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Les médias s’engagent à proposer davantage de contenu créatif « Made in Mongolia »

Des artistes, des professionnels de la culture, des décideurs ainsi que des professionnels des médias se sont réunis à Oulan-Bator, en Mongolie, pour participer à deux ateliers sur la diversité des expressions culturelles et des médias. Les formations, organisées par le Bureau de l’UNESCO à Beijing du 10 au 13 septembre 2019, ont ouvert la voie à une préparation participative du Rapport périodique quadriennal (RPQ) de la Mongolie concernant la mise en œuvre de la Convention de 2005 de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.

 

Histoire, utilité et modernité

Au cours de l’atelier de trois jours qui a présenté la Convention de 2005 de l’UNESCO, les participants ont démontré un intérêt constant pour comprendre les principes de la Convention de 2005 et pour les traduire en politiques culturelles qui soutiendraient le secteur créatif mongol et, par conséquent, le développement durable du pays.

« L’histoire, l’utilité et la modernité de l’industrie culturelle en font un secteur à part », a déclaré Charles Vallerand, membre de la Banque d’expertise de l’UNESCO. Cette industrie a une « histoire à raconter » qui s’exprime sous diverses formes, comme le cinéma, le livre ou la danse. Elle n’est pas « utilitaire », son seul but est de transmettre des messages. Elle est « contemporaine », car elle reflète les réalités subjectives que chaque artiste connaît aujourd’hui – a expliqué l’expert culturel. « En définitive, la Convention de 2005 est un outil politique pour la création, la diffusion et l’accès à des expressions contemporaines », a conclu M. Vallerand, soulignant la relation entre la diversité des contenus sur les marchés culturels et la Convention de l’UNESCO.

La formation, qui s’est déroulée du 10 au 12 septembre, a également mis l’accent sur le rôle de la société civile dans l’élaboration de politiques culturelles. Les apports des acteurs non gouvernementaux, étayés par des preuves et des témoignages, sont essentiels pour atteindre pleinement les objectifs de la Convention de l’UNESCO et permettre une gouvernance culturelle qui tienne compte des besoins actuels des travailleurs créatifs. Une étape essentielle dans la réalisation de cette vision consiste à associer les organisations de la société civile à l’élaboration du rapport périodique quadriennal de la Mongolie, un formulaire obligatoire sur l’état des politiques culturelles présenté par les Parties à la Convention tous les quatre ans ; les participants ont appris que les actions et lacunes existantes signalées par ces organisations doivent être dûment prises en compte. La session a également présenté un formulaire de rapport périodique quadriennal récemment mis à jour.

 

Soutenir le contenu mongol

« Quels types d’informations devrions-nous diffuser, par quels canaux et à qui? » Plusieurs médias locaux ont participé à des discussions animées sur l’état actuel et futur des médias mongols lors d’une formation organisée le 13 septembre. L’importance de la diversité des médias, un élément clé du cadre de suivi de la Convention de 2005, a été le principe directeur guidant tous les débats.

À la fin de l’atelier, les participants ont pu établir un lien clair entre la diversité des expressions culturelles et la diversité des médias. Ils ont convenu que les médias ouverts sont des facilitateurs essentiels pour permettre aux sociétés de célébrer diverses offres artistiques et culturelles, car c’est à travers les médias que divers contenus et idées sont largement diffusés, rendus accessibles au public et appréciés de tous. S’appuyant sur ce principe, les membres de la Banque d’expertise de l’UNESCO ont suggéré la formalisation d’un système pour permettre de mieux diffuser les créations locales, projetant ainsi la culture de manière traditionnelle et moderne.

Les experts ont ajouté que la sensibilisation du public dans un paysage médiatique en mutation n’est plus la seule responsabilité des médias contrôlés par l’État ; elle incombe également aux sociétés de médias privés naissantes.

L’événement, diffusé sur 11 chaînes différentes en Mongolie, a permis un dialogue important sur les politiques culturelles entre professionnels des médias et acteurs de la société civile. Les connaissances acquises et le réseau développé au cours de ces formations seront utiles à l’équipe nationale pour la préparation du troisième rapport périodique de la Mongolie, prévu pour avril 2020.