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Églises et couvents de Goa

Churches and Convents of Goa

The churches and convents of Goa, the former capital of the Portuguese Indies – particularly the Church of Bom Jesus, which contains the tomb of St Francis-Xavier – illustrate the evangelization of Asia. These monuments were influential in spreading forms of Manueline, Mannerist and Baroque art in all the countries of Asia where missions were established.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Églises et couvents de Goa

Ancienne capitale des Indes portugaises, Goa a conservé un ensemble d'églises et de couvents qui illustrent l'activité des missionnaires en Asie, en particulier l'église du Bom Jesus où se trouve le tombeau de saint François Xavier. Ces monuments ont exercé une influence dans tous les pays de mission d'Asie, diffusant à la fois les modèles de l'art manuélin, du maniérisme et du baroque.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

كنائس وأديرة غوا

حافظت مدينة غوا وهي العاصمة القديمة للهند البرتغالية على مجموعة من الكنائس والأديرة التي تدلّ على نشاط المُرسلين في آسيا، لاسيما كنيسة بوم يسوع حيث يتواجد ضريح القديس فرنسوا كزافييه. ومارست هذه النصب تأثيراً على كافة بلدان بعثة آسيا، فنشرت في وقت واحد نماذج الفن المانوئيلي (الذي يحمل اسم الملك مانوئيل) وفنّ والتكلّف والفن الباروكي.

source: UNESCO/ERI
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果阿的教堂和修道院

果阿是葡萄牙占领印度时期的首都。那里的教堂和修道院,特别是存有圣弗朗西斯-伊格赛维亚(St Francis-Xavier)棺木的鲍姆耶酥教堂,是在亚洲传播基督福音的历史证明。这些建筑对于在所有亚洲的传教国家里传播曼奴埃尔式、曼纳瑞斯式和巴洛克式建筑风格起了很大的影响作用。

source: UNESCO/ERI
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Церкви и монастыри в Гоа

Церкви и монастыри Старого Гоа, бывшей столицы Португальской Индии (особенно церковь Бон-Иезус, где находится саркофаг с мощами Св. Франсиска Ксавье), являются яркой иллюстрацией процесса христианизации Азии. Эти памятники содействовали распространению стилей мануэлино, маньеризма и барокко во всех странах Азии, где существовали португальские миссии.

source: UNESCO/ERI
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Iglesias y conventos de Goa

Antigua capital de la India portuguesa, Goa ha conservado un conjunto de iglesias y conventos ilustrativo de la actividad evangelizadora de los misioneros católicos en Asia. Destaca la iglesia del Buen Jesús, donde se halla la sepultura de San Francisco Javier. Estos monumentos religiosos contribuyeron poderosamente a la difusión del estilo manuelino, el manierismo y el barroco en todos los países de Asia donde había misiones religiosas establecidas.

source: UNESCO/ERI
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ゴアの教会群と修道院群

source: NFUAJ

Kerken en kloosters van Goa

De kerken en kloosters van Goa – de voormalige hoofdstad van het Portugese Indië – illustreren de evangelisatie van Azië. Dit geldt in het bijzonder voor de kerk van Bom Jesus waarin de tombe van Sint Franciscus-Xaverius ligt. Ontdekkingsreiziger Alfonso de Albuquerque veroverde Goa in 1510 en de Portugezen heersten over dit gebied tot 1961. Zo werd Goa de hoofdstad van het enorme Portugese imperium in het Verre Oosten, met dezelfde burgerrechten als Lissabon. De monumenten droegen bij aan de verspreiding van de Laatgotische stijl, het Maniërisme en de Barok als kunstvorm naar alle Aziatische landen waar katholieke missies plaatsvonden.

Source : unesco.nl

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Églises et couvents de Goa (Inde) © UNESCO
Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Situé dans l’ancienne capitale des Indes portugaises, le bien en série des Églises et couvents de Goa se trouve sur la côte occidentale de l’Inde, à environ 10 km à l’est de Panjim, capitale de l’État. Ces sept monuments exercèrent une grande influence sur l’évolution de l’architecture, la sculpture et la peinture du XVIe au XVIIIe siècle en diffusant des formes d’architecture et d’art manuélin, maniériste et baroque à travers les pays d’Asie où s’étaient implantées des missions catholiques. Ce faisant, ils ont brillamment illustré l’activité des missionnaires en Asie.

L’ancien village d’Ella devint Goa (l’actuel Vieux Goa) après être tombé aux mains des Portugais qui en firent la capitale de leurs territoires occupés en Asie en 1730. Beaucoup d’édifices royaux, publics et séculiers furent érigés, ainsi qu’un grand nombre de somptueuses et magnifiques chapelles, églises, couvents et cathédrales après l’arrivée d’ordres religieux européens, tels les Franciscains, les Carmélites, les Augustins, les Dominicains, les Jésuites et les Théatins. Les églises et couvents toujours en place à Goa sont : la chapelle Sainte-Catherine (1510) qui fut élevée au statut de cathédrale par le pape Paul III en 1534 ; l’église et le couvent de Saint-François d’Assise (1517-reconstruits en 1521 et 1661) dont les éléments reproduisent les styles manuélin, gothique et baroque ; l’église Notre-Dame-du-Rosaire (1549), la plus ancienne des églises, construite dans le style manuélin ; la cathédrale Sé (1652), aux lignes extérieures empruntées au style toscan et aux ordres classiques ; l’église Saint-Augustin (1602), tombée en ruine, avec seul un tiers de son clocher encore debout ; la basilique du Bom Jesus (1605) où prévalent les ordres classiques ; et la chapelle de Saint-Cajetan (1661), conçue sur le modèle original de l’église Saint-Pierre de Rome.

Les styles d’architecture sont inspirés de ceux qui étaient en vogue en Europe à la même époque, mais furent adaptés aux conditions locales à travers l’usage de matériaux et d’artefacts provenant de la région. Les bâtiments représentent les racines d’un style indo-portugais unique dont le développement est lié au contrôle du territoire par le Portugal pendant 450 ans jusqu’en 1961. Cette longue période va profondément influencer le mode de vie et le style architectural des lieux qui s’étend aux missions au-delà de Goa, créant un mélange unique de traditions occidentales et orientales.

Critère (ii) : Les monuments de Goa, surnommée la « Rome de l’Orient », exercèrent une grande influence du XVIe au XVIIIe siècle sur l’évolution de l’architecture, la sculpture et la peinture en diffusant des formes d’art manuélin, maniériste et baroque à travers les pays d’Asie où furent fondées les missions catholiques.

Critère (iv) : Les églises et couvents de Goa offrent l’éminent exemple d’un ensemble architectural qui illustre l’activité des missionnaires en Asie. La richesse de l’ensemble est comparable à celle des ensembles latino-américains inscrits sur la Liste du patrimoine mondial (Cuzco, 1983 ; Ouro Preto, 1980 ; Olinda, 1982 ; Salvador de Bahia, 1985).

Critère (vi) : C’est à l’église de Bom Jesus à Goa qu’est conservé le tombeau de Saint François-Xavier. Au-delà de sa grande qualité artistique (commandée en 1665 par le grand-duc Ferdinand II de Toscane, l’œuvre exécutée à Florence inclut les admirables œuvres en bronze de Giovanni Battista Foggini), le tombeau de l’apôtre de l’Inde et du Japon symbolise un événement d’une portée universelle de l’influence de la religion catholique dans le monde asiatique à l’époque moderne.

Intégrité

Le bien en série renferme à l’intérieur de ses limites toutes les structures qui démontrent ensemble l’assimilation des styles manuélin, maniériste et baroque avec les pratiques locales. Le bien est donc d’une taille suffisante pour assurer la représentation complète des caractéristiques et processus qui en transmettent l’importance et ne subit pas les effets négatifs liés au développement et/ou au manque d’entretien. Un contrôle régulier et des travaux de conservation sont entrepris afin de sauvegarder l’intégrité des éléments structurels et de surface. Les menaces potentielles identifiées pour l’intégrité du bien concernent les intempéries, la capillarité sur les monuments et l’action des termites sur les sculptures et les panneaux en bois peints.

Authenticité

Les églises ont été systématiquement conservées de manière à sauvegarder l’intégrité de leurs structures, ce qui permet aux divers intervenants de maintenir leur fonction et leur usage historique, et d’assurer des services occasionnels dans les autres églises en sauvegardant ainsi l’authenticité fonctionnelle du bien. L’excavation, la conservation in situ et le refixage des azulejos (carreaux) ont eu un impact positif sur les ruines de l’ensemble de Saint-Augustin. Des cérémonies, des prières, des mariages et des obsèques se tiennent aussi dans les monuments vivants, tout comme la fête du saint patron, François-Xavier, et l’exposition des reliques sacrées pour commémorer des événements marquants de la chrétienté. L’authenticité du bien est renforcée par les découvertes révélées par les excavations entreprises dans l’ensemble de Saint-Augustin, y compris la découverte des reliques de Saint-Ketevan de Géorgie, ce qui augmente d’autant plus la valeur immatérielle du bien.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien en série est protégé et régi par les prescriptions de l’Autorité chargée de la planification et du développement (Plan de développement) (1989, 2000) qui constituent un règlement général délimitant clairement les zones spécifiques de conservation et de préservation dans l’État de Goa, comme le Vieux Goa, selon la Loi sur la planification régionale et urbaine qui prévoit la création d’un comité de conservation pour superviser et accorder ou rejeter les demandes d’interventions infrastructurelles. Une autre disposition spécifique applicable dans l’ensemble du pays à tous les monuments protégés à l’échelon central, concerne la Loi sur les monuments anciens et les sites et vestiges archéologiques (Ancient Monuments and Archaeological Sites and Remains, AMASR) (1958) et les règles (1959), les modifications législatives (1992) et la Loi d’amendement et de validation (2010). Aucune disposition particulière n’est prévue à l’égard des biens du patrimoine mondial, de même qu’il n’existe aucun plan de gestion, le bien relevant du système/module de gestion de l’Archaeological Survey of India. L’État partie (Inde) a également habilité la communauté locale par le biais du 72/73e amendement de sa Constitution à avoir une gouvernance locale ; c’est ainsi que le panchayat de Sé Old Goa dans le périmètre duquel se trouve le bien du patrimoine mondial, a la possibilité de prendre part à la gestion du bien et à en délibérer.

Le bien du patrimoine mondial est administré et protégé à l’échelon national par le siège local à travers la mise en œuvre de diverses dispositions légales et règlementaires en coordination avec les autorités du Gouvernement de l’État. Le siège local est doté d’une main-d’œuvre adéquate, de personnel administratif et technique qualifié, et les fonds alloués sont suffisants. Le patrimoine national est géré au niveau national selon l’AMASR (1958), les règles (1959) et la Loi d’amendement et de validation (2010). Cette dernière limite tout type de construction et/ou d’activités minières dans les zones interdites et réglementées, à 100 m et 200 m respectivement du site protégé.

Le maintien de la valeur universelle exceptionnelle du bien au fil du temps nécessitera de prendre des mesures visant à identifier et traiter les problèmes liés aux intempéries, à la capillarité sur les monuments et à l’action des termites sur les sculptures et les panneaux en bois peints, qui doivent tous être intégrés dans le plan de travail annuel de l’Archaeological Survey of India.