Nouveaux sites du patrimoine mondial 2020-2021

Cette année, nous célébrerons le 50e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial : un instrument juridique unique en son genre, le seul qui protège à la fois le patrimoine culturel et naturel. Grâce à cela, la Liste du patrimoine mondial comprend les sites les plus spectaculaires du monde entier et ne cesse de s’allonger.

Le Comité du patrimoine mondial, composé de 21 pays élus, se réunit chaque année pour évaluer l’état de conservation des sites de la Liste du patrimoine mondial et y ajouter de nouveaux sites à la Liste. En raison de la pandémie de COVID-19, le Comité du patrimoine mondial n’a pas pu se réunir en 2020, et l’a fait en juillet 2021 pour discuter des sites proposés pour 2020 et 2021.

Lors d’une réunion historique tenue en ligne depuis Fuzhou, en Chine, et le siège de l’UNESCO à Paris, France, 132 pays ont participé par Zoom, et la session a été diffusée en 6 langues. Pendant la session, plus de 180 000 personnes ont visité le site Web de l’UNESCO.

Dans ce numéro, nous sommes heureux de présenter les 34 sites qui ont été ajoutés à la Liste du patrimoine mondial au cours de cette session, depuis les grandes villes d’eaux d’Europe, avec 11 villes thermales réparties dans 7 pays, au site sériel japonais de l’Île Amami-Oshima, île Tokunoshima, la partie nord de l’île d’Okinawa et l’île d’Iriomote. Le site isolé et montagneux du Paysage culturel de Hawraman/ Uramanat en Iran témoigne de la culture traditionnelle du peuple Hawrami à travers les millénaires, et les 300 000 hectares du Parc national de l’Ivindo au Gabon comprennent des espaces qui n’ont pas encore été complètement explorés. Ces sites et bien d’autres encore, vous les découvrirez dans ces pages.

Mais l’ajout de sites à la Liste du patrimoine mondial n’est pas une fin en soi. En adoptant la Convention, chaque pays s’engage à sauvegarder ces sites, et les valeurs uniques qu’ils incarnent, pour le présent et l’avenir. À l’heure où les conflits armés, le changement climatique et la perte de biodiversité affectent les sites du monde entier, il est plus important que jamais de partager nos connaissances et nos ressources et d’agir pour l’avenir de notre planète.

Je suis très heureux d’assumer le rôle de directeur du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, après le départ de ma chère collègue Mechtild Rössler vers une retraite bien méritée.

Je me réjouis de relever les défis qui nous attendent pour protéger le patrimoine mondial aux côtés du personnel de l’UNESCO, des autorités nationales et locales, des gestionnaires de sites, des jeunes et des citoyens qui ont à cœur de protéger notre héritage commun, alors que nous nous tournons vers les 50 prochaines années de conservation du patrimoine mondial.

Lazare Eloundou Assomo
Directeur du patrimoine mondial