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Une nouvelle étude de l’UNESCO et de l’IEA montre qu’il faut améliorer d’urgence le bien-être des élèves et des enseignants pour assurer une reprise éducative inclusive et résiliente

24/01/2022

Alors que le monde célèbre la quatrième Journée internationale de l’éducation le 24 janvier, l’UNESCO et l’Association internationale pour l’évaluation du rendement scolaire (IEA) ont publié conjointement un nouveau rapport : le rapport international et la base de données internationale de l’Enquête sur les réponses aux perturbations éducatives (REDS). Cet événement est l’occasion pour les parties prenantes de l’éducation de partager réflexions et connaissances, et permettra en outre de présenter les éclairages nouveaux et sans équivalent apportés par l’enquête REDS.

Le rapport international REDS fournit des données nouvelles, utiles et comparables d’un pays à l’autre ainsi qu’au niveau international, sur un vaste éventail de sujets liés aux effets de la pandémie de COVID-19 sur l’éducation, tels que perçus par les directeurs d’établissement, les enseignants et les élèves, qui ont été directement touchés par la pandémie. Les informations apportées par les données REDS permettront de mieux orienter et adapter les mesures politiques destinées à renforcer la résilience des systèmes éducatifs, en particulier pendant les perturbations de la scolarité.

Comprendre, la première étape vers la reprise

La crise de COVID-19 a entraîné des perturbations éducatives partout dans le monde, mais elle offre aussi des possibilités de changement. Pour se relever de la pandémie, il nous faudra repenser le but, le rôle et le contenu de l’éducation ainsi que la manière dont elle est dispensée. Cela nécessite, en se fondant sur les enseignements tirés de ces perturbations éducatives, de réinvestir dans ce qui fonctionne le mieux et de remanier le reste afin d’améliorer la résilience, la sécurité et l’inclusivité et, ainsi, de faire en sorte que chaque enfant apprenne et progresse.

Les données, éléments et aperçus sont essentiels pour définir les orientations et les sujets à étudier et pour relever plus efficacement les défis de l’équité et de l’inclusion. L’enquête REDS a été créée non seulement pour déterminer les conséquences des perturbations liées à la pandémie sur l’enseignement et l’apprentissage, mais aussi pour évaluer de manière plus approfondie la réaction des pays et l’efficacité des mesures adoptées pour réduire l’impact de la crise de COVID-19, d’un pays à l’autre et au sein des pays.

Spécificité de l’enquête REDS

Il existe de nombreux autres cadres de collecte d’informations similaires, qui s’appuient cependant sur des enquêtes rapides et non représentatives, qui ne recueillent pas de façon systématique et scientifique des données comparables au niveau international auprès des établissements scolaires. L’enquête REDS, en revanche, fournit des données solides et fiables collectées selon les normes de qualité élevées de l’IEA, à l’aide de vastes échantillons aléatoires.

L’enquête REDS offre un panorama comparatif de la situation de l’enseignement secondaire, plus particulièrement de la huitième année, dans 11 pays d’Afrique, d’Asie, de la région arabe, d’Europe et d’Amérique latine. C’est ce groupe de pays participants qui fait toute la spécificité de l’enquête et atteste de son caractère mondial.

Le regain d’importance du bien-être

Une grande partie des données de l’enquête REDS publiées aujourd’hui fournit des aperçus divers sur le bien-être des enseignants et des élèves pendant les perturbations éducatives causées par la pandémie de COVID-19. De récentes conclusions tirées de l’enquête montrent une baisse de bien-être chez les enseignants et les élèves pendant ces perturbations, plus de la moitié des élèves se sentant accablés par la pandémie de COVID-19 et les enseignants faisant face à une augmentation de leur charge de travail et à une évolution des exigences liées à leur profession.

Les établissements scolaires ont réagi à cette situation difficile en s’attachant encore davantage à accroître le bien-être de leur personnel et de leurs élèves, 50 % ou plus des directeurs d’établissement de la plupart des pays ayant accordé un degré de priorité élevé à l’amélioration du bien-être des élèves et des enseignants pendant les fermetures d’écoles. Malgré la baisse du bien-être général, les données de l’enquête REDS indiquent que les enseignants se sont sentis soutenus par la direction et les collègues de leur établissement, et que la plupart des élèves se sont sentis accompagnés par leur école pendant les perturbations éducatives.

Rôle des établissements d’enseignement au-delà du développement scolaire

Dans un contexte d’augmentation des cas d’infection au variant Omicron dans de nombreux pays, on observe une intensification des débats sur l’urgence d’améliorer le bien-être socio-émotionnel des élèves et des enseignants, que les établissements scolaires soient fermés ou non. Des données issues de l’enquête REDS ont montré que les écoles peuvent et doivent jouer un rôle de premier plan dans le bien-être de la communauté scolaire, notamment en aidant les élèves, les enseignants et leurs familles. À l’avenir, pour assurer le succès de la reprise et de la transformation de l’éducation, il faudra investir plus et mieux dans les domaines où cela est nécessaire si l’on veut bâtir des systèmes éducatifs plus inclusifs, résilients et stimulants et faire en sorte que tous les enfants apprennent, mais aussi qu’ils se sentent en sécurité, heureux et accompagnés dans la pleine réalisation de leur potentiel.