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Construire la paix dans l’esprit
des hommes et des femmes

Semaine internationale de l'éducation artistique

24 Mai

Conformément à la décision de la 36e session de la Conférence générale de l'UNESCO en 2011 (36/C Resolution 38), la 4e semaine du mois de mai a été proclamée Semaine internationale de l'éducation artistique.

L’art, dans toute sa diversité, est une composante essentielle d’une éducation globale pour le plein épanouissement de l’individu. Aujourd’hui, les compétences, les valeurs et les comportements promus par l’éducation artistique sont plus que jamais primordiaux. Ces compétences – la créativité, la collaboration et la résolution imaginative de problèmes – développent la résilience, nourrissent l’appréciation de la diversité culturelle et la liberté d’expression, et cultivent l’innovation et l’esprit critique. Vecteur de dialogue au sens le plus noble du terme, l’art est un accélérateur d’inclusion sociale et de tolérance pour nos sociétés multiculturelles et connectées.

L’art nous rapproche. Un tableau, un objet, un morceau de musique ancestral en disent long sur l’histoire des civilisations et les liens qui les unissent. Il nous fait sentir et comprendre ce qui rassemble l’humanité dans la diversité de ses cultures et de ses manifestations, et contribue ainsi à un avenir prospère et durable de nos sociétés.

Cette sensibilité artistique s’acquiert dès le plus jeune âge, et s’entretient tout au long de la vie. C’est avec la conviction que la créativité et les arts et leur apprentissage participent à la construction de sociétés prospères et pacifiques que l’UNESCO encourage ses membres à soutenir l’éducation artistique, à l’école et au-delà. L’éducation artistique est une clé pour former des générations capables de réinventer le monde dont elles héritent. Elle soutient la vitalité des identités culturelles en soulignant leurs liens avec d’autres cultures, contribuant ainsi à la construction d’un patrimoine commun. Elle participe à la construction d’une citoyenneté tolérante et dynamique pour notre monde globalisé.

MESSAGE DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE

« La créativité renforce la résilience dont nous avons besoin en temps de crise. Elle doit être entretenue dès le plus jeune âge pour débrider l'imagination, éveiller la curiosité et permettre d'apprécier toute la richesse et la diversité des talents humains. L'éducation en est le point de départ. »

—  Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion de la Semaine internationale de l'éducation artistique

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Message de Mme Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour l'éducation, et M. Ernesto Ottone R., Sous-Directeur général de l'UNESCO pour la culture 

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Visuel principal de la semaine 

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ASSURER L'ÉDUCATION ARTISTIQUE PENDANT LA PANDÉMIE DE COVID-19 | TÉMOIGNAGES DE PROFESSEURS

En collaboration avec l'Alliance mondiale pour l’éducation artistique (WAAE)

Peter Atsu Adaletey est un éducateur en arts au Ghana. La promotion des arts dans l’éducation a toujours été sa priorité et, d’un point de vue sanitaire, une réponse d’urgence. Son dévouement de longue date à cette mission, depuis 1998, s’est toutefois interrompue pendant la pandémie de COVID-19, car ses activités et initiatives dépendaient largement de la participation en personne de ses étudiants. Malgré ce défi, il s’est rapidement tourné vers les outils en ligne et a poursuivi ses activités éducatives portant sur les différentes manières d’aborder la créativité. Il affirme que le fait de travailler en période de pandémie a ouvert ses perspectives à de nouvelles possibilités.

https://atsuadaletey.medium.com/atsu-adaleteys-passion-revis...

 

Bahia Shehab est professeure de design en Égypte. Malgré les difficultés causées par la pandémie de COVID-19, elle a rapidement fait évoluer ses cours vers des formats en ligne, et a continué à travailler avec ses étudiants. L’une des principales leçons qu’elle a tirées de son enseignement à distance est que les éducateurs doivent désormais faire preuve de davantage d’empathie et être plus accueillants et bienveillants en classe. Une autre constatation est que les étudiants apprennent plus rapidement les uns des autres à travers des formats en ligne, puisque l’attention de tous est capturée par l’observation d’un écran partagé affichant des croquis réalisés par d’autres étudiants. Cependant, le niveau d’engagement et d’accès des élèves dans les cours en ligne demeure hétérogène. Bahia Shehab pense que le rôle de l’éducateur(trice) est précisément d’adapter et de personnaliser les modules éducatifs à l’attention de chaque étudiant et de rendre les expériences d’apprentissage aussi accessibles que possible aux différents niveaux des étudiants et apprenants.

https://www.bahiashehab.com/teaching1     
 

Jane Nicholas est professeure de musique dans une école primaire de la ville de Perth en Australie. Si l’éducation musicale a été fortement affectée par l’absence d’enseignement en présentiel, les mesures restrictives liées la pandémie de COVID-19, déployées au sein de la communauté, ont mis en évidence la nécessité pour l’éducation musicale d’atténuer la détresse individuelle et de la communauté dans son ensemble. Cette dernière constituant un ciment social et culturel, elle a ainsi permis de promouvoir un sentiment d’espoir, vers jours meilleurs. Grâce à une plateforme de classe virtuelle, Jane Nicholas a maintenu le lien tout au long de la pandémie avec ses élèves, mais également ses proches aux niveaux local, national et international. Ayant participé à un évènement virtuel destiné aux éducateurs de petite section, elle a notamment pu échanger avec d’autres éducateurs sur la manière d’autonomiser les enfants à travers l’éducation musicale associée à des approches immersives inspirées des peuples autochtones en Australie. Les circonstances de la pandémie ont renforcé sa créativité, son adaptabilité ainsi que sa vision, davantage proactive, sur la vie en dehors du travail et du partage avec les autres.

http://www.willandraps.wa.edu.au/music.html

 

Sandra Maksimovic est professeure de théâtre en Serbie. Elle réaliser le constat que la crise de la COVID-19 a mis en évidence l’importance de l’éducation artistique pour favoriser l’empathie à travers l’engagement et la participation à des activités artistiques. La pandémie a également été l’occasion d’étudier la question de la santé mentale et émotionnelle et des droits des apprenants, ainsi que d’explorer de nouvelles formes de communication et d’éducation. Au cours de l’année écoulée, le groupe CureForCulture (KULTUROCIKLIN en serbe), créé en 2017, a monté une pièce de théâtre « CureForCulture 2m » avec des étudiants du cycle actuel et d’autres cycles précédents, qui aborde comment les enfants ont fait face à la pandémie, en s’appuyant sur leurs expériences personnelles, des documents vidéo et des recherches sur de nouvelles méthodes de travail. Un autre de ses projets a consisté à inviter le public à participer directement à la recherche de nouveaux espaces de dialogue au moyen de divers formats.

https://kulturociklin.com/
 

Inés Sanguinetti est la cofondatrice et présidente de Crear Vale la Pena, une organisation non gouvernementale située en Argentine, qui développe un programme d’intégration sociale en direction des jeunes combinant l’éducation et les arts. Conçues pour être menées dans un espace partagé, ses activités éducatives et créatives ont été fortement impactées par la pandémie. L’organisation a toutefois relevé le défi et est parvenue à adapter ses méthodes de travail. Tout au long de l’année, Inés Sanguinetti et son équipe ont été agréablement surpris de découvrir que le travail virtuel ne posait pas de limites et, au contraire, élargissait leur champ de travail, leur action et leurs échanges. Animée par la conviction de la transformation par les arts, elle et son équipe ont privilégié le partage des émotions à travers les ateliers en ligne, au même titre que les approches adoptées dans une salle de classe, au sein d’une communauté, ou encore dans le domaine thérapeutique.

https://www.crearvalelapena.org.ar/

 

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