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Professionnalisation des métiers pour un renouveau du cinéma malgache

Clap de fin pour le projet « Inciter les jeunes à utiliser le cinéma comme moyen d’expression pour la mise en place d’une industrie du cinéma » financé par le Fonds international pour la diversité culturelle (FIDC).

Mené par l’association T-Movie, l’objectif premier de ce projet était de renforcer les métiers du cinéma à Madagascar. Un objectif pourtant pas si évident que cela, comme l’explique le chargé du projet au sein de l’association, Andry Ramarovelo : « Nous avions mis en place des formations et nous nous sommes très vite rendus compte que les jeunes avaient très peu de culture cinématographique. Ce qui est un défi de taille si l’on veut se lancer dans ce milieu. Nous avons donc décidé de réadapter les formations et commencer ainsi le cycle de formation par des séances de projection et de débats. Une manière pour les jeunes d’analyser le film et de comprendre ainsi les différents rouages dans cette industrie. »

Ces projections ont ainsi joué un rôle d’orientation auprès des jeunes, qui ont acquis des connaissances théoriques sur l’industrie du cinéma et les différents métiers qui y existent. « A Madagascar, lorsque l’on parle de film, on pense toujours au réalisateur. Avec la formation au sein de T-Movie, j’ai appris plus sur le cinéma et notamment sur la production. C’est pour cela, que je me suis orientée vers ce métier. Certes, j’ai encore quelques lacunes que j’aimerais pouvoir approfondir plus tard » raconte Alexandra Livarisaina, 25 ans, productrice. 

Plus de 2.000 jeunes sensibilisés

Hormis ces formations théoriques, l’association a mis en place des volets pratiques qui touchent différents métiers : producteur, réalisateur, cadreur, acteur, monteur, coloriste. Au cours de ces semaines d’apprentissage, les jeunes ont mis en pratique leurs acquis dans les différents postes de leur choix. « Les formations ont permis de connaître les différentes responsabilités de chacun mais nous aussi a appris à travailler en équipe » explique Herizo Randriamora, 27 ans. Certains jeunes ont aussi pu bénéficier de stages d’immersion au sein de maisons de production locales de renom telles que Sary Sy Feo. Ces formations professionnelles ont surtout donné lieu à des court-métrages diffusés sur les réseaux sociaux via un compte créé pour l’occasion.  

Si l’objectif du projet était d’utiliser le cinéma comme moyen d’expression, il a aussi suscité des vocations, « Si tu rêvais de faire un film, tu arrives à T-Movie et là tu te réveilles » raconte Eddy Andriamahenimanana dans un sourire et à Herizo de continuer, « A la base, je suis cadreur. Aujourd’hui, j’ai décidé d’explorer plus la post-production et de travailler sur le VFX – Visual effects. »

Mais au-delà de renforcer la professionnalisation des métiers du cinéma à Madagascar, l’association a décidé de sensibiliser le public en organisant des festivals dans les cinq provinces du pays : Mahajanga, Toamasina, Toliara, Fianarantsoa et Antsiranana. Grâce à la collaboration des lycées, plus de 2.000 jeunes ont ainsi pu avoir accès à cette nouvelle génération de films. « Le public malagasy a besoin de voir du renouveau. Avec le temps, les jeunes ont commencé à se désintéresser du cinéma malagasy, il fallait donc montrer de nouveaux produits innovants et qui leur parlent. Les court-métrages réalisés dans le cadre du projet ont apporté une touche de modernisme et a suscité l’intérêt des jeunes. Cela a donné un certain espoir au public sur la nouvelle vision du cinéma. » conclut le chargé du projet.

Une nouvelle vision qui ne manquera pas de faire des émules dans les années à venir.

ODD
Objectif(s) de la Convention 2005 de l'UNESCO