L'UNESCO compense désormais toutes les émissions de gaz à effet de serre causées par les services d'impression internes et externes au Siège. Pour rendre nos publications imprimées "neutres en carbone", l'UNESCO a choisi de soutenir le développement d'un projet hydroélectrique à petite échelle près du parc national des Virunga en République démocratique du Congo, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Bien que l'UNESCO s'efforce de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et son empreinte environnementale globale, certaines émissions ne peuvent être évitées à court terme. C'est le cas de nos services d'édition qui nécessitent d'importantes quantités d'énergie, d'eau, d'encre et bien sûr de papier pour fonctionner. Bien que l'UNESCO ait déjà réduit de manière drastique ses publications imprimées, que tous les documents soient disponibles en ligne et que toutes les impressions internes soient des impressions à la demande, certaines publications doivent encore être imprimées pour une diffusion maximale.

La compensation carbone permet aux organisations et aux personnes d'assumer la responsabilité des émissions inévitables, en finançant des projets qui réduisent ou évitent les émissions de GES ailleurs. Cela se fait par exemple en remplaçant les combustibles fossiles par des sources d'énergie propres ou en retirant les émissions de l'atmosphère, par exemple en les absorbant dans les arbres.

Lutte contre la déforestation dans un site menacé inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO

Les émissions causées par l'impression des publications au siège en 2020 et 2021 seront compensées en soutenant le développement de l'électricité renouvelable à proximité d'un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO : Situé à l'est de la République démocratique du Congo, le parc national des Virunga est reconnu internationalement comme l'une des zones les plus diversifiées du continent sur le plan biologique. Il abrite plus de mille espèces différentes d'animaux, dont un tiers des gorilles de montagne du monde.

Une menace majeure pour ce site, qui figure sur la liste du patrimoine mondial en péril, est la déforestation pour le charbon de bois. Sans alternatives à cette source d'énergie, la forêt pourrait disparaître en 10 ans. Pour y remédier, la direction du parc développe une petite centrale hydroélectrique au fil de l'eau en utilisant les abondantes rivières qui prennent naissance dans le parc. L'UNESCO soutient ce projet hydroélectrique à petite échelle, qui exploite durablement les ressources du parc.

Favoriser le développement durable de l'économie locale

En outre, ce projet offre des possibilités de développement durable dans une région gravement touchée par la guerre et les conflits armés. Cinq mille foyers et de nombreuses petites entreprises ont déjà été reliés au réseau hydroélectrique. L'eau provient entièrement du parc, ce qui a permis la construction de ces petites centrales hydroélectriques. Ce site du patrimoine mondial de l'UNESCO peut ainsi devenir un moteur de développement, puisque la vente de crédits carbone soutient l'économie locale.

Le processus de compensation en pratique

Pour calculer le niveau d'émissions générées par les services d'édition, plusieurs facteurs sont pris en compte : la consommation de papier et d'encre, dont la production nécessite d'importantes quantités d'énergie, ainsi que la consommation globale d'électricité au cours du processus d'édition. L'impression est prise en compte à la fois en interne et en externe. En 2020, l'impression des publications du siège a causé environ 265 tonnes d'émissions d'équivalent CO2 et l'impression au niveau des bureaux environ 19,8 tonnes de CO2. L'UNESCO a acheté la quantité équivalente de crédits de compensation auprès du parc national de Virunga (via partenaire climatique). Ce processus de compensation est financé par une taxe carbone de 1% prélevée sur toutes les commandes de publications.

Désormais, une étiquette "neutre en carbone" et un code QR seront placés à l'intérieur de toutes les publications imprimées de l'UNESCO. Ce code renvoie à une page contenant de plus amples informations sur le projet du Parc national des Virunga et sur la compensation en général.

Depuis 2020, l'UNESCO compense également toutes les émissions émanant de ses installations et de ses déplacements officiels, tandis que l'objectif global est de réduire autant que possible son empreinte environnementale et d'améliorer continuellement ses performances.