La cérémonie de remise du Prix UNESCO-Japon d’éducation en vue du développement durable s’est déroulée le 19 novembre 2021 en marge de la 41e session de la Conférence générale, et a distingué trois organisations pour leur contribution exceptionnelle à l’éducation en vue du développement durable. Ce prix financé par le Gouvernement japonais a été créé en octobre 2014.
L’éducation au développement durable (EDD) dote les apprenants de tous âges des connaissances, compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour relever les défis mondiaux interdépendants auxquels nous sommes confrontés, notamment le changement climatique, la pauvreté, les inégalités et la perte de biodiversité. Les apprenants sont encouragés à devenir acteurs du changement pour créer une société durable.
En raison des mesures sanitaires, une cérémonie de remise de prix hybride a été organisée au Siège de l’UNESCO et retransmise en direct sur Internet, mettant ainsi en relation les trois lauréats, World Vision Ghana (Ghana), le Centre de développement des médias de l’Université de Birzeit (Palestine) et l’école Kusi Kawsay (Pérou) avec des spectateurs des quatre coins du monde.
La Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour l’éducation, Mme Stefania Giannini, a félicité les organisations récompensées pour leur action de terrain, cruciale pour la mise en place de l’éducation en vue du développement durable. Mme Vibeke Jensen, maîtresse de cérémonie et Directrice de la Division de l’UNESCO pour la paix et le développement durable, a ensuite présenté les trois gagnants à l’aide d’une projection vidéo.
Les lauréats de cette année, sélectionnés parmi plus de 100 candidatures en provenance des États membres et des partenaires de l’UNESCO, prouvent qu’il existe de nombreux moyens de doter les apprenants de tous âges des outils nécessaires pour agir en faveur de la durabilité
Accompagnée du Secrétaire général de la Commission nationale japonaise pour l’UNESCO, M. Yasushi Taguchi, et de la présidente du Jury international du Prix, S.A.R. la princesse Abze Djigma du Burkina Faso, Mme Giannini a remis à chaque lauréat un certificat et un chèque de 50 000 dollars des États-Unis.
La pandémie de COVID-19 a révélé des faiblesses dans nos sociétés, notamment en matière d’éducation. Il est important de donner à tous les moyens d’entreprendre des actions transformatrices
S.A.R. la princesse Abze Djigma a ensuite animé un débat pendant lequel les représentants de chaque organisation ont évoqué leurs valeurs, leurs sources d’inspiration et leurs résultats.
Le plus important est de passer de la parole aux actes. Faire monter ceux qui sont en bas et descendre ceux qui sont en haut. Quand la base et le sommet se rejoignent, le monde change. C’est ce qui se passe ici.
Chacun des lauréats a souligné l’importance de l’éducation en vue du développement durable. S.A.R. la princesse Abze Djigma a ouvert le débat en expliquant à quel point le jury avait été impressionné par le projet de World Vision qui, outre son objectif traditionnel d’alphabétisation, incite les enfants à mettre en pratique leurs nouvelles connaissances. M. Andrew Ofosu-Dankyi, responsable de projet à World Vision Ghana, et convaincu que le développement de chaque pays suit la courbe d’apprentissage de ses enfants, a rappelé que le projet Unlock Literacy (« Déverrouiller l’alphabétisation ») vise à renforcer l’éducation des enfants pour consolider l’avenir.
Grâce à l’approche du projet Unlock Literacy, World Vision permet à de nombreux garçons et filles vulnérables du Ghana d’apprendre à lire et de lire pour apprendre
Pour présenter le projet de l’école Kusi Kawsay, membre du Réseau des écoles associées de l’UNESCO (réSEAU), son représentant M. Román Vizcarra Noriega a expliqué que cette organisation péruvienne intègre la culture et le savoir autochtones dans ses activités et pratiques éducatives. Les principes de l’organisation, fondés sur la sagesse ancestrale, reposent sur une coexistence écologique.
L’heure est venue d’entendre la voix des peuples autochtones du monde entier, jusqu’ici réduite au silence, car elle renferme des milliers d’années d’expérience : celle de construire des sociétés vivant en harmonie avec tout ce qui existe, et pas seulement avec les autres êtres humains
Dans le même registre que le lauréat péruvien, le Centre pour le développement des médias de l’Université de Birzeit, en Palestine, s’est attaché à faire entendre les voix marginalisées. L’organisation œuvre à créer des médias éthiques et responsables en promouvant la transparence, la liberté de parole, une éducation aux médias critique et l’accès des citoyens aux médias.
Le projet permet aux Palestiniens de partager leur quotidien avec le reste du monde et de raconter leur histoire de vie
La cérémonie de remise du Prix s’est achevée par des remerciements adressés au Gouvernement du Japon, aux États membres, aux ONG et fondations qui entretiennent des relations officielles avec l’UNESCO, ainsi qu’aux collègues de l’UNESCO au Siège et dans les bureaux hors Siège, aux interprètes et aux techniciens pour leur coopération.