<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 00:52:35 Mar 15, 2022, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide
News

Le rapport de l'UNESCO reflète la nécessité de la réduction des risques de catastrophes pour sauvegarder le patrimoine documentaire

22/02/2022

Des progrès notables ont été faits pour intégrer la réduction des risques de catastrophe dans les actions de préservation du patrimoine documentaire, notamment dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement.

C'est ce que souligne le rapport final publié par l'UNESCO sur sa mise en œuvre d'un projet intitulé "Préservation du patrimoine documentaire par le développement de politiques et le renforcement des capacités".

Financé par le Japon, ce projet de trois ans a constaté des progrès dans les démarches de développement de politiques pour la préservation durable du patrimoine documentaire par la réduction des risques de catastrophes. Le rapport inclut notamment un cadre stratégique pour l'action de l'UNESCO sur cette question.

Les progrès rapportés ont été présentés grâce aux discussions tenues lors de la première et de la deuxième édition du Forum mondial sur les politiques de Mémoire du monde, qui ont eu lieu respectivement en 2018 et en 2021. Le Forum mondial sur les politiques réunit des institutions de mémoire, des décideurs politiques et d'autres acteurs afin d’analyser comment le patrimoine documentaire peut être mieux sauvegardé en utilisant divers cadres convenus au niveau international, notamment le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et la Recommandation de l'UNESCO de 2015 concernant la préservation et l’accessibilité du patrimoine documentaire, y compris le patrimoine numérique.

Mises en œuvre par le Programme Mémoire du Monde, les activités du projet ciblaient les petits États insulaires en développement (Small Island Developing States ou SIDS en anglais) et les pays les moins avancés (Least Developed Countries ou LDCs en anglais), car ces groupes sont plus susceptibles de subir l'impact des catastrophes naturelles et humaines sur les fonds du patrimoine documentaire des bibliothèques, des archives, des musées et des institutions de recherche.

L'une des principales activités du projet a été la réalisation d'une enquête pilote qui a révélé le manque de préparation des institutions de mémoire dans le monde, avec 40 institutions sur 63 déclarant ne pas avoir de plan d'urgence en cas de désastre.

En réponse à ce besoin, des ateliers de renforcement des capacités ont été organisés pour former des experts à l'évaluation des risques dans les institutions de mémoire et les aider à élaborer des plans d'urgence pour mieux se préparer, réagir et se remettre à la suite de catastrophes.

Plusieurs participants ont fait part de leur point de vue sur ces ateliers, comme suit :

  • "Cet atelier m'a permis de renforcer et d'actualiser mes connaissances et compétences en matière d'identification des risques et surtout de traitement des documents post-catastrophe, notamment ceux de type inondation." - Expert d'une bibliothèque au Sénégal.
  • "Ma participation m'a permis d'orienter les actions pour améliorer la gestion des risques de catastrophes." - Expert d'une bibliothèque nationale en Amérique latine et dans les Caraïbes.
  • "Dans le cadre de la réponse de la réduction des catastrophes et des protocoles de gestion du patrimoine documentaire, nous avons mis en place un comité national multidisciplinaire pour suivre les plans d'urgence." - Expert d'une archive nationale en Afrique.

Au total, plus de 120 institutions de mémoire ont participé aux sessions de formation, et plus de 60 institutions de mémoire ayant participé à l'enquête pilote ont reçu les directives nécessaires pour identifier les risques et développer des plans d'urgence en fonction de leurs besoins.

Créé en 1992, le Programme Mémoire du Monde a pour objectif d'identifier le patrimoine documentaire d'importance mondiale, de permettre sa préservation et de promouvoir son accès universel.