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Les Comores et Djibouti s'associent à l'UNESCO et à ses partenaires pour protéger leurs biens culturels

27/09/2021
17 - Partnerships for the Goals

Photo de groupe des participants aux Comores © Direction des arts et de la culture des Comores

Pour célébrer le 50e anniversaire de la Convention de l'UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, et le 25e anniversaire de la Convention d'UNIDROIT de 1995 sur les biens culturels volés ou illicitement exportés, l'UNESCO a organisé un atelier de renforcement des capacités pour les Comores et Djibouti les 20 et 21 septembre 2021, visant à doter les participants de connaissances sur les cadres internationaux et autres ressources disponibles pour protéger les biens culturels et lutter contre le trafic illicite de biens culturels.

Cet atelier faisait suite à la conférence régionale en ligne de l'UNESCO des 26 et 27 avril 2021 visant à renforcer la lutte contre le trafic illicite de biens culturels en Afrique, qui a permis d'identifier les priorités, les défis et les opportunités pour la protection des biens culturels dans la région Afrique, ainsi qu'au débat mondial en ligne intitulé "La lutte contre le trafic illicite de biens culturels : pour un dialogue mondial renforcé" organisé par l'UNESCO en partenariat avec l'Union européenne le 14 septembre 2021.

Les Comores et Djibouti sont tous deux des États parties plus récents à la Convention de 1970 de l'UNESCO, que les Comores ont ratifiée en 2021 et Djibouti en 2018 ; et les deux pays avaient demandé le soutien de l'UNESCO pour renforcer les capacités nationales à mettre en œuvre les orientations et les normes internationales de la Convention. En réponse, l'UNESCO a mobilisé certains de ses principaux partenaires techniques, notamment : l'Institut international pour l'unification du droit privé (UNIDROIT), le Conseil international des musées (ICOM), l'Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) et le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM) pour partager des informations sur leurs programmes et ressources avec plus de 60 participants mobilisés par la Direction générale des arts et de la culture des Comores et la Direction de la culture de Djibouti.

La réunion hybride, qui comprenait des présentations en ligne de l'UNESCO et de ses partenaires, avec la participation physique de plus de 30 participants à l'Hôtel Retaj aux Comores et de plus de 30 participants au Palais du Peuple à Djibouti, a abordé les deux pays le 20 septembre, mais s'est ensuite divisée en deux sessions distinctes le 21 septembre afin de se concentrer sur les contextes et les besoins de chaque pays.  L'atelier a débouché sur une liste de priorités pour les deux pays, ainsi que sur des plans d'action destinés à guider l'élaboration de la législation, des politiques et des mesures visant à renforcer la protection des biens culturels, et sur des synergies pour la coopération nationale et régionale.

L'atelier a été ouvert par le Professeur Hubert Gijzen, Directeur régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est et Représentant aux Comores, qui a encouragé les deux pays à envisager de ratifier la Convention complémentaire d'UNIDROIT de 1995 sur les biens culturels volés ou illicitement exportés, qui s'associe à la Convention de l'UNESCO de 1970 pour offrir une approche globale de la protection des objets et collections publics et privés.

La Convention de 1970 fournit un cadre commun aux États parties sur les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de biens culturels. Ces mesures pourraient aller du renforcement des capacités par le biais d'ateliers comme celui-ci à l'élaboration de législations et de politiques nationales, en passant par l'élaboration d'inventaires, la délivrance de certificats d'exportation ou le lancement de campagnes nationales de sensibilisation.

Prof. Hubert Gijzen,Directeur régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est & Représentant au Comores

Dans leurs discours d'ouverture respectifs, les représentants de S.E. Dr (M.) Takiddine Youssouf, Ministre de la jeunesse, de l'emploi, du travail, des sports, des arts et de la culture des Comores, et de S.E. Dr (Mme) Hibo Moumin Assoweh, Ministre de la jeunesse et de la culture de Djibouti, ont tous deux remercié l'UNESCO pour son soutien continu au renforcement des capacités nationales en matière de protection des biens culturels, et ont souligné l'importance de développer des plans d'action pour guider les mesures de protection des biens culturels.

Il est important d'accélérer le processus de restitution des biens culturels aux communautés qui en sont les véritables propriétaires et dont la survie culturelle est étroitement liée à ces biens. Pour mon pays, la mise en œuvre de cette Convention [1970] bénéficie de toutes nos réflexions aujourd'hui, et renforce les outils disponibles pour la protection et le développement de notre patrimoine culturel. [La lutte contre le trafic illicite des biens culturels] est au cœur de nos préoccupations car elle constitue un rempart important contre la barbarie et la destruction des biens culturels.

S.E. Dr. (Mme) Hibo Moumin Assoweh, Ministre de la jeunesse et de la culture de Djibouti

Au cours de l'atelier, Mme Karalyn Monteil, Spécialiste du programme pour la culture au Bureau régional de l'UNESCO pour l'Afrique de l'Est, a présenté la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, ainsi que ses orientations en matière de mesures préventives, de dispositions relatives à la restitution et de coopération internationale. Mme Marina Schneider, Juriste principale et dépositaire des traités à UNIDROIT, a présenté les avantages de la ratification de la Convention d'UNIDROIT de 1995 sur les biens culturels volés ou illicitement exportés, et a guidé les deux pays à travers les différentes ressources et procédures pour le retour et la restitution des biens culturels. M. Paolo Pellegrino, de l'Unité des œuvres d'art d'INTERPOL, a présenté l'application mobile ID-Art, qui permet d'identifier les biens culturels volés, de réduire le trafic illicite et d'augmenter les chances de retrouver les objets volés. Publiquement disponible, l'application est reliée à la base de données d'INTERPOL sur les œuvres d'art volées, qui contient plus de 52 000 objets provenant de 134 pays membres. Mme Valérie Magar a présenté le soutien de l'ICCROM à la préservation du patrimoine culturel en Afrique par le biais de programmes de formation, d'information, de recherche, de coopération et de sensibilisation - notamment leurs programmes Re-Org et Jeunes.Patrimoine.Afrique ; et Mme Sophie Delepierre a présenté le programme, les ressources et le réseau de l'ICOM - notamment des informations sur la norme de documentation Object ID, la base de données des Listes rouges de l'ICOM et l'Observatoire international de l'ICOM sur le trafic illicite des biens culturels, une plateforme collaborative conçue pour fournir des informations et des ressources à toutes les parties concernées.

L'atelier a été clôturé par S.E. Dr. Takiddine Youssouf, Ministre de la jeunesse, de l'emploi, du travail, des sports, des arts et de la culture des Comores, ainsi que par le représentant de S.E. Dr. Hibo Moumin Assoweh, Ministre de la jeunesse et de la culture de Djibouti.

Le Gouvernement comorien s'est engagé à protéger le patrimoine culturel comorien à l'intérieur et à l'extérieur de notre territoire..... Cet atelier national, qui a réuni les différentes parties prenantes de la Convention de 1970, a permis aux participants d'acquérir les connaissances de base, les mécanismes, les enjeux et les opportunités liés à la protection des biens culturels.

S.E. Dr. Takiddine Youssouf, Ministre,jeunesse, emploi,travail, sports, arts & culture des Comores

Pour plus d'informations, veuillez consulter le site :

  • Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels
  • Convention d'UNIDROIT de 1995 sur les biens culturels volés ou illicitement exportés

 

 

Group photo of participants in Djibouti © Djibouti Ministry of Youth and Culture