Vers une vision harmonisée de la formation des enseignants au Niger

Une mission conjointe UNESCO-IICBA s’est rendue à Niamey du 17 au 20 octobre 2016 dans le cadre de la planification annuelle 2017 des activités du programme CapED Niger.

Au Niger, seuls 19,9% des enseignants en service au primaire sont diplômés de programmes de formation des enseignants. Ce pourcentage tombe à 1,4% pour les enseignants de l’enseignement secondaire inférieur (Institut de Statistique de l’UNESCO, 2014). En dépit des efforts consentis par le Gouvernement avec le soutien des partenaires, les défis liés à la profession enseignante restent une préoccupation majeure.

En 2017, le Programme de Renforcement des Capacités pour une approche intégrée de la formation et du développement professionnel des enseignants au Niger, CapED Niger, poursuivra son appui au gouvernement dans la mise en œuvre effective de son Programme Sectoriel de l'Education et de la Formation (PSEF 2014-2024). Le CapED Niger intervient notamment dans le domaine de la qualité des enseignements et des apprentissages selon une approche intégrée de la formation et du développement professionnel des enseignants avec une attention particulière à la gestion et à l’encadrement, à la dimension genre et à l’enseignement des sciences, des mathématiques et de la technologie.


La mission conjointe de l’UNESCO pour le CapED Niger avec le Ministre des Enseignements Secondaires, M. Mamane Sani Abdourahmane

Une mission conjointe composée de représentants du Bureau Régional de l’UNESCO à Dakar qui assure la supervision de ce programme en relation avec l’équipe-pays, sous la coordination générale de l’équipe du Programme CapED à l’UNESCO-Paris et avec l’appui technique de l’Institut International de l’UNESCO pour le Renforcement des Capacités en Afrique (IICBA), a eu lieu à Niamey, du 17 au 20 octobre 2016. L’objectif de la mission était d’identifier les besoins en matière de renforcement des capacités des enseignants de l’éducation de base en vue de déterminer les axes prioritaires d’intervention du CapED Niger pour l’année 2017, en assurant la continuité avec les interventions précédentes et en alignement avec les priorités nationales et dans une perspective de durabilité.

Plusieurs rencontres d’échange sur les grands axes du CapED proposés pour l’année 2017 ont eu lieu, notamment avec le Ministre de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, M. Daouda Mamadou Marthe, le Ministre des Enseignements Secondaires, M. Mamane Sani Abdourahmane, les départements techniques des ministères en charge de l’éducation et les principaux partenaires techniques et financiers intervenant dans les domaines ciblés.

Les deux Ministres ont chacun accueilli avec beaucoup d’enthousiasme la perspective de la continuité des activités du programme CapED Niger mises en œuvre en 2016, en exprimant le souhait que les axes d’intervention concernent à la fois le niveau du primaire et le niveau secondaire. Parmi ces activités figurent la formation à distance de 80 directeurs d’écoles sur le leadership et la gestion administrative de l’école et le renforcement des capacités d’encadreurs et d’enseignants du secondaire inférieur dans les départements de Say et de Torodi pour la prise en compte l'aspect genre dans l’enseignement en vue de stimuler les jeunes filles à adhérer aux disciplines scientifiques.

 « Nous devons tirer les enseignements des expérimentations pilotes menées et développer une vision du pays à plus long terme sur la formation des enseignants qui sera déclinée en plans annuels » a dit M. Mame Omar Diop, Spécialiste en Education à l’Institut International de l’UNESCO pour le Renforcement des Capacités en Afrique (IICBA).

La mission a conclu sur la nécessité d’évaluer les changements apportés par les différentes interventions du CapED en vue d’une extension à plus grande échelle ou d’une pérennisation à travers la formulation d’une politique harmonisée de formation des enseignants des différents niveaux et ordre d’enseignement. Un comité interministériel sera mis en place pour envisager la faisabilité d’une telle approche en faveur du développement professionnel des enseignants.