Au début de l’année 2020, la pandémie de la COVID-19 a profondément marqué les villes dans plusieurs régions du monde. Ainsi, elle nous amène à poser des questionnements fondamentaux envers les milieux urbains tant sur les aspects sociaux, culturels, économiques, environnementaux et physiques (habitat, rue, parc, etc.). La COVID-19 a bouleversé radicalement et dans un très court laps de temps les comportements et les préoccupations des citoyens dans la ville. Les populations urbaines ont changé leur mode de vie au quotidien et elles ont dû s’adapter à cette nouvelle réalité avec des mesures adaptées pour contraindre cette pandémie.
La COVID-19 a révélé l’importance de vivre la ville au quotidien dans la période de confinement. Elle nous a entrainés à nous questionner sur le rôle et les fonctions des espaces publics et privés, tout comme elle a exposé des problèmes majeurs d’usages et d’accessibilité envers certains attributs urbains (parc, rue, etc.). Elle a également fait émerger des actions et des solutions nouvelles adaptées à ce contexte de crise.
Cette recherche, sous l’intitulé Montréal/paysage en confinement, produite par la Chaire UNESCO en paysage urbain de l’Université de Montréal (CUPUM) rapporte la situation envers les espaces publics durant la période de confinement. En prenant appui sur une veille informationnelle des médias, de certains organismes à but non lucratif (OBNL) et des communiqués de presse de la Ville de Montréal, cette analyse offre des pistes de réponse à un ensemble de questionnements reliés à la mission de la Chaire UNESCO et à ses programmes affiliés de l’UNESCO.
Cette recherche a aussi été l’occasion de porter un regard sensible sur l’expérience de l’espace public en étudiant les différents cadrages de photographes de presse et professionnels durant cette période de confinement montréalais. L’interprétation de ce corpus a permis d’esquisser les contours de l’identité du paysage urbain et de révéler les attributs clés de l’expérience de la ville en mode « confinement ».
Cette réflexion fait suite à l’appel aux bonnes initiatives des villes du réseau Coalition internationale des villes inclusives et durables (ICCAR ; SHS-UNESCO) en mars 2020. Le but de cet appel des Sciences humaines et sociales de l’UNESCO était :
La recherche menée par la Chaire UNESCO en paysage urbain de l’Université de Montréal livre des éléments de réponse face à ces attentes, notamment sur les questions reliées à l’espace public montréalais.
Le balisage d’informations et son analyse engagés dans cette recherche, qui couvrent uniquement la période de confinement du 13 mars 2020 au 16 mai 2020, devraient apporter un nouvel éclairage sur le paysage urbain montréalais dans le contexte de la pandémie mondiale et il constitue une assise pour entreprendre une réflexion pour le futur des espaces publics. Ainsi, cette réflexion a été l’occasion :
Les résultats issus de ces deux objectifs sont présentés successivement dans les pages suivantes. De plus, ceux-ci intégreront la carte interactive de l’UNESCO qui répertorie les expériences des villes à travers les réseaux de l’UNESCO (réf. : Plateforme des villes de l’UNESCO) pour susciter et promouvoir la collaboration et la solidarité à l’échelle internationale.
La Plateforme des villes de l'UNESCO, regroupant huit réseaux et programmes :