À propos des initiatives en faveur de la jeunesse
Les jeunes constituent le groupe de population le plus important d'Afrique et d'ici 2030, 42 % de la population du continent aura entre 15 et 24 ans. Ceux-ci ne sont pas destinés à être négligés - en particulier lorsque l'on considère le grand potentiel du groupe pour promouvoir une culture de paix et de non-violence. En effet, le rôle des jeunes dans la réalisation de la paix et de la sécurité est désormais un aspect important des agendas politiques mondiaux, régionaux, nationaux et locaux.
Selon l'article 17 de la Charte africaine de la jeunesse, les jeunes dirigeants africains ont une responsabilité et une capacité importantes à guérir les cicatrices physiques et psychologiques qui résultent des conflits armés, des guerres et de la violence entre les peuples - un rôle qui va certainement au-delà de la rhétorique. L'importante capacité des jeunes à promouvoir la consolidation de la paix, la prévention et la résolution des conflits par « la promotion de l'apprentissage interculturel, de l'éducation civique, de la tolérance, de l'éducation aux droits de l'homme et à la démocratie, le respect mutuel de la diversité culturelle, ethnique et religieuse, l'importance du dialogue et de la coopération, responsabilité, solidarité et coopération internationale » est admirable et doit être renforcée.
Alors que les jeunes sont la plus grande ressource humaine de l'Afrique, ils sont aussi le groupe qui souffre le plus du chômage et de l'exclusion socio-économique. Par conséquent, reconnaître leur marginalisation est fondamental pour la formulation de politiques ciblées, considérant qu'il s'agit d'un phénomène préjudiciable à la construction d'une paix durable et à la lutte contre l'extrémisme violent lorsqu'il est propice au terrorisme.
L'élimination des obstacles structurels à la participation effective des jeunes est essentielle pour leur implication et leur participation effectives à l'établissement d'une paix et d'une réconciliation durables, ainsi qu'aux processus de développement nationaux et de la diaspora.
Pour permettre l'engagement civique et la participation de la jeunesse africaine à ces parcours, l'UNESCO encourage et soutient une multitude d'initiatives. Le Réseau panafricain des jeunes pour une culture de la paix (PAYNCoP), par exemple, a été créé en décembre 2014 et est toujours actif aujourd'hui. Environ 60 membres fondateurs, dont divers conseils de jeunesse africains, organisations de jeunesse et réseaux de la diaspora, ont rejoint la Fondation de l'Envoyé spécial de l'UNESCO Forest Whitaker pour la paix et la réconciliation afin de mobiliser les outils et les ressources nécessaires pour que les jeunes leaders restent activement impliqués dans les processus pacifistes, de leur conception à leur mise en œuvre et leur suivi.
L'Engagement de la jeunesse africaine pour la culture de la paix, signé en 2019 par d'éminents jeunes leaders qui ont participé à la première édition de la Biennale de Luanda, reconnaît que la diaspora fait partie intégrante du mouvement pour une Afrique plus pacifique - à la fois en tant qu'agents actifs de changement et les bénéficiaires des efforts.
En ce qui concerne leur engagement civique, les jeunes de la diaspora africaine représentent une force politique dont le pouvoir de façonner le discours et l'action nationaux sur des questions importantes telles que le rétablissement de la paix et la prévention des conflits doit être pris en compte. En particulier avec l'avènement de la mondialisation et des réseaux sociaux, les jeunes de la diaspora ont acquis une capacité importante à exercer des pressions pour influencer le comportement des gouvernements nationaux et cela devrait être mis à profit.
À l'occasion de la deuxième édition de la Biennale de Luanda, de jeunes dirigeants africains de la diaspora se sont à nouveau joints aux représentants de tous les pays africains pour contribuer, concevoir et mettre en œuvre des solutions politiques créatives pour une culture de la paix et de la non-violence dans le cadre du Dialogue intergénérationnel.
