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Sites de la révolution industrielle Meiji au Japon : sidérurgie, construction navale et extraction houillère

Sites of Japan’s Meiji Industrial Revolution: Iron and Steel, Shipbuilding and Coal Mining

The site encompasses a series of twenty three component parts, mainly located in the southwest of Japan. It bears testimony to the rapid industrialization of the country from the middle of the 19th century to the early 20th century, through the development of the iron and steel industry, shipbuilding and coal mining. The site illustrates the process by which feudal Japan sought technology transfer from Europe and America from the middle of the 19th century and how this technology was adapted to the country’s needs and social traditions. The site testifies to what is considered to be the first successful transfer of Western industrialization to a non-Western nation.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Sites de la révolution industrielle Meiji au Japon : sidérurgie, construction navale et extraction houillère

Le bien est composé d’une série de vingt-trois composantes se trouvant essentiellement dans le sud-ouest du Japon. Cet ensemble témoigne du développement industriel rapide qu’a connu le pays entre le milieu du XIXe et le début du XXe siècle, fondé sur la sidérurgie, la construction navale et l’extraction du charbon. Ils illustrent le processus par lequel de Japon féodal chercha à opérer un transfert de technologie depuis l’Europe et l’Amérique à partir du milieu du XIXe siècle et la manière dont cette technologie fut adaptée aux besoins et aux traditions sociales du pays. Ce processus est considéré comme le premier transfert d’industrialisation réussi de l’Occident vers une nation non occidentale.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

المواقع الخاصة بثورة مايجي الصناعية في اليابان
صناعة الحديد وبناء السفن واستخراج الفحم الحجري (اليابان( - يضم الموقع 11 ممتلكاً يقع العدد الأكبر منهم في جنوب غرب اليابان. ويشهد هذا المجمع على التطور الصناعي السريع الذي عرفه البلد بين أواسط القرن التاسع عشر وبداية القرن العشرين والذي ارتكز على صناعة الحديد وبناء السفن واستخراج الفحم الحجري. ويبرِز المجمع العملية التي لجأت اليابان إليها في زمن الإقطاعية لنقل التكنولوجيا من أوروبا وأمريكا اعتباراً من أواسط القرن التاسع عشر، والطريقة التي اعتُمدت لتكييف هذه التكنولوجيا مع احتياجات البلد وتقاليده الاجتماعية. ويمثل ذلك أول عملية تكللت بالنجاح كان هدفها نقل نهج التصنيع من الغرب إلى بلد غير غربي.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

明治工业革命遗迹:钢铁、造船和煤矿
这片遗址包括十一处地产,主要位于日本西南部。这片建筑群见证了日本十九世纪中期至二十世纪早期以钢铁、造船和煤矿为代表的快速的工业发展过程。这处遗址展示了十九世纪中期封建主义的日本从欧美引进技术,并将这些技术融入本国需要和社会传统中的过程。这个过程被认为是非西方国家第一次成功引进西方工业化的示例。

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Памятники промышленной революции эпохи Мэйдзи: заводы, верфи и угольные шахты
Объект состоит из одиннадцати элементов, большинство из которых находится на юго-западе Японии. Этот ансамбль является свидетельством стремительной промышленной революции конца XIX - начала XX века, которая произошла благодаря активному развитию черной металлургии, кораблестроения и добычи угля. Памятники промышленной революции отражают стремление феодальной Японии, начиная с середины XIX века, перенять технологии из Европы и Америки и адаптировать их к нуждам и социальному укладу страны. Промышленная революция эпохи Мэйдзи считается первым успешным примером освоения западных промышленных технологий другими культурами.  

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Sitios de la revolución industrial de la era Meiji en Japón
Siderurgia, construcciones navales y extracción de hulla (Japón) – Se trata de un bien cultural en serie compuesto por once sitios industriales situados principalmente en el sudoeste del Japón, que constituyen un testimonio del acelerado desarrollo industrial del país entre mediados del siglo XIX y principios del XX, gracias a la intensificación de la siderurgia, las construcciones navales y la extracción de carbón. Esos sitios ilustran no sólo la tentativa del Japón feudal para conseguir una transferencia de las tecnologías aplicadas en Europa y América, sino también la forma en que las adaptó a sus propias necesidades y tradiciones sociales. Se considera que esa transferencia de técnicas industriales desde Occidente hacia una nación no occidental fue la primera en su género que pudo realizarse con éxito.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

明治日本の産業革命遺産 製鉄・製鋼、造船、石炭産業
19世紀後半から20世紀初頭の日本において、西洋から非西洋への産業化の移転が成功したことを示す一連の産業遺産群で、九州、山口県を中心に広範囲に広がる23の構成資産からなる。封建制度下の日本が欧米から技術移転を模索し導入した技術を、国内の需要や伝統に適合するよう改良し、日本が短期間で世界有数の産業国家になった過程を物語る。製鉄・製鋼、造船、石炭という基幹産業からなる技術の集合体は、非西洋国家で初めて産業国家化に成功した世界史上特筆すべき業績を証明している。

source: NFUAJ

Locaties van de Meiji Industriële Revolutie in Japan: ijzer en staal, scheepsbouw en kolenwinning

De site, voornamelijk gelegen in het zuidwesten van Japan, bestaat uit 23 onderdelen. Het erfgoed getuigt van de snelle industrialisatie van het land van het midden van de 19e eeuw tot vroeg in de 20e eeuw aan de hand van de ontwikkelingen in de staalindustrie, scheepsbouw en mijnbouw. Het feodale Japan ging vanaf het midden van de 19e eeuw op zoek naar technologieën uit Europa en Amerika en paste die aan aan wat het land nodig had, en aan de sociale tradities. Deze site wordt beschouwd als de eerste succesvolle overgang van industrialisatie in Westerse stijl naar een niet-Westers land.

Source : unesco.nl

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Fours à réverbères de Nirayama © Izunokuni City
Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Une série de sites du patrimoine industriel, situés essentiellement dans la région de Kyushu-Yamaguchi au sud-ouest du Japon, représente le premier transfert d’industrialisation réussi de l’Occident à une nation non occidentale. L’industrialisation rapide que connut le Japon entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle était fondée sur la sidérurgie, la construction navale et l’extraction du charbon, surtout pour répondre aux besoins de défense. Les sites de la série reflètent les trois phases de cette industrialisation rapide réalisée sur une courte période d’une cinquantaine d’années, entre les années 1850 et 1910.

La phase initiale de la période d’isolement pré-Meiji Bakumatsu, à la fin du shogunat dans les années 1850 et au début des années 1860, fut une période d’expérimentation dans le domaine de la sidérurgie et de la construction navale. Suscitée par la nécessité d’améliorer les capacités de défense nationale, en particulier navales, en réponse à des menaces étrangères, l’industrialisation fut développée par des clans locaux à partir de connaissances empruntées à des sources occidentales, essentiellement des manuels occidentaux, associées aux savoir-faire traditionnels. La plupart de ces tentatives furent vouées à l’échec. Néanmoins, cette approche marqua une évolution importante par rapport à l’isolationnisme qui avait prévalu à la période Edo, et provoqua au moins en partie la restauration de Meiji.

La deuxième phase depuis les années 1860, accélérée par la nouvelle ère Meiji, impliqua l’importation de la technologie occidentale et la maîtrise des compétences permettant son exploitation ; alors que la troisième et dernière phase de la fin de l’ère Meiji (entre 1890 et 1910) correspond à une industrialisation locale à grande échelle, réalisée en adaptant activement les technologies occidentales pour répondre au mieux aux besoins et aux traditions sociales du Japon, selon ses propres modalités. La technologie occidentale fut adaptée aux besoins locaux et aux matières premières locales et fut organisée par des ingénieurs et des superviseurs locaux.

Les 23 éléments sont répartis dans 11 sites qui se trouvent dans 8 zones distinctes. Six des 8 zones se trouvent dans le sud-ouest du pays, une dans la partie centrale et une au nord de l’île du centre. Collectivement, les sites illustrent parfaitement la manière dont le Japon est passé d’une société basée sur des clans à une société industrialisée de premier rang avec des approches innovantes de l’adaptation de la technologie occidentale aux besoins locaux, et la manière dont il a profondément influencé le développement plus large de l’Extrême-Orient.

Après 1910, de nombreux sites sont devenus des complexes industriels à part entière, dont certains sont encore en fonctionnement ou font partie de sites opérationnels.

Critère (ii) : Les sites de la révolution industrielle Meiji illustrent le processus par lequel le Japon féodal chercha à opérer un transfert de technologie depuis l’Europe et l’Amérique à partir du milieu du XIXe siècle et la manière dont cette technologie fut adoptée et progressivement adaptée aux besoins et aux traditions sociales du pays, permettant ainsi au Japon de devenir une nation industrielle de rang mondial au début du XXe siècle. Les sites représentent collectivement un échange considérable d’idées, de savoir-faire et d’équipements industriels qui a entraîné dans un court laps de temps l’émergence sans précédent d’un développement industriel autonome dans le domaine de l’industrie lourde qui eut de profondes répercutions sur l’Extrême-Orient.

Critère (iv) : L’ensemble technologique des principaux sites industriels de sidérurgie, de construction navale et d’extraction du charbon est un témoignage de la réussite exceptionnelle du Japon dans l’histoire du monde en tant que première nation non occidentale à avoir réussi son industrialisation. Vu comme une réponse culturelle asiatique aux valeurs industrielles occidentales, l’ensemble est un exemple technologique exceptionnel de sites industriels qui reflète l’industrialisation rapide et originale du Japon sur la base de l’innovation locale et de l’adaptation des technologies occidentales.

Intégrité

Les éléments qui composent la série comprennent tous les attributs nécessaires de la valeur universelle exceptionnelle. Concernant l’intégrité des sites individuels, bien que leur degré de conservation soit variable, ils possèdent les attributs nécessaires pour traduire la valeur universelle exceptionnelle. Les vestiges archéologiques semblent être importants et méritent un inventaire détaillé et une protection vigilante. Ils contribuent largement à l’intégrité du bien. Certains attributs sont vulnérables ou très vulnérables du point de vue de leur état de conservation. La mine de charbon de Hashima présente un état de détérioration et des défis importants de conservation. À la mine de charbon et port de Miike, une partie du tissu physique est en mauvais état. Le tissu physique de l’atelier de réparation des Aciéries impériales est en mauvais état, bien que des mesures de conservation temporaires aient été mises en place. Certains sites présentent des vulnérabilités en raison de l’impact du développement, en particulier en termes visuels. À l’Académie Shokasonjuku, l’intégrité visuelle de l’environnement est perturbée par la transformation du site en un lieu d’expérience historique. Toutefois, cet aménagement ne compromet pas l’intégrité globale du site. L’intégrité visuelle de la mine de charbon de Takashima est compromise par un aménagement commercial et résidentiel à petite échelle, tandis qu’à Shuseikan, la résidence des ingénieurs étrangers a été déplacée deux fois et est aujourd’hui située à proximité de son emplacement d’origine. Elle est entourée par un développement urbain à petite échelle qui a un impact négatif sur son environnement, qui ne pourra être mis en valeur qui si les bâtiments alentour sont détruits et si tout développement supplémentaire est contrôlé grâce au processus législatif et à la mise en œuvre du plan de gestion de la conservation.

Authenticité

En termes d’authenticité des sites individuels, bien que certains des attributs des éléments du bien soient fragmentaires ou se réduisent à des vestiges archéologiques, ils sont des témoignages identifiables et authentiques d’équipements industriels. Ils possèdent un haut degré d’authenticité en tant que sources principales d’information, assorties d’études et de rapports archéologiques détaillés et documentés et d’un important catalogue des sources détenues dans des archives publiques et privées.

Globalement, la série traduit convenablement la manière dont le Japon féodal a recherché le transfert de technologie d’Europe et d’Amérique depuis le milieu du XIXe siècle, et l’a adapté pour satisfaire ses besoins nationaux et ses traditions sociales spécifiques.

Eléments requis en matière de protection et de gestion

Plusieurs instruments de la protection législative existante, tant nationaux que régionaux, offrent un degré élevé de protection aux sites proposés pour inscription et aux zones tampons associées. Le lien entre les différents types de législations est fourni dans les plans de gestion de la conservation pour chaque zone. Les plus importants de ces instruments sont la Loi pour la protection des biens culturels qui s’applique aux sites non opérationnels et la Loi sur le paysage qui s’applique aux sites privés et toujours opérationnels qui sont protégés en tant que structures ayant une importance pour le paysage. Cela s’applique aux quatre éléments détenus et exploités par Mitsubishi Heavy Industries Ldt. aux chantiers navals de Nagasaki et aux deux éléments détenus et exploités par Nippon Steel & Sumitomo Metal Corporation aux Aciéries impériales. La Loi pour la protection des biens culturels est le principal mécanisme de réglementation pour tout développement ou changement de l’état l’existant d’un lieu classé, qui impose une autorisation préalable du gouvernement national. De même, la Loi sur le paysage impose une demande d’autorisation avant toute modification d’une structure ayant une importance pour le paysage, et les propriétaires de ces structures doivent les conserver et les gérer de manière appropriée. Le contrôle du développement et des activités dans les zones tampons est dans une large mesure réglementé par les ordonnances sur le paysage urbain qui limitent la hauteur et la densité de tout projet de développement. Des plans de gestion de la conservation pour chacun des éléments ont été mis au point et détaillent la manière dont chaque élément contribue à la VUE de la série proposée pour inscription. Les « politiques de base » des plans offrent une approche cohérente et globale bien qu’il y ait des variations au niveau des détails fournis pour la mise en œuvre des travaux dans chaque élément.

Le gouvernement japonais a institué un nouveau cadre, fondé sur le partenariat, pour la conservation et la gestion du bien et de ses éléments, y compris les sites en exploitation, intitulé : Principes généraux et cadre stratégique pour la conservation et la gestion des sites de la révolution industrielle Meiji : Kyushu-Yamagachi et zones associées. Le Secrétariat du Cabinet du Japon a la responsabilité globale de la mise en œuvre de ce cadre. Dans ce cadre stratégique, un large éventail de parties prenantes, notamment les agences gouvernementales nationales et locales et les entreprises privées concernées, développeront un partenariat étroit pour protéger et gérer le bien. En plus de ces mécanismes, les entreprises privées Mitsubishi Heavy Industries Ldt., Nippon Steel & Sumitomo Metal Corporation et Miike Port Logistics Corporation ont passé des accords avec le Secrétariat du Cabinet afin de protéger, conserver et gérer les éléments du bien dont ils sont propriétaires. Une attention devrait être portée sur le suivi de l’efficacité du nouveau cadre fondé sur le partenariat et la mise en place d’un programme continu de renforcement des capacités pour le personnel. Il est aussi nécessaire de s’assurer que des conseils avisés en matière de patrimoine soient disponibles systématiquement pour les sites détenus par des propriétaires privés. Il est urgent de procurer une interprétation claire qui montre comment chaque site ou élément est lié à la série dans son ensemble, en particulier la manière dont ils reflètent une ou plusieurs phases de l’industrialisation du Japon et traduisent leur contribution à la valeur universelle exceptionnelle.