Ce rapport périodique étant le premier, il est important de faire un bref rappel historique de la mise en œuvre de la convention 2005 au Gabon depuis la ratification de cette dernière :
- 2007: le Gabon devient État-partie à la Convention.
- Janvier, Février 2007 : création et mise en place de la « Coalition gabonaise pour la diversité culturelle » (CGDC) par la société civile sous l’impulsion du Ministre en charge de la Culture ; Adoption des règlements intérieurs et statuts ;
- 15 mai 2007 : ratification de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.
Au cours de la période 2015-2019, la mise en œuvre de la Convention 2005 au Gabon a produit de nombreux résultats : l’environnement culturel gabonais a ainsi connu plusieurs ajustements et reformes dans les textes organiques des ministères concernées par la question des industries culturelles.
GOUVERNANCE CULTURELLE ET STRUCTURATION DES FILIÈRES
En 2015, lors de la mise en œuvre de la Convention –cadre signée entre l’Organisation Internationale de la Francophonie et la République gabonaise sur « l’Appui au Renforcement des Politiques et Industries Culturelles au Gabon », quinze fédérations ont été créées. Un nouvel élan avait été insufflé auprès des acteurs culturels avec l’adoption de deux textes majeurs :
- Décret n°0569/PR/MCAEC portant attribution et réorganisation du Ministère de la Culture
- Décret n°0573/PR/MCAEC du 23 novembre 2015 portant création et organisation de la Direction Générale des Arts et des Industries Culturelles
FINANCEMENT DE LA CULTURE
Le financement de la culture demeure à ce jour un problème majeur non résolu malgré les nombreuses actions entreprises dans le domaine notamment les enquêtes sur :
- L’étude effectuée en 2011 par les experts de l’OIF pour la mise en place d’un fonds de garantie en partenariat avec les banques installées au Gabon.
- L’étude de 2015 sur l’«Évaluation des dispositifs existants de financement des activités culturelles et l’identification de mécanismes répondant aux besoins de financement des entreprises culturelles au Gabon ».
- La loi 10/85 du 29 janvier 1986 Loi n°10/85 du 29 janvier 1986 réservant obligatoirement une quote-part des marchés des édifices publics et à l’usage du public, destinée à leur décoration par les artistes et artisans nationaux
- La redevance audiovisuelle contenue dans le nouveau code de la communication 2016.
Le mécénat et le sponsoring ne sont pas institutionnalisés. Les actions de financement se font sans un réel dispositif étatique qui présente un canevas à suivre. Toutes ces actions sont aléatoires et méritent un cadre juridique bien établi.
ÉCHANGES DE BIENS ET SERVICES CULTURELS ET MOBILITÉ DES ARTISTES ET PROFESSIONNELS
La mobilité des artistes demeure un frein car aucune subvention ne permet à ces derniers de circuler librement au niveau national, régional et international. Mis à part l’Avis technique délivré par le Secrétaire Général du Ministère de la Culture, la prise en charge en matière de transport se fait pour la grande majorité sur fonds propres si ce n’est les organismes internationaux qui parfois couvrent cette dépense.
En ce qui concerne les échanges de biens et services culturels il faut revisiter le Décret n°1586/PR/MCAEP du 25 septembre 1985, fixant le