Le Centre du patrimoine mondial, avec le soutien du Gouvernement flamand, a développé un système d'information global et intégré sur l'état de conservation des biens du patrimoine mondial. Ce système d'Information sur l’état de conservation est à présent public et est hébergé sur le site Internet du Centre du patrimoine mondial. Cet outil public possède un formulaire de recherche multicritères afin d'extraire des données spécifiques, en fonction des besoins des utilisateurs.

Tout au long de l'année, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives (ICCROM, ICOMOS et UICN) examinent une quantité considérable d'informations sur l'état de conservation des biens du patrimoine mondial. Dans un certain nombre de cas, des rapports au Comité du patrimoine mondial sont nécessaires sur l'état de conservation de biens particuliers du patrimoine mondial en danger (le «suivi réactif»). Sur la base de ces rapports sur l’état de conservation (rapports SOC), le Comité du patrimoine mondial décide, en consultation avec l'Etat partie concerné, si des mesures supplémentaires sont nécessaires pour protéger le bien, si l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril est justifiée, ou si le bien s'est détérioré de manière telle qu’il a perdu les caractéristiques qui avaient déterminé son inscription sur la Liste du patrimoine mondial.

Au cours des 40 années depuis l'adoption de la Convention, des milliers de rapports SOC ont été préparés par le Secrétariat de l'UNESCO et les Organisations consultatives, ce qui représente une documentation exceptionnelle et approfondie sur différentes questions de conservation. Il s’agit de l'un des systèmes de suivi les plus complets parmi toutes les conventions internationales, grâce à un réseau mondial de près de 1000 sites.

Outre son intérêt évident en termes de suivi de l'état de conservation des biens, ce nouvel outil contribue également à la mémoire institutionnelle de la Convention du patrimoine mondial et facilite une prise de décision bien informée et cohérente.

Enfin, il permettra également à tous les utilisateurs intéressés d’effectuer des analyses approfondies des menaces qui pèsent sur les biens et leur évolution au cours du temps. Ces analyses permettront d'identifier les menaces génériques, et les possibles tendances ; ce qui aidera les États parties à améliorer les mesures d'atténuation visant à mieux protéger leur patrimoine.