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Des drones pour protéger les grands singes en Afrique

17/11/2021
15 - Life on Land

Les grands singes sont nos plus proches cousins dans le règne animal. Aujourd’hui menacés de disparition du fait de la fragmentation ou disparition de leur habitat, du braconnage et du commerce ou encore des transmissions de maladie, la perte de ces animaux entrainerait avec eux la disparition d’autres espèces qui en dépendent. La protection de ces espèces, qui jouent un rôle fondamental dans l'équilibre écologique des forêts tropicales et des écosystèmes, et donc dans l'adaptation au changement climatique, est essentielle. En protégeant nos plus proches cousins et leurs habitats, c'est "une seule santé" que nous protégeons.

L’UNESCO s’allie avec le Museum national d’histoire naturelle français pour soutenir les efforts de de conservation des grands singes en Afrique, en améliorant l’observation et la collecte de données sur les grands singes mais aussi sur la santé des écosystèmes dont ils dépendent. Le projet, qui sera mis en œuvre dans 23 sites désignées par l’UNESCO, propose d’utiliser des drones pour réaliser un contrôle et une surveillance à distance des habitats et des espèces. Ces drones permettent d’accéder à des zones dangereuses ou difficiles d’accès, tout en réduisant la perturbation des zones protégées par les humains et ainsi prévenir tout risque de transmission de maladies zoonotiques.

Dans un premier temps, l’UNESCO a développé un protocole de recherche avec Dr Sabrina Krief, experte primatologue du Museum, et quatre réserves de biosphère de l’UNESCO :

  • Réserve de biosphère du Dja, Cameroun,
  • Réserve de biosphère de Luki, République Démocratique du Congo,
  • Réserve de biosphère de Niokolo Koba, Sénégal, et
  • Réserve de biosphère du Badiar, Guinée.

Le protocole propose d’utiliser des drones pour collecter des données diverses telles que les zones d’alimentation des grands singes, les nids ou d‘autres points d’intérêts pour ces espèces mais également sur les interfaces entre leurs habitats et les zones d’activités humaines, les zones sensibles aux risques naturels ou encore les activités illégales (extraction du bois, affectation illégale des terres, braconnage, etc.).

Une étude pilote a été réalisée avec succès en juillet-aout 2021 par le Sebitoli Chimpanzee Project mis en œuvre par Dr Krief dans le parc national de Kibale, en Ouganda.

© Shutterstock.com

Un drone sera remis à l’Ouganda lors du 50e anniversaire du Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’UNESCO cette semaine, marquant symboliquement la prochaine étape du projet. En effet, les gestionnaires des 16 réserves de biosphère, 2 propriétés inscrites au Patrimoine mondial et 5 sites mixtes vont être formés à l’utilisation des drones et à la mise en œuvre du protocole en 2022. Les sites recevront chacun les drones permettant la mise en œuvre de la surveillance par le biais des bureaux hors-siège de l’UNESCO dans les prochains mois, et la première formation se tiendra en janvier 2022, dans le parc national de Kibale, en Ouganda, si les conditions sanitaires le permettent.

Ils participeront tous à la mise à jour de la base de données existante sur les grands singes à l'intérieur et à l'extérieur des zones protégées en Afrique, pour mieux adapter de façon urgente leur préservation, et celle des forêts tropicales dont l’avenir est étroitement lié au notre.

Plus d'informations :

© Shutterstock.com
Image en haut : bébé gorille sur le dos de sa mére, Forét impénetrable de Bwindi en Ouganda ;
Images dans le texte : Chimpanzees dans le park national de Kibale National Park, Ouganda.
Toutes les images © Shutterstock.com