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Création de nouveaux emplois dans la musique en Afrique

Le Programme pour le développement de la musique africaine (AMDP) du Conseil international pour la musique (ICM) a pour objectif de renforcer le secteur de la musique sur le continent et contribuer à l’emploi des jeunes.

Grâce au soutien de différents partenaires dont le Fonds international pour la diversité culturelle (FIDC), près de 96 jeunes ont ainsi pu bénéficier d’une formation sur terrain avec des spécialistes. « L’une des spécificités de ce programme était de mettre en avant un transfert de savoir-faire Sud-Sud et de créer un programme d’échanges entre les festivals de musique de renommée internationale en Afrique tels que Sauti sa Busara à Zanzibar, le MTN Bushfire en Eswatini ou encore Visa for Music au Maroc » explique Silja Fischer, Secrétaire générale de l’IMC.

Ainsi au cours de 18 mois de projets, plus d’une trentaine de jeunes ont ainsi bénéficié d’un stage d’immersion au sein de ces grands rendez-vous culturels afin de renforcer leurs compétences dans un domaine bien précis. Parmi ces stagiaires, six jeunes professionnels, dont 3 femmes, ont bénéficié d’un stage longue durée. « Les stages de longue durée ont été conçus de telle manière que les stagiaires puissent bénéficier d’une expérience transversale au sein de festivals et expérimenter les différents départements de l’organisation : programmation artistique, média, technique et logistique, administration, etc » explique toujours Silja Fischer.

Des stages qui ont fait prendre conscience aux jeunes du potentiel de l’industrie musicale en Afrique mais aussi de rencontrer des professionnels sur le continent.

Formation diplômante

Un autre volet de cette formation était de professionnaliser le secteur de la musique en s’inscrivant dans le curriculum ou en offrant des formations diplômantes grâce à des collaborations avec des universités et des instituts supérieurs tels que l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (Côte d’Ivoire) et le Music Crossroads Academy (Malawi et Mozambique).

« Le Music Crossroad Academy au départ se focalisait sur des formations artistiques. Dans le cadre AMDP, nous avons mis en place des formations professionnelles sur les différents métiers dans l’industrie de la musique tels que l’ingénierie du son, la gestion des concerts, le management d’artiste, la gestion des royalities, etc. Au fur et à mesure, nous avons constaté que de nombreux jeunes n’avaient pas envisagé ces métiers et se découvraient une nouvelle voie. Ils voulaient travailler dans la créativité mais ne s’étaient pas forcément rendus compte que cela ne voulait pas simplement dire devenir artiste, il y avait tout un tas de métiers autour. » explique Luc Mayitoukou, un des formateurs avant de continuer, « Ces formations ont enrichi le réseau mais aussi l’offre d’emplois. Autrefois, on faisait plus appels à des étrangers pour l’ingénierie du son, maintenant on peut compter sur des jeunes formés sur le continent et qui ont les compétences nécessaires pour assurer le son lors d’un grand festival. »

Des formations qui ont ainsi pu créer des vocations mais aussi ouvert l’emploi à plusieurs jeunes qui contribuent ainsi à l’économie créative en Afrique. En Afrique, les industries culturelles et créatives représentaient 2,4 millions d’emplois selon l’étude « La culture dans le monde – Premier panorama mondial de l’économie des secteurs culturels et créatifs » publiée en 2015. Des chiffres qui seront sûrement revus à la hausse grâce à des initiatives tels que AMDP et soutenu par le FIDC.

Trois ans après la clôture du projet, les formations continuent. Une nouvelle formation a ainsi été organisé au Malawi en Avril 2019 avec le soutien de l’Union Européenne.

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