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Enseignantes en sciences et mathématiques : sont-elles meilleures qu’elles ne le pensent ?

22/04/2021

Le 22 avril, à l’occasion de la Journée internationale des jeunes filles dans les TIC, l’importance d’inciter les filles et les jeunes femmes à travers le monde à poursuivre une carrière dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) est mise en avant.

Il est plus urgent que jamais d’attirer davantage de jeunes filles et de femmes vers les disciplines STEM. Dans plus des deux tiers des systèmes éducatifs, moins de 25 % des étudiants inscrits en ingénierie, fabrication, construction, ou en technologies de l’information et de la communication (TIC), sont des femmes. Cependant, les carrières STEM sont de plus en plus demandées car elles sont nécessaires pour résoudre les défis auxquels le monde est actuellement confronté, notamment la COVID-19, le changement climatique, la sécurité alimentaire et la sécurité de l’eau.

Compte tenu de cette urgence, l’UNESCO et l’Association internationale pour l’évaluation des résultats scolaires (IEA) ont étudié le lien entre l’efficacité personnelle et le genre des enseignants dans l’enseignement des mathématiques et des sciences, dans un numéro spécial de la série « IEA Compass: notes thématiques sur l’éducation ”.

À partir de données issues de l’Étude internationale sur les tendances en mathématiques et en sciences (TIMSS) 2015 de l’IEA, la note explore la relation entre le genre des enseignants et les résultats des élèves en mathématiques et en sciences, et le lien entre l’efficacité personnelle des enseignantes et leur satisfaction au travail. Le document indique aussi ce que cela implique pour l’enseignement et suggère des mesures pour lutter contre les écarts entre les genres.

Dans certains contextes, les enseignantes ont été associées à de meilleures expériences éducatives et à des résultats d’apprentissage supérieurs chez les filles. En offrant aux filles des modèles de rôle positifs, il apparaît que les enseignantes dissipent efficacement les mythes sur les capacités innées des garçons et améliorent les perceptions, l’intérêt et l’efficacité personnelle des filles dans les STEM. Néanmoins, ce dernier document suggère qu’une efficacité personnelle inférieure des enseignantes de sciences et de mathématiques peut affecter celle des filles dans ces matières et leur engagement dans des carrières STEM.

« Dans mon école, les enseignantes sont bien représentées dans les matières STEM, mais je ne savais pas qu’elles pouvaient avoir l’impression que leur efficacité personnelle était inférieure à celle des hommes » explique Tanja Neuschmidt, professeur de mathématiques et de chimie à la Heinrich-Hertz-Schule de Hambourg, en Allemagne, interrogée sur sa perception du genre dans l’enseignement.

« En tant qu’enseignante, je vois des filles et des garçons qui manifestent des attitudes différentes en mathématiques et en chimie, les filles se sentant moins confiantes que les garçons dans ces matières » a-t-elle déclaré. « Je ne m’attendais pas à ce que cela puisse être lié à l’estime de soi des enseignantes. » Tanja souhaite discuter des conclusions de ce document avec ses pairs afin d’encourager un plus grand nombre de filles à prendre confiance en elles et à valoriser leur réussite dans les domaines STEM au moment d’envisager leur future carrière.

 

Photo: UNESCO/Maina WaGioko