nouvelles règlementations pour les devantures de magasins ;
  • Coordination et mécanismes de suivi renforcés entre les activités de la SCTH et la municipalité de la ville historique de Djeddah mis en place ;
  • Réorganisation complète de la structure de la municipalité de la ville historique de Djeddah ;
  • Réalisation de l’inventaire de tous les édifices historiques au sein du bien et de leur état ;
  • Lancement de plusieurs projets : resurfaçage des rues à grande échelle, rénovation des souks centraux, réhabilitation et restauration des édifices et mosquées au sein du bien et de la zone tampon ;
  • Initiatives communautaires et populaires progressivement élargies sous la coordination de l’'Umdah, en vue de sensibiliser les habitants et améliorer la perception de la ville historique de Djeddah ;
  • Développement d’un programme de formation pour l’artisanat et les métiers du bâtiment traditionnels saoudiens.

L’État partie conclut que, bien que beaucoup reste à faire, l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial a grandement contribué à un changement d’approche aux niveaux politique et social, plaçant le patrimoine urbain et bâti de Djeddah au centre des politiques urbaines.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Le fort engagement de l’État partie envers la conservation et la gestion du bien doit être noté, ainsi que le fait qu’un travail important ait été entrepris vis-à-vis de la plupart des recommandations formulées par le Comité lors de l’inscription en 2014.

Il convient de noter que l’État partie est parvenu à réaliser de considérables avancées dans divers domaines, notamment renforcer le cadre juridique et réglementaire en adoptant une nouvelle loi sur les Antiquités, les Musées et le Patrimoine urbain saoudiens et de nouvelles règles de construction pour la ville historique de Djeddah, consolider le système de gestion avec la participation d’experts internationaux de la conservation au sein du personnel de la SCTH et réorganiser la municipalité de la ville historique de Djeddah en créant huit sous-zones à des fins de gestion, améliorer la réglementation en matière d’adjudication, reposant désormais sur l’offre la mieux-disante (la plus avantageuse économiquement) et non le meilleur prix, et mettre en place des priorités d’intervention claires de même que des initiatives culturelles pour encourager la participation publique et améliorer l’attractivité de la ville historique de Djeddah.

La réalisation de l’inventaire des édifices historiques au sein du bien et de la zone tampon a permis d’identifier 608 édifices historiques, dont 156 omis dans l’inventaire des années 1980. Ce travail a également fait ressortir l’état de délabrement avancé de plusieurs constructions (52 en mauvais état et 38 s’écroulant) et révélé que 115 s’étaient écroulées depuis le premier inventaire des années 1980. Pour l’heure, il n’a pas encore été établi de base de données détaillée des attributs relatifs à la valeur universelle du bien, tels que les maisons-tours, les autres maisons de la ville, les wikala, les mosquées et les zawiya (et non pas uniquement les édifices historiques protégés) ainsi que les schémas de distribution des formes urbaines et les différents quartiers identifiés.

L’État partie a déjà pris d’importantes mesures pour traiter les cas les plus urgents, garantir le maintien des constructions qui subsistent encore et changer la perception du patrimoine bâti historique de Djeddah. Plusieurs projets de rénovation, réhabilitation et restauration ont été ou sont en train d’être réalisés et de nombreux autres sont programmés ou envisagés, certains devant être effectués par le secteur privé.

Toutefois, la gravité de la situation exige des efforts supplémentaires pour élaborer une stratégie de conservation détaillée, incluant des mesures juridiques, financières, techniques et de planification aux fins d’empêcher de nouvelles pertes, stabiliser les édifices dans un état précaire et, au final, inverser la tendance.

Des évaluations d’impacts sur le patrimoine (EIP) réalisées conformément au « Guide pour les évaluations d'impacts sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial culturel » de l’ICOMOS pour les projets mentionnés dans le rapport aideraient l’État partie à atteindre l’objectif premier de maintien de la valeur universelle du bien (VUE), incluant l’authenticité de ses attributs, tout en améliorant son intégrité générale et revitalisant son tissu social.

Les mesures prises prouvent l’engagement de l’État partie à garantir la conservation et la revitalisation de la ville historique de Djeddah. D’autres mesures sont nécessaires pour consolider ce travail, tel que l’élaboration des attributs détaillés de la VUE et une stratégie de conservation accompagnée d’un calendrier dans l’optique de parvenir à un retournement de situation en matière de conservation. En outre, l’intégration d’une approche urbaine dans ce processus pour garantir une gestion et conservation durables du bien, en particulier la création de huit sous-zones, garantirait que les espaces urbains qui relient les différents édifices entre eux soient gérés d’un point de vue patrimonial et d’une manière intégrée. Cette approche contribuerait au renforcement de la protection des attributs qui véhiculent la VUE.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.27
Ville historique de Djeddah, la porte de La Mecque (Arabie saoudite) (C 1361)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 8B.21, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Accueille favorablement les progrès significatifs accomplis dans de nombreux domaines pour la protection, la conservation et la gestion efficaces du bien en réponse aux recommandations de 2014 du Comité du patrimoine mondial ;
  4. Encourage l’État partie à établir une base de données détaillée des attributs relatifs à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, tels que les maisons-tours, les autres maisons de la ville, les wikala, les mosquées et les zawiya (et non pas uniquement les édifices historiques protégés) ainsi que les schémas de distribution des formes urbaines et les différents quartiers identifiés ;
  5. Recommande que l’État partie poursuive ses efforts à travers l’élaboration d’une stratégie de conservation détaillée reposant sur des mesures juridiques, financières, techniques et de planification dans l’optique de parvenir à un retournement de situation en matière de conservation et encourage également la participation des propriétaires, des résidents et du secteur privé dans sa mise en œuvre, et demande à l’État partie de soumettre ce document au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Recommande également que la dimension urbaine et spatiale du bien soit pleinement prise en compte dans les politiques, mesures et outils adoptés pour en garantir la conservation, en utilisant si nécessaire l’approche portée par la Recommandation sur le paysage urbain historique (2011) ;
  7. Recommande enfin que l’État partie intègre une méthode d’évaluation d’impacts sur le patrimoine (EIP) dans le cadre de gestion et de règlementation et effectue une EIP spécifique pour tous les projets susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle du bien, conformément au « Guide pour les évaluations d'impacts sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial culturel » de l’ICOMOS ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017 un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.27

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 8B.21, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Accueille favorablement les progrès significatifs accomplis dans de nombreux domaines pour la protection, la conservation et la gestion efficaces du bien en réponse aux recommandations de 2014 du Comité du patrimoine mondial ;
  4. Encourage l’État partie à établir une base de données détaillée des attributs relatifs à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, tels que les maisons-tours, les autres maisons de la ville, les wikala, les mosquées et les zawiya (et non pas uniquement les édifices historiques protégés) ainsi que les schémas de distribution des formes urbaines et les différents quartiers identifiés ;
  5. Recommande que l’État partie poursuive ses efforts à travers l’élaboration d’une stratégie de conservation détaillée reposant sur des mesures juridiques, financières, techniques et de planification dans l’optique de parvenir à un retournement de situation en matière de conservation et encourage également la participation des propriétaires, des résidents et du secteur privé dans sa mise en œuvre, et demande à l’État partie de soumettre ce document au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Recommande également que la dimension urbaine et spatiale du bien soit pleinement prise en compte dans les politiques, mesures et outils adoptés pour en garantir la conservation, en utilisant si nécessaire l’approche portée par la Recommandation sur le paysage urbain historique (2011) ;
  7. Recommande enfin que l’État partie intègre une méthode d’évaluation d’impacts sur le patrimoine (EIP) dans le cadre de gestion et de règlementation et effectue une EIP spécifique pour tous les projets susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle du bien, conformément au « Guide pour les évaluations d'impacts sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial culturel » de l’ICOMOS ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017 un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Arabie saoudite
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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