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Press release

Audrey Azoulay nomme Lazare Eloundou Assomo à la tête du Centre du patrimoine mondial

06/12/2021

Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO, a nommé ce jour Lazare Eloundou Assomo Directeur du Centre du patrimoine mondial.

Quelques mots sur le Centre du patrimoine mondial

Créé en 1992, le Centre coordonne au sein de l’UNESCO toutes les actions relatives au patrimoine mondial. C’est lui qui assure au quotidien la gestion de la Convention (adoptée en 1972 – 50 ans l’an prochain), qui organise les sessions annuelles du Comité du patrimoine mondial et de son Bureau, ou encore qui conseille les Etats parties pour la préparation de leurs propositions d’inscription. Le Centre coordonne le processus de production des rapports sur l’état des sites et les actions urgentes qui s’imposent quand un site est menacé. Il organise aussi, sur demande, l’assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial. Enfin, il est en charge de l’information du public et élabore notamment à ce titre du matériel pédagogique pour sensibiliser les jeunes à la protection du patrimoine.

Le nouveau directeur du Centre

La précédente directrice, Mme Mechtild Rössler, a pris sa retraite le 30 septembre 2021. Audrey Azoulay a lancé un appel à candidatures (interne et externe) pour la remplacer. A l’issue de ce processus, elle vient de retenir la candidature de Lazare Eloundou Assomo. Camerounais, fort de 26 ans d’expérience professionnelle, dont 21 ans dans le domaine du patrimoine mondial, Lazare Eloundou Assomo est un homme de terrain autant qu’un habitué des plaidoyers pour la protection du patrimoine auprès des gouvernements. Il prendra ses fonctions en tant que Directeur du Centre du patrimoine mondial début janvier 2022.

Il est à noter que c’est la première fois dans l’histoire du Centre du patrimoine mondial qu’un directeur africain est nommé. Il y a là un symbole fort.

Son parcours en détail

Diplômé en architecture (Ecole d’architecture de Grenoble) et en urbanisme (DEA Grenoble 1), il débute sa carrière en tant que chercheur associé au Centre international de la construction en terre de l’école d’architecture de Grenoble, en 1996. Il est alors chargé de mettre en œuvre des projets d’habitat en Afrique, puis de la coordination pédagogique du programme de conservation Africa 2009 mis en place par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et l’ICCROM.

Il rejoint l’UNESCO en 2003 au sein de l’Unité Afrique du Centre du patrimoine mondial, où il contribue à la création du Fonds pour le patrimoine mondial africain et au développement du Programme du patrimoine mondial pour l'architecture de terre (WHEAP).

De 2008 à 2013, il est Chef de l’Unité Afrique du Centre du patrimoine mondial. Il coordonne pendant cette période plusieurs projets de restauration au Mozambique (forteresse du site inscrit au patrimoine mondial), en Ouganda et au Mali, ainsi que des initiatives de développement des capacités dans cette région. On lui doit l’ouvrage Patrimoine mondial africain : une diversité remarquable, co-écrit avec Ishanlosen Odiaua et publié en 2012 par l’UNESCO.

En 2013, il rejoint le bureau de l’UNESCO à Bamako, dont il prend la direction en 2014. Il devient alors le chef de file de l’UNESCO au Mali. Tandis que le pays est frappé par un violent conflit armé, il est en charge de la protection du patrimoine culturel malien. Il conduit avec succès la reconstruction des mausolées de Tombouctou et la sauvegarde des manuscrits anciens.

Il intègre le siège de l’UNESCO à Paris en 2016, d’abord comme Directeur adjoint de la Division du patrimoine et du Centre du patrimoine mondial. En 2018, il devient Directeur « Culture et situations d’urgence » : il coordonne à ce titre les réponses aux urgences du patrimoine affecté par les conflits et les désastres et la restitution des biens culturels au titre de la Convention de 1970.

Les 50 ans de la Convention du patrimoine mondial, qui seront célébrés en novembre 2022, seront l’occasion d’une grande rétrospective mais aussi d’une réflexion collective sur les meilleures façons de faire prospérer notre démarche pour les cinquante ans à venir. Nous avons notamment deux défis à relever : d’une part rendre la liste du patrimoine mondial toujours plus représentative de la diversité culturelle et géographique mondiale ; d’autre part renforcer la protection des sites inscrits face aux nouveaux défis de notre siècle, liés au développement, aux conflits et au dérèglement climatique.

Lazare Eloundou Assomo, nouveau directeur du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO