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L’UNESCO et le Japon s’engagent pour la stabilité sociale au Sahel

12/03/2021
04 - Quality Education
08 - Decent Work and Economic Growth
16 - Peace, Justice and Strong Institutions

Alors que la pandémie de la COVID-19 et l’insécurité dans certaines régions du Sahel fragilisent l’espoir d’un avenir meilleur pour la jeunesse du Burkina Faso, le gouvernement du Japon et le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest -Sahel ont signé ce mercredi 3 mars 2021 un accord.

Cet accord vise à mettre en œuvre un projet « d’Appui à la stabilité sociale par l'éducation et la formation professionnelle des jeunes déscolarisés, suite aux crises sécuritaire et sanitaire dans les régions du Sahel et de l'Est du Burkina Faso », financé par le Ministère Japonais des Affaires Etrangères.

Depuis fin mai 2020, le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du Burkina Faso a atteint 920 000, un chiffre qui a augmenté de 64 % depuis le début de l'année, selon les données du HCR. Or, les déplacements de population limitent la capacité des enfants à aller à l'école. Un rapport de l'USAID, réalisé en mai 2020, indique que la majorité des élèves n'a pas eu accès à des services éducatifs fonctionnels à proximité au cours du mois précédent (Nord du Burkina Faso). Cela, parce que les écoles ont été fermées sur décision des autorités (74 %), ou parce que les enseignants ont été déplacés (24 %), ou encore du fait que les enseignants ont cessé de travailler (1 %). La même étude rapporte que 29% des enfants âgés de 7 à 17 ans ont alors été laissés pour compte, sans activités ou loisirs.

Avec la fermeture des écoles imposée par la pandémie de la COVID-19, le nombre d’élèves non scolarisés, en général assez haut, s’est accru, avec des retombées négatives au niveaux social et économique pour les jeunes, notamment en terme d’employabilité. Sans possibilité de développer une activité significative pour eux et pour construire leur futur, ces jeunes constituent des cibles faciles pour le recrutement des groupes djihadistes, d'où l'importance d'une action urgente pour arrêter ce processus.

Dans un tel contexte et afin de prévenir l’extrémisme violent, le projet d’« Appui à la stabilité sociale par l'éducation et la formation professionnelle des jeunes déscolarisés suite aux crises sécuritaire et sanitaire dans les régions du Sahel et de l'Est du Burkina Faso » a pour but de permettre aux jeunes non scolarisés et sans perspectives, de retrouver le chemin de l'école ou de l’emploi au cours de cette année 2021.

A travers cette initiative, ils pourront bénéficier d’un enseignement et/ ou d’une formation, grâce aux établissements de formation professionnelle et aux « classes passerelles », identifiées par le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), le Ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes (MJPEJ), et le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation (MESRSI) du Burkina Faso.

© punghi Shutterstock.com

En effet, le projet vise à doter des jeunes de 18 à 24 ans des compétences nécessaires pour s’assurer un emploi ou un travail indépendant, pour agir de manière responsable dans le contexte de la COVID-19, et en tant qu’acteurs de la paix, grâce à la promotion de l’éducation à la paix et à la citoyenneté. Ce renforcement de capacités des jeunes, en développant tout à la fois des capacités comportementales et pratiques, pourra contribuer à la stabilité sociale et au développement économique des régions concernées.

Inscrit dans le cadre de la stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel, ce projet est également conforme aux engagements internationaux en Afrique, tels que la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 7) et ses priorités définies dans la « Nouvelle approche pour la paix et la stabilité en Afrique (NAPSA) », notamment celles de promouvoir les activités de consolidation de la paix menées par les Africains, le renforcement des institutions et les efforts visant à accroître les capacités gouvernementales par le développement des ressources humaines. Il participe à l’atteinte des ODD1, 4, 5, 8, 10, 13 et 16.

Enfin, ce projet, qui prendra en compte les besoins, les intérêts et les réalités des bénéficiaires afin de pouvoir induire des changements adéquats et pertinents dans les zones ciblées, s’appuie sur l'expertise de l'UNESCO dans le domaine de la formation professionnelle et de la prévention de l'extrémisme violent par l'éducation (PVE-E).