<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 09:13:06 Oct 05, 2021, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide

La tradition orale Koogere des Basongora, Banyabidi et Batooro

    

Votre navigateur n'est pas supporté par cette application. Merci d'utiliser des versions récentes de navigateurs tels que Google Chrome, Firefox, Edge ou Safara pour accéder aux interfaces 'Dive'.

Inscrit en 2015 (10.COM) sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente

© Engabu Za Tooro, 2015

Koogere était une femme, chef des Busongora il y a environ 1 500 ans. La tradition orale décrit sa sagesse exceptionnelle ainsi que la prospérité du territoire sous son règne dans une série de récits qui fait partie de la mémoire vivante et collective des communautés Basongora, Banyabindi et Batooro à Kasese. Cette tradition orale forme une part essentielle et inspiratrice à l’origine de la philosophie sociale et des expressions populaires. Elle associe des adages et des récits mettant en avant des images de richesse et d’abondance en consécration d’un dur labeur et illustrant la magie et l’héroïsme des femmes. Les praticiens et les gardiens de ces histoires sont traditionnellement des anciens, des sages, des conteurs, des poètes, des musiciens, des artistes et des familles locales vivant près des sites associés à cette histoire. L’histoire de Koogere est racontée et chantée de manière informelle autour du feu et au cours d’activités collectives comme la fabrication d’objets artisanaux, le gardiennage du bétail, et lors des longs trajets, les conteurs expérimentés transmettant la tradition aux jeunes participants. Elle facilite ainsi la transmission d’informations, de valeurs et de savoir-faire entre générations au cours d’un partage d’actions, de sagesse, de divertissement et d‘apprentissage. Cependant, aujourd’hui, il y a la dominance croissante de la formation et de l’éducation formelle, tandis que la transmission des connaissances et des compétences associées à la pratique de la tradition orale Koogere est informelle et spontanée et donc pas adapté à ces nouvelles méthodes. En outre, l’utilisation de la langue de l’histoire de Koogere – runyakitara (runyoro-Rutooro) – est en déclin. La connaissance de la tradition orale diminue donc rapidement avec seulement quatre maîtres conteurs survivants capables de raconter plus d’un épisode de l’histoire Koogere. La fréquence de ces pratiques diminue également, d’autres divertissements dominant les espaces sociaux associés à sa pratique et sa transmission.

Top